En salle

15 décembre 2023

Ménageons la Chèvre et le chouchou

 


Je n’ai pas été le premier ébahi  en voyant que France Télévision avait décidé de ne plus diffuser de films avec Gérard Depardieu mais, le temps que je réagisse, voila notre acteur quasiment accusé d’un meurtre récent. Cette décision est scandaleuse et révoltante et les guignols qui dirigent notre service public de la télé mériteraient d’être licenciés sur le champ pour faute grave. Ces charlots bien-pensants mais tétanisés par des groupes de pression et des militants survoltés (oups ! Des militant.e.s survolté.e.s).

Gérard Depardieu est assurément un des plus grands acteurs français des soixante dernières années (il a commencé sa carrière avant ma naissance) même s’il ne peut évidemment pas être comparé à des « monstres sacrés ».

Et c’est le plus gros ce mérite toute notre sympathie.


 

On voit parfois des débats sur le thème : faut-il différencier l’homme de l’artiste ou l’artiste de l’œuvre ? On s’en fout. C’est de la pure masturbation… Le fait est que Gérard Depardieu a marqué le cinéma français. Le fait est aussi que j’ai aimé beaucoup de films avec ce lascar. J’aime toujours, d’ailleurs, mais ça fait longtemps que je n’ai pas regardé un film récent… Beaucoup de Français ont une vraie tendresse pour le bonhomme, pour les films qu’il a joués avec Pierre Richard, Jean Reno et tant d’autres.

D’ailleurs, je propose que tous les films des zozos qui ont tourné avec Depardieu et sont donc potentiellement complices soient interdits.

Tant qu’à faire, faisons en sorte que tous les acteurs, y compris les simples figurants, tous les producteurs, tous les réalisateurs et tous les autres professionnels de la profession dont je n’ai absolument rien à foutre mais figurant au générique et qui ont déjà eu des relations à caractère sexuel avec d’autres personnes fournissent un certificat de consentement enregistré devant des membres d’un jury assermenté composé de militants mitousiens pour autoriser la diffusion de la fiction sur nos chaînes nationales.

 

Notons bien que je n’ai pas grand-chose à cirer de Depardieu, à part que je l’aime bien, que c’est un grand acteur, un gros, un épicurien et j’en passe mais je suppose qu’il est assez grand pour se défendre tout seul, comme disait l’autre, voire qu’il se réjouit de foutre la merde dans un obscure communauté de bien-pensants souvent ridicules mais on ne va pas leur reprocher d’être dans le camp du bien.

C’est un autre débat que l’on trouve souvent, toujours dans le but de faire taire les méchants petits canards comme moi : les actions féministes de ce type sont-elles utiles à la cause ?

La réponse est : non, bien au contraire, et je ne vois même pas l’intérêt d’en débattre. Elles (oups ! iels !) seront sûres d’elles et argumenteront sur les progrès des droits des femmes, progrès assez nets, je le reconnais, puisque la probabilité que la prochaine présidente de la République soit une charmante dame blonde n’est plus nulle tant les électeurs sont lassés par tout ce bordel.

La dame aura eu le loisir de se laisser pousser une mèche sur le front avant d’interdire l’IVG, de verser des subventions pour que les bonnes femmes restent à la maison, pour que les époux puissent avoir un droit de regard sur leurs comptes en banque, pour qu’elles ne puissent plus avoir accès à des métiers d’hôtesses d’accueil, de couturières, de barmaids topless et de présidente de la République.

Pendant ce temps, si Depardieu a fait des choses mauvaises ou lamentables, laissons la justice travailler. Sauvons l'Etat de droit.

 


Cette lassitude n’est pas nulle. On a eu dix-huit mois de pignolades de députés minoritaires faire croire qu’ils ne l’étaient pas et défendaient la cause d’un peuple qui a progressivement déserté devant tant d’arrogance. On a eu des attaques terroristes au Moyen-Orient à l’occasion desquelles, d’ailleurs, des femmes se sont fait violer devant des caméras mais nos féminises locales préfèrent taper sur des acteurs célèbres dans nos médias.

Hier, un nouveau réseau social est arrivé en Europe : Thread. Les utilisateurs grotesques se sont réjouit d’avoir un nouveau média où pouvait s’exprimer tant de liberté par rapport à l’ancien en oubliant, au passage, qu’il appartient à une multinationale dont la fortune du patron suffirait largement à payer mes bières pendant deux ans.

Comme tous les membre ont été récupérés d’Instagram et ils sont donc très nombreux. On a réussi à avoir dès LE premier jour des publications politiques de personnalités de gauche et des messages de conglomérats féministes invitant tous les membres à occuper la place.

Trop, c’est trop.

 

Laissez-moi vénérer (heu…) :

Petit 1 : Depardieu.

Petit 2 : la présomption d’innocence.

Petit 3 : les réseaux sociaux où l’on déconne gentiment avec les copains.

26 commentaires:

  1. Je vais de ce pas fonder un groupe MeTooComète, qui se chargera de vous traîner devant le Comité de Bigoterie Publique, lequel vous expédiera illico aux galères : cela vous apprendra à ne pas condamner-avec-les-loups un monstre ayant violéla moitié du cinéma français.

    DG

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    1. Y’a une buvette dans les galères ?

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    2. L'avant du pont fait open ba, pas d'inquiétude !

      DG

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    3. C’est le B A BA.

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    4. Plutôt le B A Bar ! (Saloperie de clavier d'iBigo…)

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  2. Il a dû etre condamné à une lourde peine pour être ainsi devenu paria en France.
    Hélène

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    1. Oui, il a été grossier une fois...

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    2. Je viens de regarder ça (après ce battage médiatique imposé, mieux vaut savoir de quoi il s'agit :
      - mis en examen depuis décembre 2020.
      Pétard ! Les jugements tombent et l'application des peines prononcée avant l'ouverture d'un procès.
      Bon tu me diras qu'il est en Belgique.
      Hélène

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    3. Son côté touriste.

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  3. Que dire ? C’est dingue ! La société est devenue dingue
    Je ne sais plus quoi penser quoi dire au début de mes soixante-dix années
    Je vais rester tranquillement au fin fond de mon Auvergne natale loin de cette société que je ne comprends plus
    Salut de la maman de Matthieu en souvenir de la Comète

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    1. Salut ! Ça faisait longtemps…

      Ouais. Ils sont devenus fous…

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    2. J'ai l'impression que Depardieu a aujourd'hui un sérieux pète-au-casque sans aucune commune mesure avec ces débiles cherchant à le déprogrammer.

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  4. Complètement démodé, ce billet ! Depuis hier, Depardieu est comme qui dirait en RTT et c'est sur le dénommé Sébastien Cauet qu'il convient de cogner, si j'en juge par les indignations de mes tricoteuses de référence.

    Tenez-vous un peu au courant, bordel !

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  5. Depardieu est rapidement passé de "monstre sacré" à sacré monstre!
    Marco

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    1. Ouaip... Sauf que quand il était jeune et beau, personne ne se plaignait...

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  6. À mettre en parallèle avec tous les artistes qui ont chanté les louanges du stalinisme et du maoïsme et qui ont donné leurs noms à une palanquée de collèges et de lycées.

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    1. Pourquoi en parallèle ? Quel rapport ? On ne va pas tout relativiser, tout de même.

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  7. Je vais pas pleurer sur le gros Gégé dont je n'ai jamais supporté la personne (sans remettre en cause ni son talent ni "sonimportancedanslecinémafrançais"). Pour qui s'intéresse un peu au cinéma et à son industrie, sa réputation de gros con lourdingue (euphémisme) le précède depuis des lustres et je m'étonne juste qu'il ait fallu tout ce temps pour que ça éclate.

    C'est d'ailleurs un truc récurrent, ça, dans le show-biz francaoui (et même mondial, soyons francs) : les types qui se comportent comme des cons/porcs/brutes/véritables ordures (rayez la mention inutile) avec la bénédiction de toute une bande de lèches-cul ("ah mais Gérard/machin/Jean-Eude il est comme ça : entier, extrème... c'est juste pour cacher sa grande sensibilité vous savez") qui seront ensuite les premiers à se jeter dessus comme une horde de hyènes quand le vent aura tourné et donner ensuite des leçons de vie et de dignité au bas peuple (vous savez, les smicards qui financent leurs trucs par leurs impôts et/ou leur billets d'entrée).

    Faudra pas rater les prochains césars, je crois, ça risque d'envoyer du lourd comme à l'époque du césar de Polanski, en attendant le prochain sur la liste.

    qu'ils crèvent tous écrasés sous le cul de Depardieu, tiens...

    Gadebois





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    1. C'est bien ce qui me gène dans ces histoires : tous ces salopards qui "savaient" mais retournent leur veste quand le vent change.

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    2. Mais quels "salopards" ? Et qui "savaient" quoi au juste ?

      C'est tout de même curieux, le glissement qui s'opère sous nos yeux. On part de quelques gauloiseries, pelotages, grossièretés assez anodines qui, à l'époque où elles se produisaient, étaient prises pour ce qu'elles étaient. Dans un deuxième temps, on décide d'en faire, rétrospectivement, des crimes inexpiables. Ce qui permet, dans un troisième temps, de flétrir et de couvrir d'opprobre "ceux qui savaient" et qui n'ont rien dit.

      Ils n'ont rien dit parce qu'il ne leur a même pas effleuré l'esprit, alors, qu'il pouvait y avoir quelque chose à dire.

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    3. On est d'accord. J'ai écrit trop vite, je voulais parler des salopards qui disent maintenant qu'ils savaient et qu'ils ont laissé faire pour je ne sais quelle raison... Effectivement, à une époque, il n'y avait pas grand chose à dire...

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  8. ben t'as vu dans le documentaire qui a décidé de ne plus diffuser de films du gros Gégé ?

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    1. Oui. C’est ce qui a motivé ce billet.

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  9. Nous tenons là un exemple parfait de "Cancel Culture" à la française. Gageons que ce ne sera pas le seul...

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