En commentaire à mon dernier billet, un lascar a dit que je
semblais ne plus savoir où j’habitais. Même s’il a, à proprement parler, raison
vu que je passe ma vie entre deux habitations, je l’ai viré car j’aime bien que
les gens, autres que moi, restent un tant soi peu aimables. Pour le reste, il
se plante. J’ai fait quelques billets de blog, récemment, où j’évoquais
plusieurs sujets car je suis un peu fatigué du rythme habituel : un
élément nouveau dans l’actualité qui génère des tonnes de commentaires puis on
passe à autre chose… Et c’est toujours la même chose, des spécialistes
autodésignés qui mettent leur avis voire leurs solutions en avant, des
critiques de la presse, du pouvoir, des polémiques politiciennes.
J’en passe.
Cette multiplication des sujets par billet déroute les
lecteurs, forcément, mais les conséquences sont démultipliées car je ne sais
pas formuler des conclusions à mes billets de blog d’autant que je suis souvent
trop bavard… Quand il me faut conclure, j’ai dépassé la taille maximum que je
me suis fixée pour un texte : outre le fait que je perds l’inspiration,
mes « clients » en ont vite plein le cul d’autant qu’il m’arrive d’être
grossier.
Ce qui me démotive, également, c’est que je considère que
chaque information a peu d’intérêt, par-delà l’émotion ou les questions qu’elle
suscite.
Tenez ! Pour vous rendre service, je vais illustrer.
Paf ! On a un hôpital qui explose à Gaza. C’est dramatique et bouleversant.
On a une polémique, on se demande qui a envoyé la roquette, si ça ne serait pas
une manipulation du Hamas pour attirer la sympathie ou que sais-je.
Cette « incident » intervient une semaine après
des attaques terroristes sur des Israéliens. Là aussi, on a eu des tonnes d’interprétations
et, ce dont je parlais dans un de mes récents billets, des multitudes de
lascars qui prétendaient avoir la solution, comme s’il s’agissait d’évidences,
comme s’ils oubliaient qu’on n’avait aucun pouvoir pour les mettre en œuvre. Et
qu’ils ne font que pisser dans un violon à défaut d’avoir une girafe à peigner.
Ah ! Mais je suis d’accord avec eux ! Il faut une
solution à deux Etats. Mais que pouvons-nous y faire ? Qui va dire que,
pour le faire, il faut déplacer des populations contre leur gré ? Et qu’en
prônant de telles solutions, on va passer pour un guignol car on minimise la
seule chose que l’on peut faire : participer à des actions diplomatiques…
Même Jean-Luc Mélenchon (j’en parle ici parce que c’est la
personnalité que j’ai plus suivie dans cette histoire) a complètement oublié
ces éléments en faisant ses conférences. Je le vois encore dire que l’on
pouvait envoyer quelques centaines de casque bleue… sans dire que leur job le
plus utile serait de déplacer la population à coup de fourche dans le cul.
Tenez ! Pour ne pas vous rendre service, je vais
multiplier les sujets. Avant de le faire, je vais rappeler que j’ai près de
soixante ans et que j’entends parles des conflits au Moyen-Orient depuis mon
plus jeune âge… Je n’en suis pas à mon premier hôpital explosé, à mes premières
requêtes foireuses et à mes premiers experts du même métal qui baragouinent des
âneries à la télé.
J’ai lu dans la presse que cette polémique autour de
certains dirigeants LFI qui refusent de parler de terrorisme au sujet du Hamas
allait tuer la Nupes. Pour ma part, je dis depuis sa création, il y a environ
un an, que la Nupes ne doit pas exister et j’en détaille les raisons, notamment
le fait qu’elle va tuer le PCF, le PS et EELV s’ils ne se barrent pas
rapidement. Je dis que les positions de LFI sont inacceptables à certains
sujets, notamment tout ce qui concerne les juifs et les musulmans. On l’a encore
vu lors des polémiques de l’été. La Nupes est parti en vrille à l’occasion des
sénatoriales puis de la constitution des listes aux élections européennes…
Et, on me dit maintenant, que si elle explose c’est à cause
d’un acte terroriste de début octobre. Un peu de sérieux.
Dans cette année virgule cinq, j’ai rappelé plusieurs fois
que la gauche n’avait jamais gagné des élections législatives avec des
candidatures uniques. Que jamais, même, des candidatures uniques n’avaient été
présentées, même au plus fort du programme commun et de l’union de la gauche. J’ai
rappelé que le mode de scrutin était particulier et ne permettait pas de gagner
aussi facilement « que ça ». Tenez, puis que je parlais du programme
commun, aux législatives de 1973, la gauche était en tête au premier tour mais
n’a pas réussi à gagner, à l’issue du second.
J’ai été critiqué, presque insulté pour certains propos,
tous comme divers socialistes également éloignés de cette ligne d’unité
absolue.
Et subitement, on aurait raison ?
Je ne me demande pas où j’habite… Mais où certains habitent,
en fait.
Je le sais, en fait, ils habitent sur des plateaux de
chaînes d’information en continue et dans les réseaux sociaux. C’est
dramatique.
Je vais donner un autre exemple, qui n’a rien à voir. Ce
matin, j’ai fait un billet sur mon autre blog. Comme à chaque fois, je l’ai
partagé dans Twitter puis dans Facebook. Il avait été liké dans X avant même
que mon second partage soit fait. Le sympathique utilisateur avait liké sans
même avoir eu le temps de lire ce que j’avais pondu.
C’est ça, les réseaux sociaux. Les gens cliquent sans trop
savoir. Ils n’ont pas tort. C’est le principe d’internet de cliquer, remarque.
Il y a deux trois jours, j’ai vu dans BlueSky (le concurrent
de Twitter qui monte doucement) une journaliste d’une grande chaîne d’information
nationale qui préparait un reportage à ce sujet et demandait ce qui on y
attend.
J’ai eu envie de répondre que j’attendais une autre façon de
voir l’actualité, d’arrêter de lire des gens qui se croient plus important que
les autres avec une information totalement inutile qu’ils croient primordiale.
Que chacun retrouve son habitation, qu’une journaliste arrête
d’interroger des gens sur une application pour savoir ce qu’ils attendent de l’application.
Parce que tout le monde s’en fout et que la réponse est évidente.
Qu’un journaliste nous parle de l’actualité et arrête de se
frotter le minou en nous disant pourquoi on utilise les réseaux sociaux.
Ce qui n’est qu’un exemple.
En fait ces certains dont tu parles sont tombés dans le piège des chaines d'infos en permanence : ça boucle sur du contenu plus ou moins sérieux, et hop ça tweete. Des zozos sont en parallèle de ce mécanisme et se croient experts et bouclent sur eux même : la fameuse bulle de filtre, qui rend les gens cinglés et agressifs, j'en ai encore trouvé un. Comme toi, ça fait 40 ans que j'entend parler de cette histoire avec des fous de dieu aux affaires. Internet a rajouté un élément au débat : une masse d'informations. Alors qu'il y a 40 ans il fallait croire sur parole le journal en papier. Bref, ça n'est pas facile.
RépondreSupprimerNon, pas facile. Il y a 40 ans, il y avait déjà une source importante d'informations mais personne n'essayait de la faire soi-même...
SupprimerAvant de photographier la maison, vous auriez AU MOINS pu rentrer les poubelles !
RépondreSupprimerJe n'ai pas photographié la maison, je l'ai trouvée ici.
SupprimerJe ne rentre jamais les poubelles (ça permet à la voisine de les trainer au bout de l'impasse quand je suis à Bicêtre).
la vache y'a une antenne 5G enorme pas loin.
SupprimerOui mais je n’ai pas la 5G à Loudéac… Ça se voit sur Google Map ?
Supprimeroui, j'ai regardé sur la gauche et suis allé voir, pas loin d'un stade de foot. Je l'ai abusivement baptisée 5G, elle ne doit être que 4G.
SupprimerÇa serait bizarre, vu qu’elle est assez récente. Ça me fait penser que j’aurais la fibre lundi.
Supprimerla fibre lundi ? ça s'arrose.
SupprimerSi ça marche.
SupprimerTrès bon billet (décidément !).
RépondreSupprimerMême après 3 bières... Ah non, pardon, on me dit dans l'oreillette que c'était 5. Je vais recompter.
Rien ne t’empêche d’avoir un peu de respect.
SupprimerAucun manque de respect.
SupprimerLe nombre de bières du vendredi soir était évoqué sur le billet précédent.
D'où ma blague, mais bon, je me suis planté. La prochaine fois j'en boirai moins.
On était vendredi matin...
SupprimerSi les journalistes pouvaient arrêter de se frotter le minou et nous parler d'actualité se serait bien. Voilà une pensée profonde et dont l'application aurait de grandes répercutions. Une preuve m'en a été donnée cet après-midi même. Des amis m'ont demandé d'aller chercher leur gamin à la gare de Lussac les Chateaux, leur Dacia étant en petite forme. Le trajet est court et ne prend pas plus de 20 min en C15. Au retour, mon auto-radio était sur France Info et 3 journalistes dissertaient sur un tweet du footballeur Karim Benzema. Au bout de 5 minutes le gamin (15 ans) me propose de couper la radio, me dit qu'il en a marre d'entendre parler des pensées profondes de Karim Benzema, des humeurs de Mélenchon ou des avis d'Obono (toutes sortes de choses dont les journalistes parlent très bien en se frottant le minou surtout quand c'est à la radio et pas filmé). Lui, ce qu'il voudrait c'est qu'on lui parle de l'histoire Israël, qu'on lui explique qui est le Hamas, le Hezbollah, à quel état appartient Gaza... J'ai trouvé assez fou que deux semaines après la reprise de la guerre en Palestine, ce gamin ne soit pas encore tombé sur un prof d'histoire dans son lycée, un reportage à la télé, une vidéo sur youtube, des trucs sur tous les réseaux sociaux qui expliquent calmement les choses. J'ai fait de mon mieux sur les 10 minutes que j'avais. On est passé à la maison, je lui ai donné un livre de Denis Beauchard. Je l'ai trouvé pas mal ce gamin, bien étanche de partout aux c... qui peuvent l'environner dans sa vie de pensionnaire au lycée, plein de bon sens. C'est rassurant de voir que l'EN n'arrive pas à tous les décérébrer ! J'ai aussi remarqué que finalement je n'avais pas beaucoup de bouquin que je pouvais lui donner ou lui recommander sur le sujet. Auriez-vous des suggestions car j'ai bien envie de continuer à remplacer France Inter vendredi prochain ?
RépondreSupprimerLa Dive
Je vais trouver des solutions si je me rappelle de vous répondre demain vu qu’on m’a forcé à boire ce soir.
SupprimerFinalement, je n'ai aucune suggestion... Mais vous prouvez qu'il y a toujours de l'espoir !
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