Elon Musk ayant annoncé qu’il allait rendre Twitter payant
(ce que je n’arrive pas à croire mais ce lascar me semble tordu), je me suis
ouvert un compte chez le remplaçant annoncé, Blue Sky (lien vers mon compte). Il me
fallait des « abonnements » (et, tant qu’à faire, des « abonnés »,
n’ayant pas l’habitude de parler tout seul). J’ai donc cherché les comptes de
mes potes comme Elodie et Dagrouik (je savais qu’ils avaient des comptes car qu’ils
m’avaient proposé des « codes d’accès » à BlueSky) puis je suis allé
voir leurs abonnés et abonnements pour suivre d’autres braves gens.
Dans cette quête, je suis tombé sur des lascars que j’avais
perdu de vue au fil des mes années de blogage. Par curiosité ou amusement, j’ai
consulté ce qu’ils pondaient dans ce nouveau réseau social et j’ai été ébahi de
constater qu’ils continuaient à faire ce qu’ils faisaient avec Twitter lors de
notre rupture.
Savoir qui ils sont n’apporte rien à ce billet mais je ne
voudrais pas laisser mes lecteurs dans l’expectative et il n’est peut-être pas
inutile de rappeler la vie dans les réseaux sociaux. Voire de vider mon sac…
En premier, il y a ceux qui publient trop, plusieurs
dizaines de tweets par jour (je ne parle pas des réponses) avec notamment des « retweets ».
Il n’y a aucune méchanceté de ma part, d’autant que je reconnais avoir eu ce
défaut (il y a une douzaine d’années, je retweetais tous les billets de mes
potes) et je ne crois pas être entièrement guéri. Si vous vous connectez aux
mêmes heures qu’eux, tout ce que vous voyez dans votre fil est « d’eux »
ce qui est très lassant. J’en ai donc unfollowé plusieurs (à mon grand dam vu
qu’ils étaient parfois des potes).
En deuxième, il y a ceux qui vous polluent en répondant à la
plupart de vos tweets. C’est presque un comportement de trolls. Ils deviennent
omniprésents dans vos notifications et vous n’avez pas que ça à foutre. Pour
avoir la paix, vous êtes obligés de les bloquer. Il n’y a peut-être pas de
méchanceté, chez eux, mais ils deviennent lourds un peu comme ces andouilles,
dans les bistros, qui veulent absolument vous causer alors que vous n’avez pas
spécialement envie de les avoir pour interlocuteurs. Et il y a les vrais trolls
qui vous emmerdent délibérément.
En troisième, il y a ceux avec qui vous êtes fâchés pour des
raisons politiques. Je précise que je ne suis presque jamais à l’origine des
fâcheries… Mais j’ai vu des copains assez proches qui ont décidé de me bloquer car
je n’avais pas un avis compatible avec leurs opinions. Il faut tout de même
être fini à l’urine. Si ce que j’écris les gonfle, ils n’ont qu’à « m’unfollower »…
En outre, mes opinions et mes publications n’ayant pas vraiment changé, ils ont
eu à un moment des fils du cerveau qui sont entrés en court-circuit.
En quatrième, il y a ceux que vous avez constaté qu’ils ne
vous suivaient plus. Parfois des vrais copains. A part pour mener des études
sociologiques, les suivre n’avait plus d’intérêt. Dans « réseau social »,
il y a « social », non ?
Ainsi, en parlant de ceux que j’avais retrouvés dans
BlueSky, je disais : « j’ai été ébahi de
constater qu’ils continuaient à faire ce qu’ils faisaient avec Twitter ».
C’est faux, je n’ai pas été ébahi car c’était évident. J’ai été amusé. Parfois
déçu, j’ai tout de même eu la confirmation que certains étaient de sombres
connards. Pas toi, hein ! J’ai dit certains. Pour te rassurer, je vais t’expliquer.
Tiens ! Tu connais le
Nombre de Dunbar ?
C’est « le nombre maximum
d'individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une
relation humaine stable. » Il est évalué à 150 mais, selon les
individus, il pourrait se situer dans une échelle de 100 à 230 personnes. Il y
a bien sûr ta famille, tes amis proches, tes collègues de bureau, les gens que
tu rencontres régulièrement.
Il faudrait le calculer à l’échelle de réseau. On pourrait l’appeler
le Nombre de Jégoun. Je précise, même si cela n’a rien à voir, qu’avec ce
compte, @jegoun, je suis abonné uniquement à de gens qui lui sont abonnés (ce
qui n’est pas le cas de l’autre compte, @nicolasjegou, que j’utilise plus
souvent). Il y a un peu plus de 300 personnes. Parmi elles, il y a d’une part
des personnalités politiques (je ne sais pas pourquoi Marine Tondelier s’est
abonnée à mon compte), d’autre part des abonnés récents qui m’ont paru
sympathiques et que j’ai « followé » en retour pour voir s’ils
disaient des choses intéressantes et, surtout, un tas de « potes »,
que je connais plus ou moins bien mais pour chacun d’entre eux, j’arrive à les
identifier, à savoir de quoi ils parlent dans les réseaux sociaux, à me
rappeler où je les ai rencontrés ou que sais-je ?
Le Nombre de Jégoun pourrait être le nombre d’individus hors
célébrités que l’on peut décemment prétendre connaître dans les réseaux
sociaux. Il est sans doute aux alentours de 2 ou 300 (si mon nombre d’abonnements
le dépasse, c’est surtout parce qu’il y a des locdus qui ne sont plus actifs).
Ceux qui ont beaucoup d’abonnés dans un réseau social tel
que BlueSky sont soit des gens qui cherchent de la lecture frénétiquement soit
des gens qui cherchent des « follow back » (des gens qui s’abonnerait
à eux parce qu’ils s’y sont abonnés). Dans cette catégorie, il y a bien sûr
tous ceux qui cherchent à « avoir de l’influence » tout comme ceux
qui n’arrêtent pas de sortir des « petites phrases » pour prouver leur
intelligence ou leur finesse à la face du monde.
Je ne nie pas l’avoir fait il y a plus de dix ans dans
Twitter mais je croyais qu’on en était revenus… J’imaginais que des gens qui pensaient
avoir une quelconque influence s’étaient rendu compte qu’ils n’en avaient
aucune. Chacun fait ce qu’il veut mais je ne comprends pas que l’on puisse
jouer à la même chose qu’il y a dix ans, multiplier le nombre d’abonnés…
Il y avait par exemple quelque chose qui m’avaient frappé,
dans Twitter, c’est le nombre de gens qui regardaient des émissions de
télévision uniquement pour se joindre à la meute de personnes qui les critiquent,
comme ceux qui, il y a quinze ans, se précipitaient la nuit de dimanche à lundi
devant France 2 pour pouvoir critiquer Eric Zemmour. Ils ont vachement réussi à
faire descendre sa popularité…
J’ai l’impression que BlueSky se dirige vers la même chose…
Enfin, parmi ceux que je citais « en quatrième »,
il y a beaucoup de gens avec beaucoup d’abonnés (ce n’est aucunement un reproche
car à une époque le nombre montait en flèche) qui continuent à faire ce qu’ils
ont toujours fait à un niveau politique : émettre des petites phrases,
sous forme de sentences, de vérités absolues, presque de dogmes ou d’axiomes…
Sans s’occuper du monde qui tourne.
Je ne suis pas le dernier à donner mon avis mais, au moins,
il m’arrive de l’étayer par un billet de blog. Ma principale activité, dans les
réseaux sociaux, n’est pas de jacasser en quelques caractères. Elle consiste à
dialoguer avec des gens, à recueillir des informations, à formuler mes avis…
Il n’empêche que chacun fait bien ce qu’il veut et je ne
sais pas ce que je ferai de mon compte BlueSky. J’ai même deux comptes Twitter
sur lesquels je fais les mêmes types de publications.
Il n’empêche que ce qui s’on fait de BlueSky la même chose
que de Twitter, on va réussir à le torpiller à la vitesse grand V. Sans compter
que je ne vois pas trop l’intérêt.
Changer de bistro n’empêche pas de boire et de fréquenter
des abrutis. Ne voyez pas d'aigreur dans mes propos mais j'ai l'impression qu'en changeant de bistro avec mes potes, on reprend les mêmes discussions.
hé ben moi bluesky veut toujours pas me donner de code !!! honteux !!!
RépondreSupprimerOui mais tu es qui ?
SupprimerIl n'y a guère de raisons pour qu'une usine à babil soit différente d'une autre... si ce sont les mêmes imbéciles qui y ressassent les mêmes platitudes.
RépondreSupprimerHugh ! J'ai dit !
DG
J’espérais que les imbéciles aient vieilli… Pauvre de moi.
SupprimerSinon, quand on clique sur le lien, on arrive sur la page d'accueil du cloaque en question et pas du tout sur votre compte...
RépondreSupprimerDG
Je suppose qu’il faut un compte…
SupprimerAprès quelques essais, je confirme qu'il faut un compte BlueSky pour pouvoir lire les publications.
SupprimerPour rester dans l'analogie bistrotière, Twitter comme Bluesky sont des bistrots avec tous les avantages et inconvénients que tu décris, mais comme Twitter version Elon Musk a tendance à devenir le bar des nazis autant aller picoler ailleurs. Surtout si le bar nazi devient un club privé nazi avec entrée payante.
RépondreSupprimerUn club privé nazi à entrée payante ? Je crois que je vais finir par m'y inscrire !
Supprimer(Cela étant, vous délirez complètement : les ecolo-gaucho-wokistes s'y ébattent comme canards en mare...)
DG
Arrêtez de répondre à mes commentateurs avant moi... (je viens de me taper une sieste gigantesque).
SupprimerJe me fous de ce que peuvent dire les nazis. A la limite, ils m'amusent. Des tweets qui tournent entre eux n'ont aucune espèce d'influence.
Par contre, ce que dégoisent les gens de gauche m'irrite car ils se plantent lamentablement et font perdre mon camp.
Par contre, je ne suis aucun nazis et les gens de droite auxquels je suis abonnés sont sympathiques, tout comme les gens de gauche vu que je me suis débarrassé des abrutis.
Par contre, si je change de bistro, je risque de les retrouver et d'avoir à refaire le nécessaire pour le ménage.
En fait, les réseaux sociaux et les bistros peuvent bien recevoir qui ils veulent. Ce n'est pas l'objet de mon billet. L'objet était plutôt de décrire les travers de Twitter et la connerie qu'il y a à les reproduire ailleurs.
Je connaissais pas, je vais regarder ça de suite.
RépondreSupprimerAu boulot ! Mais il faut des codes d'invitation pour s'inscrire. Je n'en ai pas encore à refiler (ils ont ouvert les vannes un peu récemment, sans doute pour profiter des conneries de Musk).
SupprimerQuand tu en as tu penses à ton copain
SupprimerOk.
Supprimerbobiyé 👍
RépondreSupprimerMerci !
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