30 septembre 2023

Mélenchon et son cadet Roussel sont-ils dans un même bateau ?

 


Un sondage est sorti hier (pdf) au sujet de la perception par les Français de Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon. Il s’avère que le communiste est très largement préféré par l’ensemble des sondés sauf ceux sympathisants LFI. Depuis le début de l’année, la popularité du premier est stable alors que celle du second est en nette baisse. La question posée est « Des deux personnalités suivantes, laquelle préférez-vous ? »

Le résultat du sondage est à peu près évident parce que Méluche est forcément détesté par une partie de l’électorat qui va donc mécaniquement choisir l’autre. Vous pouvez lire le détail, notamment la perception de chacun par les sympathisants de gauche (ceux de droite ne vont de toute manière pas voter pour eux…). Par exemple, le chef d’LFI est jugé inquiétant et peu sympathique mais considéré comme quelqu’un ayant une vision, défendant les intérêts du pays, compétent…

Cette vision détaillée, pourtant intéressante, importe peu pour mon billet du jour d’autant qu’il n’a visiblement pas été étudié par tous les militants ayant évoqué le sujet dans les réseaux sociaux, défendant soit l’un soit l’autre sans le moindre recul.

 


Je ne prétends d’ailleurs pas en avoir plus que les autres mais, au moins, je ne milite ni pour l’un ni pour l’autre même si j’avais voté pour le candidat PCF à la présidentielle. Mon choix était un choix par défaut, après élimination d’autres candidats. J’ai été déçu par le résultat mais j’ai pris acte. Puis Médine a été reçu à la Fête de l’Huma malgré les polémiques « subies » par LFI et EELV alors basta…

Si j’ai voté pour lui (au fond, j’aurais pu m’abstenir, ce que j’ai fait au second tour pour des raisons sans rapport avec la vie politique : je préférais être aux côtés de ma mère), je n’ai jamais cru en ses chances d’être élu président de la République. C’est un peu pour cela que les engueulades entre les militants politiques des deux camps me navrent. Elles ont bien dégénéré cet été…


 

Les soutiens de Fabien Roussel ont l’air de croire en ses capacités à gagner et ceux de Jean-Luc Mélenchon accusent les autres de les faire perdre. Il faut quand même rester raisonnable. Jean-Luc Mélenchon a gagné 700 000 voix au premier tour entre 2017 et 2022 alors que, en 2017, il était soutenu par les communistes. La gauche dite radicale, avec LFI et le PCF, ont donc gagné environ 1,5 millions de voix entre les deux élections, en affichant une division.

Peut-être faut-il se demander pourquoi ? J’ai la flemme de brasser de l’air. Toujours est-il que je me pose des questions… En 2017, le fait pour Méluche d’être soutenu par les cocos n’a-t-il pas été un repoussoir ? En conséquence, le fait d’avoir deux candidats au premier tour le fait d’avoir deux candidats au premier tour a-t-il, en 2022, empêché « cette gauche » d’arriver au second ? Il y a 600 000 bulletins en 2017 (et le fiasco de Fillon…) contre 400 000 en 2017.

Mais le total était supérieur. Toutes choses étant égales par ailleurs (ce n’est même pas vrai !), il y avait en 2017 un candidat PS plus fort mais aucun candidat écolo. La gauche a gagné, en tout, environ 5 points (de 27% à 32, ce qui reste tout de même dérisoire) ce qui aurait été meilleur en vue d’un second tour.

C’est con, quand même : pour une élection, il faut faire le carton plein aux deux tours.

 


Les militants politiques, quand ils font leurs tweets ou leurs publications Facebook péremptoire, ne devraient pas l’oublier. Le PCF n’a aucune chance de gagner et LFI n’a pas beaucoup d’avance, à ce sujet. Mélenchon aura 75 ou 76 ans en 2027, il devrait être « remplacé » et la situation sera plus compliquée. S’il se présente tout de même, c’est son âge qui jouera en sa défaveur… d’autant qu’il ne semble pas vouloir incarner le rôle du vieux sage.

En revanche, c’est bien Roussel qui passe pour sympathique et rassurant.

Je ne suis pas loin de penser que les militants LFI auraient intérêt à gagner de ce côté. D’ailleurs, François Ruffin (auquel je ne crois pas) est bien plus sympathique et rassurant que son chef.

 

Quand Sandrine Rousseau (qui n’est pas LFI mais passe pour une grande partisante de cette chose) critique le fait de bouffer de la viande alors que Roussel se fout de sa gueule, devinez donc à qui profite le crime. Et, en cas de duel contre un cadre du RN au second tour, quelles seront les points qui feront qu'un centriste puisse voter pour l'un ou pour l'autre ?


Vous me direz, à juste titre, que je n'ai pas de solution. Mais au moins, je peux choisir les illustrations pour mes billets de blog dans la plus stricte neutralité. Et vous connaissez mon point de vue : la victoire de la gauche ne pourra venir que du centre mais je n'ai personne sur étagère. Et je n'ai trouvé qu'un jeu de mot foireux pour mon titre.

 

28 septembre 2023

Twitter, never

 


L’ami Laurent a quitté Twitter. Il en a fait un billet. Même que cela m’incite à en faire un à mon tour, le deuxième en une semaine. Ce qui est complètement idiot : je n’envisage pas de partir sauf si le rat Muské confirme son intention de facturer le service.

Je suis sans doute réactionnaire mais Twitter, c’était mieux avant. Bien avant. Cela fait plus de 10 ans que ce machin est parti en vrille, non pas à cause des tauliers successifs mais du comportement des utilisateurs. C’est paradoxal vu que c’est aussi ce qui a fait sa gloire…

Je vous préviens : je vais être désagréable. C’est exprès, pour une fois…

 


Peu après la victoire de François Hollande, j’ai subi des insultes et autres phénomènes de harcèlement par des méchants gauchistes qui pensaient que je n’en étais pas un vrai. Comme, au fond, il n’avait pas grand-chose à dire, ils ont commencé à me traiter de méchant raciste voire de fasciste sans aller jusqu’à me qualifier de Doriot ce qui, au fond et a posteriori, me rabaisse au rang de sous-merde.

Néanmoins, cela m’a atteint parce que j’aime bien avoir la paix (ils n’ont pas réussi à m’évincer, le blocage est miraculeux, parfois) et a même déclenché quelques crises d’hilarité. Prendre la défense de personne d’une origine ethnique, jamais attaqué même si parfois un peu moqué, uniquement quand j’étais en présence de racisés divers, au seul prétexte qu’ils sont présumés étrangers est évidemment raciste.

Il y a des gens qui ont une sacrée opinion de ceux qu’ils finissent par appeler les « opprimés » quand ils ne trouvent pas d’autres qualificatifs... En fin de compte, j’aime bien mon côté réactionnaire…

 

A cette même époque, j’ai aussi été accusé, souvent par les mêmes, de passer toute ma vie dans les réseaux sociaux. Le fait que j’y passe beaucoup, voire trop, de temps est indéniable. Par contre, recevoir des critiques de ce type de la part de zozos qui se plantent devant Twitter dès que la corvée familiale du repas du soir est passée est à plier de rire alors que, pour ma part, j’utilisais Twitter essentiellement pendant mes pauses cigarettes devant les bistros ou le bureau… Bistros, où je passais trois ou quatre heures par jour à avoir des relations sociales avec des vraies gens.

Le nombre d’imbéciles qui se précipitaient devant des émissions télévisées uniquement pour pouvoir les critiquer dans Twitter est délirant ! Il suffisait de suivre son « mur » pendant des productions comme « on n’est pas couchés »… Ce que je faisais en rêvassant de mon comptoir.

Dans cette histoire, je me suis engueulé avec beaucoup de monde sur le thème : si tu n’aimes pas les interventions d’Eric Zemmour, tu éteins ta télé et tu retournes avec ta famille.

 

Paradoxalement, ces gens tournent exclusivement entre eux. Ces abrutis se dépêchaient de regarder Zemmour pour faire les tweets les plus « drôles » au sujet de ce que notre néofasciste pouvait dégoiser sans même se préoccuper de ce que pouvaient penser les électeurs concernés. Après, ils accusent les gens de centre gauche de faire monter le Rassemblement National (c’est toujours vrai même si le nom du parti a changé) et de faire perdre la gauche.

Pour prendre un exemple plus récent, parlons de la polémique au sujet de l’abaya. Ils ont continué à défendre entre eux ce torchon, dans Twitter, en oubliant totalement que 80 de la population est favorable à l’interdiction, de même que 70% des sympathisants socialistes ! Qu’on ne soit pas d’accord avec le peuple est une chose (on n’aurait jamais aboli la peine de mort patati patata) mais tourner entre eux avec la volonté de sortir les meilleurs arguments a fait que nos twittos ont totalement omis de considérer les vraies raisons qui ont rendu les Français favorables à l’interdiction.

 

Enfin, il m’a toujours semblé assez drôle de voir des militants de gauche faire de la propagande (auprès de gens d’accord avec eux, je le souligne une nouvelle fois par pure méchanceté) dans un outil issu de ce qu’il y a presque de pire dans le monde capitaliste mondial… Le tout sans doute avec des smartphones ou ordinateurs construits en Chine.

Je ne dis pas qu’ils avaient tort ! L’outil est fantastique… Mais il faut parfois un peu de recul. On ne peut pas sérieusement réclamer la réindustrialisation de la France avec des outils qui viennent de l’étranger tout en critiquant les exonérations de cotisations proposées par la gauche aux entreprises.

C’est tout de même de la schizophrénie.

 

Twitter, c’était mieux avant, disais-je. Avant cette époque, on ne faisait que discuter avec des potes, sans faire de la propagande politique. A la limite, on était entre blogueurs et on discutait de choses diverses. Et il y a eu 2011, avec les printemps arabes, l’affaire DSK… puis la campagne pour la primaire suivie par celle pour les élections. Je ne sais plus à quel moment c’est parti en vrille. Peut-être pendant les histoires de DSK, précisément, à quelques heures près !, vu que chacun cherchait à obtenir les meilleurs informations et les diffuser immédiatement.

Comme si cela pouvait avoir la moindre importance, à part pour lui et pour ses proches. En quelques heures, il avait été grillé et ne viendrait plus dans l’arène…

C’est un des autres problèmes de ceux qui twittent au sujet de l’actualité qui en oublient que chaque information n’a, en fin de compte, aucune espèce d’importance ! Et c’est un blogueur qui réagit à l’actualité qui vous le dit.

 

Il y a une dizaine d’années, je m’en suis sorti (au sens « débarrassé de tous les cons », hein !) en bloquant tous ceux qui m’attaquaient ! Ceux qui ronchonnaient quand une personnalité politique les bloquait, en leur reprochant d’être fermés au dialogue… Comme si ce dernier était possible en commençant par emmerder les individus. Et j’ai un peu déserté Twitter, allant même jusqu’à me créer un autre compte pour avoir la paix.

J’ai fini par retrouvé un « lieu » où j’étais bien. Mais plus trop avec les mêmes copains. Des humoriste ou des journalistes comparent toujours Twitter à un bistro. Ils ont tort.

 

Vraiment. Au bistro, les cons sont plus rares.

 

26 septembre 2023

Cinq volumes d'eau pour un d'alcool : ça va lasser


Le gouvernement lance une nouvelle campagne contre l'alcoolisme. Voila une des quatre affiches que j'ai pu voir. Des méchants pensent que les projets initiaux ont été empêchés par des méchants lobbyistes qui ont payé le gouvernement.

Je dois avouer que je m'en fous un peu.

Toujours est-il que je me demande parfois si nos dirigeants ne font pas franchement n'importe quoi avec notre pognon.


En outre, cette affiche un clairement une défense de la consommation d'alcool vu qu'il suffirait de boire de l'eau "en même temps".

Rien dans le crâne...


Je propose à la maison Ricard de reprendre ce slogan.


Par ailleurs, je ne suis pas scientifique mais je déconseille de boire de l'eau si vous buvez de la bière, vu qu'elle est peu alcoolisée (donc peu déshydratante). Ca va vous remplir l'estomac et vous rendre malade.

25 septembre 2023

"Faites mieux !" dit Mélenchon pas toujours observateur avisé...

 


A force de trainer dans TikTok, j’ai beaucoup entendu Jean-Luc Mélenchon, cette semaine. J’aurais bien de quoi en faire des billets de blog pour toute la semaine (et pas seulement pour dire du mal, rassurez-vous). Je crois qu’il a participé à une grande émission de télévision, dimanche 17, et j’ai vu une espèce de conférence ou du meeting qui s’est déroulé en fin de semaine.

Il en a d’ailleurs profité pour rappeler que les médias favorisaient les autres… Toujours la même histoire. Une des choses qui me dérangent le plus, c’est que, même quand il a parfaitement raison, qu’il est crédible et qu’on aurait envie de l’embrasser (je déconne), il éructe, crie… On a plus envie de zapper. En outre, quand il est mis en difficulté, ce qui fut le cas au sujet de l’abaya par un interviewer, il l’empêche d’approfondir les questions.

 

En l’occurrence, je vais aider ce pauvre garçon, le journaliste. L’abaya n’est pas un vêtement religieux, peut-être, mais il est porté par les jeunes filles pour montrer leur proximité à la religion. Je rappelle la loi de 2004 : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. » Porter l’abaya est évidemment une manifestation de l’appartenance religieuse même si l’abaya n’est pas citée dans le courant… C’est indubitable.

Si les cathos décidaient de porter une casquette avec une photo du pape (même s’il s’est un peu fait mal voir récemment), ce la serait une manifestation de « l’appartenance » au catholicisme même si ce n’est pas écrit dans le nouveau testament.

 


Je vais faire un aparté, à ce sujet. On lit souvent que tel ou tel propos ou action fait le jeu de l’extrême droite. Il faut quand même garder la raison. Si la laïcité est devenue un thème central des propos du Rassemblement National, ce sujet ne doit pas quitter la gauche (tout comme l’obligation patriarcale pour les gonzesses de s’habiller comme les mâles ont décidé). Si le RN met ce thème en avant, je veux bien admettre que c’est par racisme (ou, du moins, pour titiller le surmoi raciste des électeurs) mais cela n’interdit pas à la gauche de se battre pour empêcher les manifestations de la religion au sein de l’école de la République.

Dans le même ordre d’idée, alors qu’un tweet annonçait que « la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a laissé entendre que la loi autorisant la vidéosurveillance algorithmique avec l'intelligence artificielle dans le cadre des #JO2024 pourrait être prolongée au-delà de la compétition sportive », un copain a tweeté « Comme attendu l'arc d'extrême droite se met en place... » On m’expliquera en quoi la vidéo surveillance est d’extrême droite, même si on sait bien que c’est un moins couramment utilisé par la droite (et donc son extrême). Surtout, que les « sociétés » issues des dictatures socialistes et communistes ne sont vraiment pas les dernières à utiliser des moyens de surveillance pour le moins suspects. Ce me rappelle un billet que j’ai fait récemment, rebondissant sur un billet de Seb Musset (que l’on ne peut pas suspecter d’accointances louches, contrairement à moi), pour dire que « ça suffit, bordel, de toujours se positionner par rapport à la droite.

Le même copain m’avait répondu dans la semaine que lui, en gros, savait pourquoi la gauche était au plus bas. Une des raisons est probablement qu’elle refuse de s’occuper des préoccupations du peuple, en l’occurrence l’insécurité dont l’insécurité culturelle. Cela étant, je suppose que des millions de sympathisants de gauche « savent » pour quoi elle va mal.

 


Revenons à Jean-Luc Mélenchon. Il me semble qu’il a dit, à un moment (mais ce n’est peut-être pas lui, ma mémoire n’est pas toujours étanche) que la Nupes avait permis au PCF, au PS et à EELV de conserver ou de gagner des sièges à l’Assemblée Nationale. C’est peut-être vrai pour les écolos mais pas vraiment pour les autres. Par contre, le grand gagnant a été LFI qui est passé de 17 à 66 députés. Le grand gagnant est donc LFI (ce n’est pas illogique vu que c’est le candidat de LFI qui avait fait le meilleur score à la présidentielle, largement, en plus ; mais si ce n’est pas illogique, ça reste une vérité, tout comme le fait que la gauche, en général, a progressé).

Pour les sénatoriales, on voyait les membres de LFI gueuler parce qu’ils n’avaient pas été inclus aux listes de gauche. Ils n’ont aucun élu ce qui est aussi lié au système électoral : ils n’ont pas d’élu locaux donc pas de sénateurs. C’est néanmoins l’esprit des textes : le Sénat doit représenter les territoires à partir de leurs élus. Cela ne les a pas empêchés de faire un communiqué, hier soir, sur le thème : « Élections sénatoriales : le refus de l’union autour de la NUPES aura coûté à la gauche près de 10 sièges ».

La réalité est quand même toute autre. Des listes unilatérales de LFI ont empêché l’élection de sénateurs issus des autres formations de gauche. En outre, Renaissance a baissé, montrant, comme LFI, sa mauvaise implantation locale. Le RN rentre au Sénat, à cause des listes LFI, quand même. Toujours est-il que la gauche gagne une dizaine de sièges et que la droite peut se débrouiller pour assumer la montée du RN.

 


Enfin, même s’il y aurait beaucoup à dire, Jean-Luc Mélenchon continue à parler du programme « l’Avenir en commun » (qui fut la base de son projet en 2017) et qui l’a fait perdre deux fois comme la base du retour de la gauche au pouvoir. « L’AEC » est un machin avec 694 propositions. Il mériterait très certainement d’être toiletté et, surtout, de plus montrer une vision de la France qu’un catalogue… Tout n’est évidement pas à jeter (et il ne m’appartient pas de dire ce que les autres doivent proposer).

Méluche continue d’expliquer qu’il aurait pu atteindre le second tour « à 400 000 » voix près (ce qui permet à ses fanatiques d’accuser le PCF, comme si les électeurs de Fabien Roussel auraient presque tous voté Jean-Luc Mélenchon) mais la réalité, encore une fois, c’est qu’être qualifié au second tour ne fait pas l’élection et qu’il ne peut plus compter que sur le hasard pour gagner le second, en étant opposé à Marine Le Pen et en espérant qu’une grosse partie des électeurs centristes votent pour lui. Ce n’est pas gagné.

Il aurait ma voix, tout de même, surtout parce que je considère les lascars du Rassemblement National comme un ramassis d’incompétent. Il n’empêche qu’il pourrait l’avoir sans douleur en se montrant plus Républicain, comme on dit, et en supprimant certains volets de son projet. Il pourrait par exemple évoquer la sortie du nucléaire en précisant que l’on devrait attendre d’avoir des moyens alternatifs de production de l’énergie, autres que le solaire et l’éolien. J’ai bien dit « attendre ».

 


Ce qu’il y a de surprenant, c’est qu’il continue de parler de révolution (pas par les armes mais par les urnes, heureusement) alors que je ne suis pas persuadé que les électeurs en veulent vraiment. C’est probablement mobilisateur pour les militants mais cela reste effrayant pour le commun des mortels.

Même quand il parle de son nouveau livre, « Faites mieux », et s’il le fait bien (il dit aux militants de faire mieux que ceux de sa génération), il reste agressif. Il devrait commencer par faire le ménage dans son parti, comme pour cette histoire avec Caron. On essaie de nous faire croire que le problème est qu’il est entré de force dans l’école alors qu’il est qu’il scolarise ses mômes à Versailles loin du quartier populaire, le 18ème, dont il se targue d’être élu.

 

Avec tous ces handicaps, LFI restera en difficulté et ne pourra qu’utiliser des subterfuges pour faire croire qu’il représente quelque chose en France, même si son leader fait de bons scores qui rejaillissent sur d’autres lors d’élections locales.

Faites mieux, d’accord, mais il y a de la marge.

 

24 septembre 2023

De l'intelligence artificielle à la connerie naturelle

 


Depuis environ un an et la sortie « publique » de ChatGPT, on parle beaucoup d’intelligence artificielle. Vous pouvez utiliser Google News pour mesurer la percée de l’IA… au moins dans les médias. Deux informations ont retenu mon attention, cette semaine. Tout d’abord, Elisabeth Borne a lancé un comité machin avec pour but « pour but de contribuer à éclairer les décisions du Gouvernement et faire de la France un pays à la pointe de la révolution de l'intelligence artificielle. » Ensuite, une entreprise de « veille médiatique » a décidé de remplacer « Remplacer plus de 200 emplois par une intelligence artificielle ».

Pour commencer ce billet, je tiens à rappeler que l’IA n’a rien de neuf. Par exemple, c’est un thèmes centraux de « 2001, l’Odyssée de l’espace », dont le tournage a commencé à 1965 et il est fort probable que Stanley Kubrick y pensait depuis quelques années. Wikipedia nous dit que des « êtres artificiels » étaient présents dans la mythologie grecque et que des « machines pensantes » étaient évoquées dans la littérature dès le XIXe siècle. On ne va pas refaire l’histoire mais notre encyclopédie favorite en ligne estime la naissance de l’IA entre 1943 et 1956.

 


Nous sommes dimanche et je peux me permettre un billet un peu personnel. Mon père était passionné par l’informatique et, avec des amis, il avait créé un club de microinformatique, Microtel, au bled, dans les années 1970. Dès mes 12 ou 13 ans, il m’amenait avec lui ce qui fait que cela fait à peu près 45 ans que je fais de la programmation (on appelle ça « du code », maintenant). J’ai même été formateur très peu de temps après, avant que la gauche n’entame le tournant de la rigueur. Les années ont passé et j’en ai fait un métier, commençant un premier vrai stage avant mes 20 ans et un vrai boulot, 18 mois plus tard, avec le statut « d’ingénieur d’application junior » ce qui ne veut rien dire mais ça faisait la fierté de ma mère d’avoir un fils « officiellement » ingénieur avec un bac plus deux suivis d’une année de formation professionnelle (à chier). Elle n’était pas dupe mais, comme j’étais assez nul en classe, elle s’était toujours demandé ce qu’elle allait faire de moi… Et j’étais casé avant mes 21 ans, avec un vrai métier prometteur. Quant à moi, à 23 ans, je me foutais de la gueule de mes collègues, vrais ingénieurs, mais touchant moins que moi… J’avais déjà 10 ans expérience, développé des vraies applications (par opposition à leurs exercices de TD), surtout des jeux.

Fini la gloriole pour aujourd’hui !

J’avais quitté la résidence familiale pour mes études en 1984 et, quand je rentrais le week-end, nous discutions souvent informatique avec mon père. Je me rappelle une longue discussion au sujet de l’intelligence artificielle et, pour la fête des pères en 1989 (je m’en rappelle car je faisais mon service), je lui avais acheté un livre à ce sujet.

Tout ça pour dire que les notions d’intelligence sont à la disposition du grand public depuis au moins 35 ans, sans doute 40. Il n’empêche que j’avais tenté de lire ce bouquin et j’avais abandonné, tant il était chiant et loin de l’informatique que je pratiquais au quotidien. Je suppose que mon père ne l’a jamais ouvert…

 


Toujours est-il que c’est avec ces 35 ans de retard que les médias généralistes ont commencé à aborder le sujet, sans doute à l’occasion des premiers tests de ChatGPT. On ne va pas leur donner tort pour différentes raisons, la principale était qu’on se demandait si l’IA existait vraiment et ce que cela voulait dire.

Jusqu’à il y a quelques années, alors que je m’étais intéressé au sujet trente ans avant, je n’avais qu’une vague idée, genre « des logiciels capables d’apprendre tout seul » sans trop savoir ce que cela voulait dire et sans avoir la moindre idée de la mise en pratique au niveau de la programmation. Je pensais, en fait, que c’était du vent. Les ordinateurs devenant plus puissant, tant au niveau de la vitesse de calcul que de la mémoire, on pouvait leur faire faire des choses encore plus compliquées.

 


Notons qu’à un niveau politique, c’était déjà très important pour moi. Le monde du travail avait connu des grosses évolutions depuis des décennies mais le « travail intellectuel » allait lui-même être révolutionné assez rapidement, entraînant la disparition de métiers. J’ai d’ailleurs pu le constater moi-même, pour un domaine d’activité que je ne connaissais pas, à l’occasion du règlement de la succession de ma mère (tant qu’à parler de la famille…). La notaire avait des logiciels informatiques pour faire « ses trucs ». Nous relisions un document, y apportions des corrections (sous Word, sachons rester simples…) et, automatiquement, les documents officiels étaient établis et nous pouvions les signer avec une espèce de « signet » sur un genre de tablette.

D’ici quelques années, avec l’interconnexion des systèmes informatiques, tout sera fait automatiquement : les données seront récupérées auprès des banques et autres institutions gérant le pognon, comme les assurances, mais aussi les services de l’Etat, les cadastres et tous ces trucs, comme les services d’état-civil.

Les métiers de notaires et de clercs de notaire vont bien évoluer. Ce n’est pas mon domaine mais je les incite à la plus grande prudence mais aussi, comme on dit, à la « proactivité ».

 


Tout cela n’a strictement rien à avoir avec l’intelligence artificielle, pourtant. C’est de la simple algorithmique. Tu modifies un chiffre, ça modifie les totaux, tu cliques sur un truc, ça te sort un bidule et, avec un machin, tu l’envoies automatiquement à un autre bastringue.

Malheureusement, j’avais été conforté dans mon idée que l’IA n’existait pas vraiment au cours d’une formation professionnelle. Comme tout le monde, j’ai droit à quelques jours par an et, périodiquement, je choisis des formations généralistes (par opposition à techniques) relatives à des évolutions des pratiques de la profession, comme le « cloud », le « chat », le « big data » ou, quelques années auparavant, le « BYOD » (t’as qu’à prendre un dictionnaire…). Vers 2018, donc, au cours d’un de ces types de séminaire, il y avait quelques heures consacrées à l’intelligence artificielle. Le formateur n’avait fait que développer ma théorie, en gros que l’IA est du pipeau et que tout cela n’était que de « l’algorithmique », à savoir l’utilisation de la puissance croissante des ordinateurs pour en faire plus.

Je l’ai même peut-être bien écrit dans mon blog.

 


Cette ignorance est sans doute une des explications du fait que notre première ministre lance que maintenant des études pour que la France devienne à la pointe de ce secteur alors que des boites américaines sont déjà à fond dedans. On est comme ça, en France… Sans compter les décalages entre les ambitions politiques et les mises en œuvre sur le terrain.

Cela n’empêche pas la France (c’est très récent) d’être « au premier rang de l'indice de qualité de vie numérique sur 110 pays analysés en 2023. Ce classement mondial se base sur plusieurs critères comme l'accessibilité financière et la qualité du réseau Internet, le développement des infrastructures, le niveau d'administration électronique, ou encore la cybersécurité. » 

 


Il y a un an, un de mes collègues proches (son bureau est en face du mien), qui développe des petites applications en parallèle de nos systèmes principaux, a commencé à utiliser des technologies « du cloud » mais aussi de « l’intelligence artificielle » et m’a montré des trucs bluffant qu’il arrivait à faire. J’ai commencé à douter de mes croyances malgré ma chère liberté de conscience.

ChatGPT est sorti quelques mois ce qui achevé ma conversion. ChatGPT n’est tout de même pas un outil d’intelligence artificielle mais un « agent conversationnel » utilisant l’intelligence artificielle, ce qui peut provoquer de nouvelles confusions. Un agent conversationnel est ce qui permet de faire croire à un gugusse que l’ordinateur cause avec lui mais l’agent peut-être con comme une bite (je m’amuse beaucoup avec celui de la SNCF).

En juin, à l’occasion d’un séminaire d’entreprise, nous avons eu une petite conférence nous présentant l’intelligence artificielle générative. C’était vachement compliqué et je n’ai pas tout compris, rassurez-vous. Certains de mes collègues ont fait semblant (mais j’ai compris aux questions qu’ils posaient à la fin qu’ils étaient à moitié barrés). C’est compliqué notamment parce qu’il faut ingurgiter un tas de notions comme le « deep learning ».

 


Je vais me lancer dans une explication pour les nuls. Vous prenez un ordinateur avec du logiciel et vous apprenez à ce dernier la structure de la langue, avec ses variantes (et ses fautes de langage…). Vous lui donner à manger des milliards de texte : des encyclopédies, des articles de presse, des romans et même des billets de blog. Il va analyser tout cela et finir par faire le rapprochement entre les mots ou les phrases.

C’est ainsi qu’il va comprendre que quand un gros dit « on est dimanche midi », il va comprendre « c’est l’heure de l’apéro ». Et comme il n’est pas con, il va se dire « cet abruti, il fait l’andouille sur un ordinateur mais il va être en retard au bistro et les copains vont commencer à boire sans lui. » La phase suivante étant : « ils vont être plus bourrés que lui il va se faire chier ».

Au fond, vous n’avez pas besoin d’en savoir plus (pour ma part, si je trouve une formation vraiment « vulgarisante », j’y fonce. De toute la littérature qu’il aura ingurgitée il aura pu faire le rapprochement entre le dimanche midi et le fait que les gens saouls sont pénibles et en tirer tout un tas de conclusions que je pourrais multiplier pour rigoler mais nous sommes dans un blog sérieux.

 


Vous aurez compris que, outre la nécessité de comprendre syntaxiquement, ce qu’on lui bavasse, la machine aura à connaître des milliards d’information pour pouvoir en tirer quelque chose d’utile. En gros, les gens de ChatGPT, ils ont aspiré tout le web et ont donné cela à bouffer à leurs ordinateurs. Il faut donc une capacité informatique incroyable, notamment au niveau de la mémoire et du stockage.

C’est aussi une des raisons, d’ailleurs, pour laquelle l’IA, notamment celle « générative », à la mode maintenant, ne peut connaître un essor que depuis peu.

Pour l’anecdote, c’est aussi pour ça que quand vous demandiez à ChatGPT qui est le président des Etats-Unis, il répondait « Trump », c’est parce qu’il avait bien fallu arrêter, à un moment, « d’aspirer le web » pour que le truc puisse commencer à analyser.

 


Il y a d’autres raisons au retard de l’IA. Par exemple, il est assez impossible de croire à l’avenir de quelque chose auquel on ne croit pas. En plus, c’est anxiogène. Mon blog est politique et je comprends très bien qu’une personnalité politique ne puisse pas dire à un salarié qu’il risque fort de perdre son job à cause de ces âneries.

Prenez mes zozos du départ. Je me cite : « une entreprise de « veille médiatique » a décidé de remplacer « Remplacer plus de 200 emplois par une intelligence artificielle ». » (aussi bien, c’est du pipeau, d’ailleurs, et les emplois sont délocalisés en Chine). Les salariés étaient payés pour éplucher la presse et présenter des « revues » en fonction de thèmes, de mots clés… voire de rédiger des résumés, présentations globales de l’état de l’art, avec des enjeux, des perspectives…

Une intelligence artificielle sera capable de traiter un sujet en moins de temps qu’il me faut pour aller jusqu’au frigo pour chercher une bière et sortir tout ce que l’utilisateur final aura besoin pour son propre job.

Qui finira d’ailleurs par disparaitre à cause de l’IA.

 

Le politicien ne peut pas en parler. Evidemment. En plus, il n’y comprend rien. Vous prenez la réforme des retraites. On peut concevoir qu’il y a besoin de financement mais il faudrait aussi, en prenant des mesures à long terme, s’imaginer que l’IA, comme la robotique, fera disparaitre des métiers.

C’est con. Mais, au moins, l'intelligence artificielle créera des emplois. Le chat de la SNCF est peut-être con mais la première ministresse a raison de nous faire sauter dans le train, même s'il est en retard.

22 septembre 2023

BlueSky ou le retour vers le passé de Twitter


 

Elon Musk ayant annoncé qu’il allait rendre Twitter payant (ce que je n’arrive pas à croire mais ce lascar me semble tordu), je me suis ouvert un compte chez le remplaçant annoncé, Blue Sky (lien vers mon compte). Il me fallait des « abonnements » (et, tant qu’à faire, des « abonnés », n’ayant pas l’habitude de parler tout seul). J’ai donc cherché les comptes de mes potes comme Elodie et Dagrouik (je savais qu’ils avaient des comptes car qu’ils m’avaient proposé des « codes d’accès » à BlueSky) puis je suis allé voir leurs abonnés et abonnements pour suivre d’autres braves gens.

Dans cette quête, je suis tombé sur des lascars que j’avais perdu de vue au fil des mes années de blogage. Par curiosité ou amusement, j’ai consulté ce qu’ils pondaient dans ce nouveau réseau social et j’ai été ébahi de constater qu’ils continuaient à faire ce qu’ils faisaient avec Twitter lors de notre rupture.

 


Savoir qui ils sont n’apporte rien à ce billet mais je ne voudrais pas laisser mes lecteurs dans l’expectative et il n’est peut-être pas inutile de rappeler la vie dans les réseaux sociaux. Voire de vider mon sac…

En premier, il y a ceux qui publient trop, plusieurs dizaines de tweets par jour (je ne parle pas des réponses) avec notamment des « retweets ». Il n’y a aucune méchanceté de ma part, d’autant que je reconnais avoir eu ce défaut (il y a une douzaine d’années, je retweetais tous les billets de mes potes) et je ne crois pas être entièrement guéri. Si vous vous connectez aux mêmes heures qu’eux, tout ce que vous voyez dans votre fil est « d’eux » ce qui est très lassant. J’en ai donc unfollowé plusieurs (à mon grand dam vu qu’ils étaient parfois des potes).

En deuxième, il y a ceux qui vous polluent en répondant à la plupart de vos tweets. C’est presque un comportement de trolls. Ils deviennent omniprésents dans vos notifications et vous n’avez pas que ça à foutre. Pour avoir la paix, vous êtes obligés de les bloquer. Il n’y a peut-être pas de méchanceté, chez eux, mais ils deviennent lourds un peu comme ces andouilles, dans les bistros, qui veulent absolument vous causer alors que vous n’avez pas spécialement envie de les avoir pour interlocuteurs. Et il y a les vrais trolls qui vous emmerdent délibérément.

En troisième, il y a ceux avec qui vous êtes fâchés pour des raisons politiques. Je précise que je ne suis presque jamais à l’origine des fâcheries… Mais j’ai vu des copains assez proches qui ont décidé de me bloquer car je n’avais pas un avis compatible avec leurs opinions. Il faut tout de même être fini à l’urine. Si ce que j’écris les gonfle, ils n’ont qu’à « m’unfollower »… En outre, mes opinions et mes publications n’ayant pas vraiment changé, ils ont eu à un moment des fils du cerveau qui sont entrés en court-circuit.

En quatrième, il y a ceux que vous avez constaté qu’ils ne vous suivaient plus. Parfois des vrais copains. A part pour mener des études sociologiques, les suivre n’avait plus d’intérêt. Dans « réseau social », il y a « social », non ?

 


Ainsi, en parlant de ceux que j’avais retrouvés dans BlueSky, je disais : « j’ai été ébahi de constater qu’ils continuaient à faire ce qu’ils faisaient avec Twitter ». C’est faux, je n’ai pas été ébahi car c’était évident. J’ai été amusé. Parfois déçu, j’ai tout de même eu la confirmation que certains étaient de sombres connards. Pas toi, hein ! J’ai dit certains. Pour te rassurer, je vais t’expliquer. Tiens ! Tu connais le Nombre de Dunbar ?

C’est « le nombre maximum d'individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine stable. » Il est évalué à 150 mais, selon les individus, il pourrait se situer dans une échelle de 100 à 230 personnes. Il y a bien sûr ta famille, tes amis proches, tes collègues de bureau, les gens que tu rencontres régulièrement.

Il faudrait le calculer à l’échelle de réseau. On pourrait l’appeler le Nombre de Jégoun. Je précise, même si cela n’a rien à voir, qu’avec ce compte, @jegoun, je suis abonné uniquement à de gens qui lui sont abonnés (ce qui n’est pas le cas de l’autre compte, @nicolasjegou, que j’utilise plus souvent). Il y a un peu plus de 300 personnes. Parmi elles, il y a d’une part des personnalités politiques (je ne sais pas pourquoi Marine Tondelier s’est abonnée à mon compte), d’autre part des abonnés récents qui m’ont paru sympathiques et que j’ai « followé » en retour pour voir s’ils disaient des choses intéressantes et, surtout, un tas de « potes », que je connais plus ou moins bien mais pour chacun d’entre eux, j’arrive à les identifier, à savoir de quoi ils parlent dans les réseaux sociaux, à me rappeler où je les ai rencontrés ou que sais-je ?

Le Nombre de Jégoun pourrait être le nombre d’individus hors célébrités que l’on peut décemment prétendre connaître dans les réseaux sociaux. Il est sans doute aux alentours de 2 ou 300 (si mon nombre d’abonnements le dépasse, c’est surtout parce qu’il y a des locdus qui ne sont plus actifs).

 


Ceux qui ont beaucoup d’abonnés dans un réseau social tel que BlueSky sont soit des gens qui cherchent de la lecture frénétiquement soit des gens qui cherchent des « follow back » (des gens qui s’abonnerait à eux parce qu’ils s’y sont abonnés). Dans cette catégorie, il y a bien sûr tous ceux qui cherchent à « avoir de l’influence » tout comme ceux qui n’arrêtent pas de sortir des « petites phrases » pour prouver leur intelligence ou leur finesse à la face du monde.

Je ne nie pas l’avoir fait il y a plus de dix ans dans Twitter mais je croyais qu’on en était revenus… J’imaginais que des gens qui pensaient avoir une quelconque influence s’étaient rendu compte qu’ils n’en avaient aucune. Chacun fait ce qu’il veut mais je ne comprends pas que l’on puisse jouer à la même chose qu’il y a dix ans, multiplier le nombre d’abonnés…

Il y avait par exemple quelque chose qui m’avaient frappé, dans Twitter, c’est le nombre de gens qui regardaient des émissions de télévision uniquement pour se joindre à la meute de personnes qui les critiquent, comme ceux qui, il y a quinze ans, se précipitaient la nuit de dimanche à lundi devant France 2 pour pouvoir critiquer Eric Zemmour. Ils ont vachement réussi à faire descendre sa popularité…

J’ai l’impression que BlueSky se dirige vers la même chose…

 


Enfin, parmi ceux que je citais « en quatrième », il y a beaucoup de gens avec beaucoup d’abonnés (ce n’est aucunement un reproche car à une époque le nombre montait en flèche) qui continuent à faire ce qu’ils ont toujours fait à un niveau politique : émettre des petites phrases, sous forme de sentences, de vérités absolues, presque de dogmes ou d’axiomes… Sans s’occuper du monde qui tourne.

Je ne suis pas le dernier à donner mon avis mais, au moins, il m’arrive de l’étayer par un billet de blog. Ma principale activité, dans les réseaux sociaux, n’est pas de jacasser en quelques caractères. Elle consiste à dialoguer avec des gens, à recueillir des informations, à formuler mes avis…

 


Il n’empêche que chacun fait bien ce qu’il veut et je ne sais pas ce que je ferai de mon compte BlueSky. J’ai même deux comptes Twitter sur lesquels je fais les mêmes types de publications.

Il n’empêche que ce qui s’on fait de BlueSky la même chose que de Twitter, on va réussir à le torpiller à la vitesse grand V. Sans compter que je ne vois pas trop l’intérêt.

Changer de bistro n’empêche pas de boire et de fréquenter des abrutis. Ne voyez pas d'aigreur dans mes propos mais j'ai l'impression qu'en changeant de bistro avec mes potes, on reprend les mêmes discussions.

20 septembre 2023

Le crop top rose à boycotter


 

La photo a été prise devant le stand de « boycott Israël » pendant la fête de l’Huma et génère beaucoup de commentaires dans Twitter. La dame blonde est Ersilia Soudais, députée LFI, venue soutenir la cause. Cette photo tourne beaucoup dans les réseaux sociaux et pas seulement pour la cause en question mais évidemment pour les fringues de la dame.

Et c’est d’ailleurs pour cette dernière raison que je l’ai publiée, uniquement pour lancer une grosse vanne. Ce n’est pas du délit faciès ou un truc comme ça lié à l’embonpoint de la dame. J’ai moi-même une légère surcharge pondérale qui dépasse l’entendement (140 kg pour 1m77) et j’ai beaucoup de mal à trouver des sweet-shirts qui vont jusqu’au haut des pantalons d’autant que ces derniers ont tendance à descendre bêtement vu l’intégralité de la surcharge en question est dans mon ventre.

J’ai même un joli petit cul mais on s’égare. Il faudrait que je mette des bretelles mais ça ne résout pas totalement le problème. Les bretelles retiennent aussi le tee-shirt si on ne fait pas attention vu qu’elles sont forcément tendues. Côté égarement, ça ne s’arrange pas. La seule solution que j’ai est de mettre des tee-shirts 5XL (même les 4XL sont souvent trop petits). Beaucoup de marques ont abandonné les « grandes tailles » (il y avait un reportage à ce sujet sur France Info samedi) et c’est bien dommage. Vous ne trouverez jamais plus que du 2XL dans les hypermarchés, par exemple.

 

Quand je tombe sur des grands tee-shirts, je les achètes. Tant pis s’ils viennent d’Israël. Boycotter des produits en fonction de leur provenance est franchement ridicule (sauf si on s’attache à n’acheter que français). La lutte pour le boycott des produits « sionistes » est donc ridicule.

Tout comme l’accoutrement de la dame. Nous pouvons saluer ses efforts pour épouser dignement les causes qu’elle soutient. Mais elle pourrait avoir de la dignité quand elle se fait prendre en photo dans une activité qu’elle mène en tant que députée. Jamais je ne sors de chez moi avec un tee-shirt trop court et en short trop petit. Jamais je ne mets de short pour sortir mi-septembre. Jamais je ne mets de shorts sauf quand je me promène à la campagne ou à la plage. Si je ne fais pas de sport, c’est pour éviter les shorts.

 

On pourrait en faire un billet, d’ailleurs. Par exemple, le port du survêtement, sauf chez les jeunes, devrait être réservé aux trajets vers des lieux où l’on pratique de sport. Il devrait être totalement prohibé dans les bistros et les marchés. Tout comme les chaussettes avec des sandales (et je ne parle pas que des touristes allemands : les socquettes courtes dans des nu-pieds redeviennent à la mode). Je dois avouer que ça me gêne autant que ces histoires d’abayas, du moins pour le visuel.

Il faudrait un peu de décence, que diable. Surtout si on est député de la République.

On « nous » accuse parfois d’être sexiste, de vouloir définir comment les femmes doivent s’habiller. Ca n’a rien à voir. Et, disons-le, si je faisais 60 kilos de moins, je me promènerais peut-être torse nul.

 


J’ai vu, en réponse à une publication avec la photo de la dame, un type qui répondait avec des photos bizarres de macronistes, dont « la » photo de Macron avec ces musiciens habillés de cuir léger visiblement un tantinet homosexuels lors d’une fête de la musique à l’Elysée. Il mettait aussi des photos du président en jean, comme si cela avait le moindre rapport avec notre députée photographiée.

Des fois, on se demande si l’homophobie ne rejoint pas un peu l’antisémitisme, tout de même.

 

Oups ! J’ai lâché le mot. Mais lancer des appels à boycotter un pays à majorité juive n’est pas que de l’antisionisme. Il faut se le mettre dans le ciboulot plutôt que de relancer éternellement les mêmes débats. Tout au mieux, c’est de l’islamogauchisme un peu trop caricatural.

Notons que nos gentils internautes militant contre les produits israéliens ou seulement défendant la cause s’appuie sur une décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui a interdit à la France… d’interdire les appels au boycott d’Israël. Il faut quand même souligner qu’elle ne l’a pas fait au nom de la défense de la cause palestinienne (qui génère les appels au boycott) mais de la liberté d’expression.

Tout cela est bien compliqué.

 

J'ai retrouvé le modèle...

Et je ne vais pas lutter contre la liberté d’expression d’autant que ça m’empêcherait de raconter des âneries dans mon blog. Je vais tout de même lutter pour le savoir vivre, la décence et l’interdiction des furieux très mal habillés dans les fêtes populaires.

Surtout les députés qui représentent mon pays. Et c'est par pur compassion que je voudrais interdire aux gens de se ridiculiser hors des réseaux sociaux.

19 septembre 2023

Balle tragique à con Libé



Depuis hier, Libé fait tourner cette infographie dans les réseaux sociaux. Elle présente le nombre de tirs contre des véhicules en fonction du nombre de refus d’obtempérer. Quand on la regarde cinq secondes, la seule conclusion possible est que le nombre de tirs par la police est largement supérieur à celui de la gendarmerie mais a fondu en quelques années.

Pourtant, le texte d’accompagnement (le libellé du tweet) est : « Pour un même nombre de refus d’obtempérer dangereux constatés, les policiers tirent jusqu’à 4x plus que les gendarmes. Un phénomène sans doute lié à l’assouplissement du cadre légal de l’usage de l’arme des policiers, voté en 2017. »

 

Or, on voit clairement que le nombre de tir par la police a été divisé par plus de deux (à peu près 2,3) depuis 2017. On voit donc que la loi de 2017 relative à l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre n’a pas été néfaste voire a réellement été positive. La conclusion est donc que toutes les vociférations de la gauche au sujet de cette loi qui aurait été un permis de tuer ne sont que de la foutaise.

Ces vociférations m’énervent. Elles sont contreproductives : les quidams normaux par ailleurs électeurs se rendent bien compte qu’on les prends pour des billes et même les militant les plus aguerris, s’ils aiment bien taper sur les autres (une loi faites par Cazeneuve et Valls est forcément mauvaise, bordel), en restent dubitatifs.

Libé a évidemment raconté n’importe quoi pour faire plaisir aux gauchistes. Attention ! Le fait que Libé raconte n’importe quoi n’est pas une information.

Cela fait bien rire les twittos, cela étant…

 

Tant qu’à avoir entre les mains une jolie courbe bien qu’un peu tristounette, on peut faire d’autres constats. Tout d’abord, il y a beaucoup plus de tirs par les policiers. Pourquoi ? La raison est peut-être simple, comme l’implantation plus rurale des gendarmes et le fait qu’ils aient plutôt à arrêter des poivrots.

Il n’empêche que les flics tiraient trois fois plus que les casques bleus en 2012 et que la proportion est passée à quatre en 2022. Ce n’est pas bien même si la baisse des chiffres doit être notée.

Enfin, il y a eu un gros pic chez les policiers à partir de 2016 jusqu’à 2018 (et une grosse baisse après). Ce pic n’a pas eu lieu chez les gendarmes (la proportion est passée de « fois 3 » à « fois 4,5 » dans la période et est revenu à « fois 4 » depuis).

Le pic est certainement lié aux attentats mais pourquoi cette différence entre les deux composants de nos forces de l’ordre.

Dis, Libé, tu aurais la réponse ? Ah non, tu préfère faire le buzz… 


Toutes mes excuses pour le titre de ce billet mais admettez qu'y ayant pensé, je ne pouvais l'éviter...