18 novembre 2024

House of Trump ?

 


Politiquement (surtout en tant que blogueur vu que, au fond, je n’en ai rien à cirer), ma préoccupation actuellement est l’incapacité des militants politiques à se faire comprendre des électeurs et leur refus d’admettre ce fait ! Dans mon billet d’hier, j’explique, sûrement maladroitement, ce que m’ont inspiré les commentaires de tout un chacun suite à l’élection de Donald Trump. Afin de ne pas trop vous énerver, je vais changer de sujet ! A chaque scrutin national, aux USA, je m’interroge sur la débilité de leur système électoral…

Pensez-donc ! C’est tout de même délirant de voir que le système a permis à Trump de se présenter et d’être élu… Je ne porte pas de jugement de valeur. Ils ont leur constitution, une histoire, leurs pratiques et, au fond, nous avons aussi des pratiques qui pourraient pousser nos camarades étrangers à rigoler ! Avant de faire les guignols et de se foutre de la gueule des autres, n’oublions pas que nous avons des partis populistes, dont un issu de l’extrême droite, aux portes du pouvoir et que nous avons des branquignoles qui tentent de gouverner sans avoir de majorité…

 

En rentrant à la maison après deux mois et demi de vadrouille hospitalière, j’ai retrouvé mon téléviseur et mon Netflix (quand je suis absent, j’ai tendance à regarder des séries pour adolescentes avec mon iPhone). J’ai visualisé plusieurs fictions et, après « La Diplomate », l’illustre plateforme m’a proposé de regarder (à nouveau) House of Cards qui se passe aussi dans les coulisses du pouvoir américains.

L’intérêt d’avoir une mauvaise mémoire est de pouvoir regarder une deuxième fois une série sans se rappeler de la plupart des scènes. En fait, en y pensant, je me disais que j’avais adoré les deux premières saisons et été déçu par la suite (surtout pas la dernière, d’ailleurs, l’acteur principal ayant été ostracisé pour une metooserie qui a tourné en eau de boudin). Lors de ce second passage, j’ai eu une impression différente, préférant les saisons à partir de la troisième, quand les Underwood sont à la maison blanche. En fait, la première partie me semble tout à fait quelconque (et si elle m’avait botté, à l’époque, c’est que j’avais vu beaucoup moins de séries).

Claire et Francis apparaissent comme sympathiques mais magouilleurs (et assassins) alors que, par la suite, s’ils rusent toujours autant, c’est pour lutter d’égal à égal avec d’autres flèches.

 


En outre, dans cette « deuxième partie », on voit la gestion des affaires importantes de l’Etat, des situations d’urgence (prises d’otage, négociation avec les gouvernements russes et chinois…) ce qui est plus intéressant que les médiocrités voire les enfantillages du début. En fait, pour être précis, la série devient chiante à partir du milieu de la cinquième saison (on entre dans une routine avec les mêmes histoires qui se répètent). Quant à la sixième, je l’ai revue « pour le principe ». Pour mémoire, l’acteur principal, Kevin Spacey avait subi des accusations de violence sexuelle et avait été évincé du tournage. Les producteurs avaient alors imaginé la mort du personnage qu’il incarnait et en avait choisi « un autre ».

Ensuite, il avait été innocenté par les tribunaux américains et britanniques mais je crois bien qu’il n’a jamais pu reprendre sa carrière. A la limite, cet événement est symptomatique de la politique de nos jours… Voire de la disparition de la présomption d’innocence.

C’est con, la série tenait sur ses épaules, certes son côté retord, mais aussi sa sympathie et la proximité qu’il avait avec les auditeurs, notamment avec ses apartés, quand il s’adresse à eux.

 

Généralement, ce n’est pas dans ce blog que je parle généralement des séries. J’évoquais, dans ce blog, ma mauvaise mémoire et, effectivement, revoir tous les épisodes ne m’a pas dérangé. Même les événements principaux ne me revenaient en tête qu’à la dernière minute (je ne vais pas citer d’exemple au cas où vous n’auriez pas vu la série mais l’assassinat de certains personnages a presque réussi à me surprendre alors que ça fait moins de trente mois que j’ai vu les épisodes). D’ailleurs, cette mauvaise mémoire me joue des tours. Si j’avais eu à décrire la série maintenant, sur la base de ce que j’avais en tête, j’aurais dit que « Doug » ne s’était jamais remis de ses déboires.

Ah merde ! J’ai teasé…

 


Bon ! Nous sommes dans un blog politique. La série permet de rappeler le fonctionnement des institutions de ce coin, comme d’autres. Je citais « La Diplomate », mais il y en a d’autre, comme The Night Agent, Designated Survivor, Bodyguard…

On y voit des rappels, les « conventions », les primaires, le rôle du vice-président, un régime présidentiel avec un vice-président, sans premier ministre, avec un poids important du congrès, beaucoup de choses qui relèvent des Etats et pas du « pouvoir central ». On y voit aussi des « anomalies » comme un type non élu qui peut devenir président (s’il est nommé vice-président par le président et que ce dernier quitte son poste). On a même la femme du personnage principal qui devient présidente par intérim suite à des suspicions de magouilles électorale au cours d’une présidentielle.

 


Comme je le disais en introduction, ce système nous semble complètement bâtard même si on comprend bien comme il a pu être mis en place au fil de l’histoire. Surtout, on doit en tirer des analyses de notre propres système, ne serait-ce que nos présidentielle qui ne reflètent pas nécessairement de l’opinion d’une majorité des électeurs. Quelques rappels :

2002 : le candidat de la gauche qui avait été donné favori, a été balayé dès le premier tour suite à différents événements.

2007 : le candidat de droite est élu alors que l’alternance aurait dû être de rigueur à cause d’une mauvaise candidate de la gauche, désignée par des militants dans les nuages ayant totalement oublié la position des électeurs. Le candidat centriste n’est pas arrivé au second tour alors que les sondages le donnaient gagnant s’il y arrivait. Ensuite, on a vu le retour de la droite la plus bête du monde.

2012 : le candidat de droite perd d’un chouia (parce qu’on ne voulait plus de lui) alors qu’il était donné, quelques mois plus tôt, perdant avec 20 points de retard dans les sondages. Ensuite, on a vu une majorité de gauche ne pas tenir en place.

2017 : la gauche « historique », avec un score lamentable suite au départ de ses cadres vers le nouveau parti fondé par un candidat issu de leurs rangs et un candidat de droite historique lamentable (j’entends par là « mal choisi par une primaire inepte »), rattrapé par des affaires judiciaires louches…  

 

Ainsi, House of Cards doit nous pousser à réfléchir à nos propres institutions et penser à ce qui devrait être fait, comme la sortie de notre régime « ultra présidentiel » sans culture de compromis, de négociation…

 

Je m’en vais revoir The Crown ?

14 novembre 2024

Donald in Paris ?


Quand j’ai vu que Donald Trump avait gagné l’élection présidentielle américaine et lu les commentaires des journalistes et des militants politiques, j’ai eu immédiatement une très bonne idée de billet pour ce blog : comment ces braves gens peuvent se tromper lors des analyses politiques et quels parallèles peut-on faire la France ?

J’étais content.

Mais j’ai trainé et mes confrères blogueurs politiques ont sorti leurs papelards avant moi (plusieurs blogueurs endormis en ont profité pour se réveiller, même El Camino ! Voir ma blogrolle), et écrire un peu ce que je voulais faire… Je vais me contenter de citer quelques exemples.

 

En préambule, je précise que je regrette cette victoire mais je n’ai jamais vraiment cru en celle de kamala Harris. Au début, je pensais que les gens allaient revoter pour Biden pour éliminer Trump mais papi a commencé à être gâteux et a été obligé d’abandonner sa campagne. Dès que j’ai vu qui était sa remplaçante, j’ai commencé à douter et ça a empiré.

Avoir cru jusqu’au bout à la victoire de la dame relève tout de même de la folie furieuse.

 

Avant de revenir aux USA, j’aurais voulu revenir sur deux erreurs d’analyse. En début de semaine dernière, Eric Ciotti, lors d’une interview, a déclaré que la défaite de Nicolas Sarkozy, en 2012, était due au fait qu’il n’ait pas fait campagne assez à droite. C’est évidemment faux : il a surtout perdu parce que les gens ne voulaient plus de lui, au fond ! Et la raison principale est qu’il a beaucoup parlé de sécurité, d’immigration et autres sans aboutir au moindre résultat autre qu’énerver les gens. En outre, c’est délirant de penser qu’un candidat de gauche ait été préféré à un type de droite parce que la politique de ce dernier n’était pas assez droite ! On trouve d’ailleurs la même erreur auprès des gens de gauche qui expliquent que la gauche a été virée, cinq ans plus tard, parce que la politique menée par elle n’était pas assez à gauche.

La deuxième erreur vient de Nicolas Sarkozy vient d’une espèce de conférence qu’il a donnée ce week-end où il a expliqué qu’on ne travaillait pas assez, en prenant les profs pour exemple. Je ne suis évidemment pas d’accord avec lui, mais la question n’est pas là ! Outre le fait qu’il se met à dos un électorat potentiellement très déçu par la gauche actuelle et qu’il s’est déjà vautré avec son « travailler plus » et qu’il parait encore plus ringard (en plus de passer pour un clown), il ouvre un débat sur un sujet qui n’est plus du tout une préoccupation des électeurs : personne n’interdit aux gens de travailler plus et de faire des heures supplémentaires si les employeurs le proposent et on ne va pas obliger les instituteurs à faire classe pendant 39 heures (c’est un métier épuisant, tout le monde le sait, et les élèves ne sont pas disponibles pour recevoir tant de leçons…). Il s’est enfermé dans une espèce de paradoxe : dire du bien des enseignants, souligner la pénibilité du travail mais dire « en même temps » que c’est une bande de fainéasses !  

 

Cela me rappelle les gauchistes au moment, au cours du quinquennat de François Hollande, le gouvernement voulait libérer le travail le dimanche. Ces ânes hurlaient comme des veaux en oubliant deux principes de base. La famille qu’on cherchait à protéger avec les limitations n’est pas un thème de gauche et ces limitations ont été mises en place pour permettre aux gens de participer aux offices religieux. Pas vraiment de gauche non plus. Surtout, le public concerné va se demander pourquoi une bande de couillons vivant aux frais de la princesse veut absolument les empêcher de travailler certains jours et de gagner plus de pognon.

Cette volonté de liberté « du peuple » nous rapproche des Etats-Unis avec l’autorisation du port d’arme. En France, on est majoritairement contre, évidemment, mais vu de la campagne des US, les braves gens ne veulent pas de contraintes, imposées par un état fédéral.

 

On a dit souvent que les sujets progressistes (pour ne pas dire wokes) des partisans de Mme Harris font fuir les électeurs et c’est probablement vrai. N’oublions tout de même pas que c’est pareil chez nous. Il y a un an, on faisait inscrire dans la Constitution la liberté d’interruption volontaire de grossesse alors qu’elle était déjà autorisée. Autant dire que ce la revient à pisser dans un violon (surtout que, si on peut changer nos textes fondamentaux dans un sens, on peut le faire dans l’autre) et donne le sentiment à des gens qui ont des problèmes (pouvoir d’achat, sécurité…) que les politiciens s’occupent d’âneries.

Je vais citer un seul exemple. Pour lutter contre le racisme (ou l’homophobie ou ce que vous voulez), les militants de gauche aiment bien des slogans comme « le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit ». C’est faux. Ce qui est délictueux est ce qui est prévu par la loi, comme l’incitations à la haine, les discriminations…

Mais en aucun cas, une opinion ne peut être un délit !

 

Les deux principales erreurs faites en commentant les résultats des présidentielles aux USA sont évidemment de ne pas imaginer ce que le peuple peut penser et de prendre les électeurs pour des demeurés (en se croyant évidemment plus intelligents). Je ne sais pas ce que pensent ou veulent les électeurs américains. Pour les français, j’ai déjà du mal mais on voit bien qu’ils rejettent les idées de gauche radical et celles de droite modérée.

On a tous de bonnes idées mais il faut arrêter de croire que l’on peut forcer les autres à les prendre à leur compte. Les débats politiques tournent autour de la taxation des riches, de la réforme des retraites, de l’augmentation du SMIC… Or les électeurs ne sont pas convaincus par l’idée de taxer les opulents (peut-être parce qu’ils espèrent le devenir ?). Ils ne veulent pas partir plus tôt en retraite (évidemment qu’ils ne vont pas répondre aux sondeurs qu’ils veulent travailler jusqu’à 65 ans !) mais d’avoir les moyens de passer une vieillesse heureuse. Ils ne veulent pas d’une augmentation du SMIC qui sera compensée, nécessairement, par de l’inflation et qui mettrait les petites boites en difficulté.

On peut toujours argumenter et trépigner mais cela ne changera strictement rien.

 

Il faut arrêter de vouloir que les électeurs s’adaptent à nos pensées et, au contraire, imaginer ce qu’ils pensent et faire avec. C’est ainsi qu’on a fait les grands progrès comme l’abolition de la peine de mort ou l’autorisation de l’IVG dont je parlais, pas par des effets de manche dans Twitter.  

 

Enfin, après l’élection de Trump, les frayeurs se sont exprimées. Evidemment que c’est un mauvais coup pour la lutte contre le réchauffement climatique mais n’oublions pas que, quand il était en poste, il n’a déclaré aucune guerre, contrairement à beaucoup de présidents de ce patelin, à d’autres époques !

Méfions nous des arguments que l’on donne en pature… Trump ne va pas laisser tomber l’Ukraine… et l’Europe.


N.B. : désolé, mais je n'arrive pas à mettre des illustrations avec le PC que j'utilise. Encore un bug ?

03 novembre 2024

Et si on mettait fin à la République ?

 


L’inconvénient de la démocratie, telle que nous la connaissons, est qu’il y a des votes, notamment pour choisir des « chefs », des listes ou des représentants, et que tout le monde ne vote pas comme nous. Disons comme moi (mais, exceptionnellement, chacun pourra s’identifier à l’auteur à condition qu’il ne picole pas autant). Ces divergences s’expliquent par différents phénomènes : l’éducation et la culture de chacun, sa mentalité, son vécu… Prenons un exemple au hasard, le « moi » ci-dessus.

Natif d’une commune de 10000 habitants en Centre Bretagne, fils d’enseignants du public, de gauche, laïques, républicains, athées et même casseurs de curés et j’en passe. J’ai fait ma scolarité dans le public (dans ce patelin, ce n’est pas neutre, il y a une vraie rivalité entre les deux écoles), j’y ai fait mes études ! Même les bistros que je fréquentais étaient tenus par des gauchistes du même tonneau ! Tenez ! Le premier où j’ai été vraiment habitué a été ouverts par des enfants de collègues de mes parents…

C’est ainsi que je suis devenu laïcard, bouffeur de curés, même !, alors que la gauche actuelle préfère sucer les imams, défenseur des services publics… et des petites entreprises. Il faut tout de même se rendre compte que ma mère choisissait les commerces qu’elle fréquentait en fonction des établissements scolaires où étaient les enfants des commerçants… Cela n’a pas commencé à ces générations ! Ma grand-mère maternelle, par exemple, venait du Finistère sud et défendait la République dans un pays bretonnant voire nationaliste avant de finir receveuse principale de la poste du patelin de Centre-Bretagne, territoire d’où était issu son époux.

 

Toujours est-il que chaque « moi » est devenu ce qu’il est au fil d’un cheminement abscons et c’est bien chiant : on doit participer à des élections avec des gens qui ne sont pas comme nous. Dans mes deux derniers billets, je parlais des compétences des présidents de la République, ne sachant pas trop comment démontrer mes chevaux de course étaient les meilleurs. C’est alors qu’un illustre commentateur que je citais déjà dans mon dernier billet a répondu : « Enfin une photo de M. Caseneuve. Je me languissais de le revoir ! Toutefois, je reconnais que votre caseneuvophilie ne vous aveugle pas puisque que vous admettez qu'il ne ferait peut-être pas un candidat idéal. Mais alors qui ?
Comme vous être un esprit ouvert, avez-vous regardé du côté des princes de France qui ont fait le job pendant 1000 ans ? Et peut-être, qui sait ? si le parti de M. Caseneuve gagne les législatives, il pourrait enfin être premier ministre. Un homme si élégant à côté d'un roi de France, cela aurait de l'allure non ? »

 


Avoir un prince de France comme président de la République n’est pas sérieux mais on ne peut pas toujours réfléchir quand on vient déconner dans les blogs. Néanmoins, la question posée est celle du retour à la royauté pour nous éviter de voter avec des andouilles et, dans cette perspective, ce n’est pas idiot !

En revanche, les quelques princes que nous avons en stock, bourbonnais ou orléagineux, voire bonappartementchaudistes, sont tout de même des ramassis de fin de race, issus de de croisements incestueux. Nous ne pouvons rouvrir le robinet. Il nous faut donc créer une nouvelle lignée. Comme on ne peut évidemment pas faire un vote pour choisir un roi, je propose de choisir le premier à exprimer cette idée de nouvelle lignée dans un blog illustre : moi.

Je suis volontaire pour devenir le futur roi de France même si mon athéisme pourrait devenir cocasse dans ce contexte. Je suis le candidat idéal, dites-vous bien. Célibataire sans enfant, issue d’une famille éparse et clairsemée, je ne risque pas le mariage consanguin qui pourrait enfanter de monstres.

Il y aura bien quelques jouvencelles désirant vivre la vie de château qui viendront se faire sauter au palais pour générer des rejetons, héritiers légitimes d’une couronne revisitée. Voila un problème résolu.

 


Il faudrait peut-être réviser la Constitution en conséquence, pour marquer la fin de l’actuelle, mais rien n’est obligatoire. Les rosbifs s’en sortent très bien avec quelques mots écrits sur un bout de PQ il y a près d’un millénaire.

Le roi conserverait certaines prérogatives des actuels président, notamment la nomination du premier ministre. Je vais donc nommer Cazeneuve pour 20 ans. Qu’il se débrouille avec les majorités à l’Assemblée. Au fond, on nous les gonfle avec la séparation des pouvoirs mais on a tout de même un exécutif qui dépend du « législatif ».

 

Je ne ratifierai que les lois qui me plaisent et je promets de ne pas faire d’enfant à la présidente d’un groupe parlementaire de gauche.

02 novembre 2024

La bonne interprétation des lectures politiques

 


En fin de compte, l’idée de mon précédent billet, celui de reprise vu que ça me les brisait d’en rédiger pendant mon séjour à l’hôpital, n’était pas si mauvais que ça, même si, comme d’habitude, certains lecteurs ont mal interprété mes propos. C’est lassant mais ça m’apprendra (ou pas !)… J’y disais qu’Emmanuel Macron devrait démissionner, en citant différentes raisons, et certains ont pris cela comme un appel solennel à la démission. Je rappelais d’ailleurs en préambule qu’il y a une Constitution et que, en conséquence, il ne revient qu’au président de décider s’il doit poursuivre son mandat.

Je n’ai pas dit, non plus, que je souhaitais sa démission et surtout pas immédiatement. Au fond, il vaudrait mieux boucler cette histoire de budget auparavant, avec tous les risques de 49.3 et de censure, et entamer une campagne avant les fêtes ne me semble pas la meilleure idée.

D’autres lecteurs ont, par contre, très bien compris ce que je voulais dire (les résultats économiques ne sont pas réellement bons et, comme il a perdu la main sur certains sujets, il risque de finir son mandat très isolé ; alors, autant qu’il jette l’éponge avant de tout perdre…).

Je crois qu’il y a une manie, chez certains : quand ils lisent un papelard, ils voient ce qu’ils voudraient y voir ou l’interprète selon ce qu’ils considèrent que le rédacteur pourrait faire… Je n’ai pourtant jamais changé, je crois, et il me semble que je suis un type assez modéré.

 

Dans un autre registre, j’ai diffusé dans Facebook, hier, un article de l’Express qui reposait « l’inventaire » de François Hollande en expliquant que l’inversion de la courbe du chômage (et la baisse continue) avait eu lieu pendant son mandat au cours duquel les déficits publics avaient diminué. Cela m’a évidemment fait plaisir (j’ai dit que j’étais modéré, pas forcément objectif). Ma publication a eu deux types de rédaction : des gens, y compris proches de la gauche radicale, qui ont approuvé ce texte et d’autres qui n’aiment pas Hollande et qui n’ont pas hésité à le critiquer. C’était sur le thème : oui, il y a eu une baisse du chômage avec les mesures telles que le CICE mais chaque emploi créé a coûté très cher ! Ils n’ont pas vu le paradoxe d’avoir des mesures de l’Etat onéreuses alors que les déficits publics ont baissé…

Je suppose que les réflexions des copains de la gauche radicale ont été du genre : certes, on n’aime pas ce qu’il a fait mais il était tout de même moins pire que son prédécesseur et son successeur…

Au fond, n’est-ce pas un peu le genre de président que l’on devrait espérer ? Ou alors, un type comme Chirac, au cours de son second mandat, qui laisse faire ses premiers ministres mais n’hésitent pas à provoquer l’abrogation des mesures qui déplaisent (voir le CPE) ?

 


J’ai souvent critiqué le PS qui n’avait pas fait un inventaire objectif du mandat de François Hollande ou qui, du moins, ne l’avait pas fait en « grand public » et surtout avait surtout procédé « à charge ». J’ai aussi beaucoup parlé des raisons de la chute du PS : est-ce la politique de pépère qui était mauvaise ou est-ce de la faute des frondeurs qui n’ont eu cesse de taper sur les actions du président ? J’ai évidemment ma réponse mais le débat ne sera pas formellement tranché ici.

Parmi ce qu’on reproche à Hollande, il y a, souvent en premier lieu, l’histoire de la déchéance de nationalité français des binationaux ayant provoqué des attaques de notre pays. Pourtant, où est le mal. On peut tout de même virer ceux qui nous nuisent fortement du moment où ils peuvent se retrouver ailleurs, dans l’autre nation ? En faire une histoire de principe était complètement con. De même, on a beaucoup parlé de souverainisme économique mais on a critiqué Hollande parce qu’il avait fait des choses comme le CICE et le pacte machin pour aider les entreprises françaises… A un moment, il faudrait se calmer ! En outre, ceux qui parlaient beaucoup de ce souverainisme sont les mêmes que ceux qui s’étonnent de la montée des partis politiques qui prônent le repli « sur la France »… Un peu de sérieux. Je suis de gauche et internationaliste, pour ma part.

Par ailleurs, on a vu cette semaine François Hollande faire sa première intervention dans l’hémicycle depuis qu’il est redevenu député. C’était pour défendre sa propre défense des retraites face à des attaques idiotes du RN. Enfin un vrai come back ?

 

Enfin, en commentaire de mon dernier billet, un habitué que l’on ne peut soupçonner de sympathie avec notre « courant de pensée » disait : « Très bonne relance du blog! J'attends le prochain papier où on détaillera les atouts de Caseneuve pour remplacer Macron. » Je le remercie mais je pense qu’il a mal interprété ce que j’avais dit de Nanard, à savoir qu’il aurait fait un bon premier ministre s’il avait été choisi cet été et que les gens qui lui ont mis des bâtons dans les roues (dont, possiblement, Hollande) sont des gougnafiers. Par contre, j’ai du mal à imaginer le lascar comme président et j’ai un sérieux doute sur le fait qu’il fasse un bon candidat…

 


A ce stade, il faudrait que je fasse une conclusion à ce billet parce que certains pourraient penser que je milite pour la démission de Macron et son remplacement par Hollande. Or, je ne dis pas du tout cela même si je pense que cela serait la meilleure solution.

Je dis d’ailleurs que je pense que les lecteurs interprètent mal des textes ou les intentions de ceux qui les publient. On est en plein dedans. Je dis que Macron est au bout. Je dis que le bilan d’Hollande devrait être réinterprété. Je dis que ce n’est pas parce qu’on aime bien quelqu’un qu’il ferait un bon candidat (un qui serait élu…) ou un bon président !

Au fond, je pourrais dire du mal de pépère. Par exemple, il a commencé à se montrer ridicule avec l’intitulé des ministères puis avec a communication autour de son voyage en train pour Brégançon un peu après son élection. Ca n’avait pas traîné.

 

Je ne dis presque jamais ce qu’il faudrait faire, tout simple parce que je n’en sais trop rien. Je m’attarde souvent, par contre, sur ce qu’il ne faut pas faire. Comme taper sur un président issu des siens puis se réfugier vers une gauche radicale qui est incapable de gagner et ne veut surtout pas laisser un espace à une gauche plus modérée. Non seulement les faits l’ont prouvé récemment mais cela semble assez historique.

Le centre gauche, celui qui a pu gagner par le passé (au moins trois présidentielles depuis le début de cette République, sans compter une législative suite à une dissolution illogique), doit retrouver son espace.

Telle n’est pas la conclusion de ce billet vu que ce n’est pas le sujet.

31 octobre 2024

Et si Macron démissionnait ?

 


Entendons-nous bien ! Je suis opposé à la « procédure de destitution » entamée par LFI à l’encontre du président. Il a été élu démocratiquement dans le cadre d’institutions assez précises… La destitution doit être réservée à des cas particuliers comme des fautes graves et autres trahisons. LFI se comporte comme des sagouins… Avec leurs méthodes, Mitterrand aurait été destitué en 1986 et 1993 et Chirac en 1997 (ce qui aurait été plus compliqué, le Sénat lui était acquis). Il faut que ces guignols arrêtent de jouer avec la Constitution (et son esprit…).

Il n’empêche que je pense sincèrement que le mieux pour le pays serait qu’il démissionne !

 

En introduction, en aparté, en catimini ou en ce que vous voudrez, je vais dire qu’il était à peu près impossible pour moi de tenir ce blog politique quand j’étais à l’hôpital (et j’ai un peu de mal à relancer la machine mais, compte tenu de l’activité très réduite de mes confrères, je n’ai aucun complexe…). Il y a plusieurs raisons à cela, notamment des activités (rééducation), des visites de soignants, la nécessité de laisser le PC « sous clé » quand on n’est pas dans la chambre et donc de le ressortir pour bloguer…). Ca ne m’a pas empêcher de suivre l’actualité politique et de constater le ridicule d’à peu près toutes les forces politiques.

Par exemple, le vendredi il y a presque deux semaines, j’ai reçu un mail du Parti Socialiste avec toutes ses propositions pour le budget, invitant les militants à communiquer sur le sujet. Or les propositions étaient rejetées dans je ne sais plus quelle instance le lendemain. Il faudrait tout de même que les forces de gauche se rendent compte que le peuple ne veut plus avoir une meilleure opposition avec un tas de projets mais des partis politiques qui travaillent avec les autres pour le bien du pays ! Il faut qu’elles admettent qu’elles n’ont pas de majorité et que, si elles sont dans l’opposition, c’est parce qu’elles ont refusé des solutions intelligentes… Il faut qu’elles reconnaissent que le clivage droite gauche, s’il n’a pas disparu, n’est actuellement plus au centre de notre vie politique (il reviendra peut-être un jour mais certainement pas tout de suite) et qu’on a maintenant un affrontement des partis politiques populistes et des gens plus raisonnables. Ces derniers sont maintenant à droite et il est temps que les socialos sortent du bourbier dans lequel ils se sont fourrés pour gagner trois élus dans les législatives de 2022 et 2024 !

 

Cela étant, pour une reprise, je peux bien dire pourquoi cette décision me parait bonne.

 


Tout d’abord, Emmanuel Macron a perdu la main. Savez-vous que, pour la première fois depuis sa création, la Commission Européenne ne comporte aucun Français ? C’est vous dire que la place de notre pays dans le monde n’a jamais été aussi faible…

En invitant Yassine Bellatar lors de son voyage au Maroc, il a commis une faute grave. Je rappelle qu’il y a un peu plus d’un an, il y avait eu des polémiques sur l’antisémitisme présumé de ce lascar. Ce type est un repris de justice condamné pour menaces de mort, un homme qui n’est pas Charlie, un vrp de la victimisation communautaire (description empruntée à Facebook).

Le sujet n’est pas anodin et n’est pas qu’un truc de vagues intellos de gauche dans les réseaux sociaux. J’ai un collègue qui va demain en vacances au Maroc et nous avons profité, à la fin d’une réunion, pour évoquer le voyage de Macron. Beaucoup de collègues étaient offusqués par les accompagnateurs de Macron (il a même fallu que je défende certains de ces lascars, comme ce pauvre Jack Lang qui avait toute sa place dans la délégation en tant que président de l’Institut du Monde Arabe)… dont une espèce d’humoriste qui était, je cite, en jogging.

Je n’ai pas à chercher très loin pour trouver des bourdes du Président… L’ouverture de Google News suffit souvent.

 

En 2017, on était nombreux à croire au « ni de droite ni de gauche » compte tenu de l’Etat de notre pays (et du fait de la nullité des partis politiques traditionnels depuis 2012, au minimum). Depuis, on a vu que le « ni de gauche » est plus vrai que le « ni de droite ». Il a, en quelques sortes, rétabli le clivage mais avec des partis politiques devenus cinglés. Il n’est pas responsable du bordel chez LR et le PS, comme je le disais, ils n’ont pas eu besoin de lui pour délirer, mais il a bien engendré la situation et continuer à faire n’importe quoi comme nommer un gouvernement dirigé par un type qui vient du parti politique qui a le plus perdu aux élections législatives.

 


Quand il a été élu, Emmanuel Macron était le « Mozart de la finance ». Quel que soit les impacts des décisions prises au moment de la crise sanitaire (que j’approuve), on se rend compte que le budget de l’Etat est franchement parti en vrille. Ainsi, toutes les mesures adoptées en début de mandat, ou presque, sont probablement mauvaises. Dans l’élan, suite à la victoire, on avait tout accepté mais, franchement, la suppression de l’ISF, de la taxe d’habitation, la flat tax et j’en passe étaient des très mauvaises idées. L’autre jour, par exemple, je parlais au bistro (et non au bureau…) de la taxe d’habitation. Les gens trouvent surréalistes que l’on ait pu supprimer ce machin, ce qui a fait des belles augmentations de la taxe foncière et que l’on se retrouve maintenant à imaginer un rétablissement…

C’est d’ailleurs amusant mais les supporters de Macron mettent à son profit quelques résultats plutôt bons, comme la croissance, le chômage mais les améliorations de ces machins datent du quinquennat d’Hollande et des fameuses mesures tant décriées par la gauche radicale… Comme quoi, Macron était meilleur ministre que président !

 

Je critique Emmanuel Macron, certes ! C’est l’objet de mon billet. Mais j’en ai autant sous le coude pour l’opposition, avec le RN qui fait tout et n’importe quoi pour être dans l’opposition mais fait passer les textes pour ne pas voter avec la gauche et la gauche qui critique le RN pour cela mais qui dit refuser ses votes.

Ils sont tous fous !

 

Mais pour la reprise d’un blog après presque trois semaines de glande, je peux bien faire un billet suggérant à Macron de démissionner.

Il faudrait donner d’autres raisons. Par exemple, il est peu probable que le bordel s’arrête avant son vrai départ que tout le monde, parmi les électeurs, va finir par attendre avec impatience. Son image sera salie, bouh là là, mais bien plus que ce qu’elle n’est actuellement et il gagnerait bien à faire un beau discours, mettant tous les torts et les motifs des échecs sur ses opposants. Genre : le personnel politique, en France, n’est pas prêt à travailler sérieusement, par coalition, par négociation… comme dans à peu près toutes les démocraties du monde. Il faut que « je » laisse la place à un successeur qui saura trouver la dynamique pour vraiment changer le système.

Enfin, qu’il se débrouille !

11 octobre 2024

Redonnez-nous les gauches irréconciliables !

 


Je ne sais pas si Manuel Valls avait raison avec ses gauches irréconciliables mais il faut bien reconnaitre qu’il y a plusieurs gauches, en France. Nous avons d’un côté l’essentiel des troupes de LFI, et un peu de EELV, au sein de la gauche radicale, et, de l’autre, ce qu’on va appeler la gauche réformiste ou la gauche de gouvernement avec le gros des troupes écolos, les communistes et ce qui était un bloc de centre gauche, autour du Parti Socialiste, avec ses différentes composantes (dans le temps, les hollandistes et les frondeurs, pour résumer). Tous ces braves sont réunis, plus ou moins autour du Nouveau Front Populaire, mais pas tous !

Il y a moi, par exemple, électoralement proche du Parti Socialiste mais totalement opposé à ce NFP qui fut la Nupes. Vous pouvez lire les archives de mon blog, j’ai toujours été du centre gauche, avec parfois des idées très radicales, notamment sur ce qui touche au partage (du travail, des richesses via l’imposition, notamment sur le revenu ou les successions…) et, d’autres fois, bien plus modérées comme sur le droit du travail (je suis un vil libéral), les allocations familiales…

Parfois, c’est un peu dur à suivre… Je n’ai rien contre l’immigration mais je me bats contre les religions, dans le contexte de la laïcité, notamment contre la visibilité de l’islam. Et j’écoute les Français quand ils nous disent qu’ils sont préoccupés par l’immigration et la sécurité. Au moment de la tuerie de Nanterre, j’avais fait un billet pour défendre les policiers puis un autre pour expliquer que les émeutes n’étaient pas liées à l’immigration mais aux ghettos sociaux.

Vous n’avez qu’à faire le tri ! Au fond, je ne suis candidat à rien… Et de tout temps, la plupart des types de gauche ont prétendus que ceux qui se disaient de gauche mais qui ne pensaient pas comme eux n’étaient pas de gauche. Heureusement que le ridicule ne tue pas…

 

Parmi ces gens de gauche, il y en a qui, dès 2017, ont rejoint Macron car ils pensaient que c’était la meilleure solution pour avoir une politique adaptée. Qu’ils aient été déçus ou pas n’est pas la question, ici ! Dans mon dernier billet, je disais qu’on pouvait se réjouir d’avoir Michel Barnier comme Premier ministre pour éviter LFI… Nous sommes nombreux ! Il y a une partie des gens proches du PS et l’aile gauche de la macronerie, notamment. Ca ne fait pas de nous des soutiens du gouvernement mais, au fond, on souhaite que le pays puisse être gouvernés et on aimerait évidemment qu’une gauche puisse faire pencher la balance. Par exemple, on pourrait obtenir des concessions de ces zozos en promettant d’éviter des censures. On appelle cela « négocier ». Et former des coalitions, comme beaucoup d’autres pays, finira par être inévitable.

D’ailleurs, si on n’y arrive pas, les gens finiront par voter pour des gens qui finissent par être plus clairs : l’extrême droite…

 

Quand « on cherchait » un Premier ministre, j’avais clairement donné ma préférence pour quelqu’un comme Bernard Cazeneuve, non pas parce que je suis proche de lui, mais parce qu’il serait au centre d’une grande coalition entre ce que j’appelais la gauche de gouvernement et les centristes issus de la « macronerie ».

A un moment, j’avais aussi sorti le nom de Jérôme Guedj. Un peu pour les mêmes raisons. Le fait qu’il soit membre du PS donnait un premier ministre de gauche et le fait qu’il ne soit pas membre du NFP donnait une espèce de garantie aux opposants.

Vous savez ce qui lui est arrivé ?

 

Il était candidat à la présidence de commission des affaires sociales, présenté par le PS. Les insoumis et des écologistes ont préféré voter blanc, laissant ainsi un gars de droite, Frédéric Valletoux, proche d’Edouard Philippe, obtenir cette présidence.

Voila encore une raison qui fait que les membres de la gauche non radicale doivent se séparer franchement de LFI (et d’une partie des écolos) !

Ca nous rappelle pourquoi Olivier Faure doit être viré de la tête du PS : il avait annoncé voter la censure avant même le discours de politique générale.

 

J’espère que « l’éviction » de Guedj par les insoumis n’est pas liée à son patronyme qui laisse assez fortement entendre qu’il n’est pas franchement catholique…

Cela étant, il pourrait éviter les selfies de clown.

06 octobre 2024

Comment peut-on avoir envie de voter pour ces gens ?

 


Ce blog est assurément au repos (pas de billet depuis une semaine ; et encore, le dernier n’était pas politique) mais je plaide non coupable ! Le responsable n’est autre que mon SAPL qui a provoqué des dommages collatéraux qui m’ont poussé à l’hôpital dont, actuellement, un service de réadaptation cardiaque. Le fait d’être dérangé en permanence et de ne pas pouvoir laisser mon PC sur une table (il faut que je le mette sous clé) et le partage d’une chambre avec un abruti n’aident pas à la concentration alors que j’ai toujours pu rédiger des âneries dans toutes les conditions !

En marge de cette introduction, je note néanmoins une nette augmentation du nombre de lecteurs par billet (y compris sur le blog bistro) ce qui me semble être le signe que les internautes cherchent « une autre lecture » que la presse et les communiqués des partis.

Tout cela ne m’empêche pas d’observer l’actualité politique et d’être de plus en plus exaspéré par la gauche radicale. Au fait !, je n’ai pas parlé du rassemblement de la gauche réformiste, sous l’égide de Carole Delga, le week-end dernier. Cela m’a redonné un fond d’espoir…

 

Mais allons directement à cette gauche réformiste.

Demain, c’est l’anniversaire des attentats en Israël, par la Hamas. Nous avons Jean-Luc Mélenchon qui appelle, en conséquence, les universités à mettre le drapeau palestinien « partout ». On pense ce qu’on veut de cette histoire de guerre au Moyen-Orient mais, sans faire d’amalgame, il s’agit bien de faire qu’appeler à rendre hommage à des terroristes.

Comment peut-il croire qu’une majorité d’électeurs potentiels partage cette position ? Sans parler du fait de manipuler les universités…

Nous avons eu le meurtre de Philippine. Sandrine Rousseau a tweeté : « Philippine a été sauvagement assassinée. La personne arrêtée est marocaine sous OQTF. Ce féminicide mérite d’être jugé et puni sévèrement. L’ext-droite va tenter d’en profiter pour répandre sa haine raciste et xénophobe. Nous sommes plus forts que cette récupération. #NoPassaran » Pourquoi lancer ces polémiques débiles sur l’extrême droite. Le type était récidiviste (après avoir purgé une peine trop courte) et interdit de territoire ! Penser qu’il n’aurait pas dû être sur le territoire (et être plus puni la première fois) fait de nous des fachos ? Comment voulez-vous qu’on vote pour ces crétins, après ça ?

 


Au cours de la semaine, il y a eu le discours de politique générale du nouveau Pommier sinistre, Michel Barnier (Choron de nom de jeune fille), et les discours des chefs de parti qui ont suivi. La « dette » et donc les finances publiques ont été au cœur des débats et tous ces ânes, de tous les partis, ont sorti leurs âneries habituelles.

Tout d’abord, on peut faire preuve d’humilité.  Surtout à droite, d’ailleurs et la gauche ferait bien de rappeler que les principales augmentations ont eu lieu avec elle au pouvoir (voir la jolie courbe : on me dira que c’est de la faute des crises des subprimes puis du Covid mais on notera pour rigoler que ces crises ont bien eu lieu avec la droite au pouvoir, pas avec la gauche…). Toujours est-il que ça fait vingt ou trente ans qu’on ne parle de la dette, qu’on entend les mêmes discours de tout un chacun mais qu’aucun travail sérieux n’est entrepris ni par la droite qui répète qu’il faut diminuer la dépense ni par la gauche qui ne peut que prôner des augmentations d’impôts (certes pour les plus riches).

Aucun d’eux n’effectue un travail concret et surtout bien visible !

Vous ne pensez pas que les électeurs sont exaspérés ? Qu’il ne savent pas que la France est la « championne » des dépenses publiques mais que personne ne voit ce qu’on pourrait supprimer ? Que les baisses du nombre de fonctionnaires ont toujours débouché sur des catastrophes mais que c’est, pour autant, la seule solution.

Prenez l’éducation ! La France est un des pays européens avec le plus de dépense par habitant (par rapport au PIB) mais avec le plus d’élèves par classe, les profs les moins payés et j’en passe. Croyez-vous vraiment que les braves gens soient dupes de tout ce bordel et du fait de devoir faire des modifications importantes dans le système pour redresser la barre !

 

N’est-il pas temps d’arrêter de nous prendre pour des crétins.

Et de raconter n’importe quoi au sujet d’un parti politique qui n’a jamais été au pouvoir, certes d’extrême-droite et à bannir mais qui continue à engranger les votes ? Pour en revenir à Philippine, les électeurs nous disent à chaque fois qu’ils sont préoccupés par l’immigration et la sécurité mais la gauche continue à les envoyer chier et à leur expliquer qu’ils se trompent ?

La dernière lubie est qu’on peut augmenter le pouvoir d’achat par quelques décrets…


Tant que Barnier continuera de rentrer dans le lard de tous ces abrutis, il aura un vague soutien de ma part. Mais c'est bien uniquement pour cela. Il n'a aucune légitimité pour gouverner, soutenu par les formations politiques minoritaires et ayant le plus perdu aux élections, il est d'une droite libérale et réactionnaire.

Mais tous les autres sont à jeter. 

29 septembre 2024

Wero : le futur des moyens de paiement

 


Voila une des choses que j’ai écrites en mars dernier, dans un billet consacré aux moyens de paiement sur ce blog : « rappelez-vous de ce nomWero, qui pourrait devenir la référence pour le paiement entre particuliers après avoir été déployé pour le commerce électronique. » Malgré mes fermes instructions, je l’avais évidemment oublié mais Wero a été officiellement lancé cette semaine. Je disais aussi : « Le portefeuille numérique d’EPI, dénommé « Wero », doit être lancé à grande échelle en juin dans cinq pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg), en s’appuyant sur le Paylib français (la réponse des grandes banques françaises à Lydia), apporté par ses actionnaires bancaires, mais aussi le néerlandais iDeal et le belge Payconiq, rachetés par EPI. »

Ces braves gens semblent un peu en retard et nous leurs pardonnerons mais arrêtons la théorie avec des mots qu’on ne comprend pas forcément, surtout toi qui a une fâcheuse tendance à t’en foutre en étant persuadé que tu n’es pas concerné par ces machins, oubliant qu’il y a encore trois ans, tu jurais ne pas avoir besoin du paiement sans contact…

 

Tu ne devrais pas t’en foutre, d’ailleurs. Regarde-moi, coincé à l’hôpital : des copains me font des petites courses et je suis emmerdé parce que je ne peux pas les rembourser facilement parce que je n’ai pas la possibilité de retirer des espèces. Un coup de Wero et je leur transfère le pognon en saisissant leur numéro de téléphone dans l’application !

Avant, je faisais beaucoup d’achats par Internet et je suis exaspéré d’avoir à saisir mon numéro de carte dans des sites marchands… Exaspéré et un peu inquiet vu que je ne sais pas s’il est vraiment sécurisé. Un coup de Wero, je saisis mon adresse mail ou mon numéro de téléphone dans le site du commerçant et il refile la main à l’application pour faire le paiement.

Enfin, je fais beaucoup de règlements chez des commerçants avec mon iPhone avec le sans contact. Un coup de Wero, et l’application prendra la main, par rapport à Apple Pay pour payer.

 

Wero regroupe ainsi trois fonctions : le transfert de fonds de particulier à particulier, le paiement sans contact par téléphone mobile et le paiement sur Internet.  Vous me direz qu’il n’y a rien de neuf et vous n’aurez pas tort ! Des millions de gens font des transferts d’espèces avec des applications comme Lydia (mais pas moi) et je ne compte pas ceux qui utilisent leur smartphone pour payer et, évidemment, ceux qui font du « commerce électronique » avec leurs cartes bancaires et les moyens de sécurité donné par leurs banques (utilisation d’un numéro de carte virtuel dynamique, d’un cryptogramme tout aussi dynamique, d’une validation par l’application et ses moyens pour authentifier les clients…).

Il y a néanmoins au moins trois nouveautés. Tout d’abord, Wero a une vocation européenne et est destiné à devenir un des moyens de paiement en zone euros. Wero est un service de l’Européan Payement Initiative (EPI), une initiative de la Banque Centrale Européenne visant à concurrencer, notamment, Visa et Mastercard et, en fin de compte, visant à remplacer les systèmes nationaux, tels que CB par chez nous (les ambitions ont un peu baissé depuis la création…). Wero utilise les moyens informatiques du « SEPA » et un tas de machins existant déjà.

Ensuite, l’application chargée sur le smartphone (pour initier les transferts de fond, faire les paiements sans contact ou authentifier les clients en vente à distance) est directement celle de votre banque. Il n’y a pas de transfert de numéro de carte et la sécurité est garantie.

Enfin, il n’y a pas de tiers qui s’immiscent dans vos achats, comme Mastercard, Visa, Apple Pay voire Lydia… Autrement dit, il n’y a pas de guignols qui se gavent en commissions : tout le pognon reste dans votre banque et celle du commerçant et ne va alimenter les caisses de multinationales américaines !

 

Aussi minimes, voire symboliques, sont ces changements, et aussi lent sera le déploiement à une part significative de la population, leur arrivée dans nos habitudes est inéluctable !

Je viens d’ailleurs d’envoyer un Wero à Gilles S. Sauf que, malgré le mail de ma banque, ça s’appelle encore Paylib dans l’application. Ca m’évitera de lui « offrir » une bouffe pour le rembourser ! Je pourrai le faire pour le remercier et pour le plaisir !


Faudrait pas que ce machin se déploie trop, tout de même, avant mon départ en retraite, même si, quoiqu'on en dise, la disparition des espèces n'est pas pour demain.

26 septembre 2024

Les blogueurs politiques de gauche et le papa de la ministresse

 


Savez-vous que nous avons une secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique ? Savez-vous qu’il s’agit de Clara Chappaz, la fille de Pierre Chappaz qui fut patron de Wikio, société qui a beaucoup travaillé pour les blogs, il y a dix ou quinze ans, notamment en gérant un annuaire de blogs et surtout l’illustre classement qui a fait la gloire de ce blog ?

Nous étions assez potes, Pierre et moi, à cette époque, jusqu’à ce que nous nous fâchions pour une raison précise que j’ai réellement oubliée. J’ai en mémoire un tas de petits faits qui expliquant que nous n’étions plus trop copains mais plus l’élément déclencheur. Je crois me rappeler qu’il me reprochait de l’avoir insulté dans un billet de blog mais d’avoir eu l’impression, au contraire, d’avoir été bien aimable… Les mots dépassent parfois la pensée et il est probable que nous étions tous les deux assez soupe au lait…

 

Je retiens aujourd’hui qu’il avait fait fortune avec une entreprise française mais qu’il était installé en Suisse. A mon avis, ce n’était pas pour le climat. Les blogs de gauche, « mes potes », avaient un peu assuré la notoriété de sa boite (par rapport aux rares concurrents) mais les algorithmes qui faisaient le classement avaient été modifiés (ce qui est normal) et que ce n’étaient plus des blogs personnels qui occupaient les premières places mais ceux de personnalités politiques et des sites « agrégateurs d’information » d’extrême droite…

Par contre, pas plus que lui, je n’avais vocation à définir ce qu’était un blog (pour moi, avant tout, un espace personnel, un peu par opposition à professionnel). Le mieux avait donc été de rompre les relations diplomatiques… mais, franchement, j’ai oublié « l’événement déclencheur ». J’avais probablement un peu trop insisté sur le fait qu’il était un exilé fiscal, notamment à l’époque où il était candidat à je ne sais plus quelle élection (en Suisse) avec l’étiquette de « libéral » (qui serait un peu à prendre au sens « ultralibéral » chez nous, vu que n’importe quel peigne cul de gauche traite de libéral tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui).

 Nous avions vécu une belle époque !

 

Je n’ai évidemment rien contre Clara Chappaz dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce début de semaine (au fait, merci Lolo pour l’information) et je ne veux surtout pas lui reprocher quoi que ce soit, notamment ce pourquoi elle n’est absolument pas responsable : l’histoire de son père…

Je note néanmoins que notre gouvernement de droite a, à la responsabilité du numérique, une personne dont le père a fait fortune dans le numérique tout en étant fiscalisé à l’étranger alors qu’un des problèmes actuels de la France repose sur un déséquilibre de la fiscalité entre « les riches et les pauvres », dont de la répartition des revenus.

 

J’ai peur qu’il s’agisse d’un mauvais signal. Genre : « vous voulez gagnez du pognon dans le numérique, commencez donc par vous faire imposer à l’étranger ».

Mais je suis méchéant.

22 septembre 2024

La France à bout de souffle



Nous avons un nouveau gouvernement et il faut bien que je fasse un billet de blog pour donner mon sentiment. Quand je dis « il faut », c’est une façon de parler mais cette nomination est l’aboutissement d’une séquence politique et de blogage d’environ quatre mois au cours de laquelle je n’ai pas arrêté de maugréer… Ma mauvaise humeur est entretenue par mes ennuis de santé dans le sens où ils m’autorisent à dire, je cite : vous me faites tous chier. On va résumer ces derniers (détaillés dans un autre blog) : deux jours après le premier tour des législatives, mon pneumologue confirmait ce qui était devenu une évidence : j’avais à nouveau un problème aux poumons, une infection, cette fois ! Ils guérirent assez rapidement suite à une cure d’antibiotiques mais je n’ai pas tardé à sombrer à nouveau, incapable de faire le moindre effort alors que j’avais du monde à la maison pour faire des travaux. Fin août, le scanner me disait « ah tiens oui tu as une nouvelle infection, ce n’est pas grave, mais en plus tu as encore un thrombus dans l’aorte et il faudra que tu sois à nouveau opéré pour éviter qu’il n’explose et déclenche quelques sournois AVC ».

Deux semaines après l’opération, le gouvernement est annoncé (quatre mois après la dissolution, tout de même) et on se retrouve avec une bande de droitards rejetés par le peuple : le principal groupe, LR, n’a jamais eu aussi peu de députés et l’espèce de majorité qu’ils ont vaguement réussi à mettre en place a moins d’élus que l’ancienne majorité présidentielle qui n’était déjà pas absolue. Elle n’est sans doute possible que grâce à des accords à moitié louches avec le Rassemblement National.

Après nous avoir bassinés avec le Front Républicain, la lutte absolue contre l’extrême droite et j’en passe, nos élus de droite montrent ce qu’ils sont : des gens sans honneur. Comment peut-on cautionner une participation à un gouvernement qui ne peut tenir qu’avec le soutien de types qu’on a déclaré haïr ?

Ne doutons pas, d’ailleurs, que Marine Le Pen a forcément une idée en tête, une seule : conquérir le pouvoir en 2027… Nos andouilles de droite font bien ce qu’elles veulent mais comment peuvent-elles faire preuve d’une telle complicité après toutes leurs déclarations ? On dirait bien que c’est un jeu, pour eux. Uniquement un jeu, qui doit leur permettre d’avoir quelques postes intéressants pendant quelques mois, avant de finir dans les poubelles de l’histoire…  Totalement inconscients, persuadés de tenir jusqu’à leurs obsèques en surfant sur une vague, en jouant avec nous.

 

Je ne sais pas ce qu’en pensent les électeurs mais, avant de prévoir la suite, à un niveau électoral, il faudra étudier les actions et les décisions. De quoi occuper le blog quelques mois…

Pendant ce temps, il nous faudra observer la gauche qui porte toute sa dose de culpabilité. A la sortie du second tour, arrivée en tête mais bien loin d’une majorité absolue, elle aurait dû proposer de monter une espèce de plateforme de gouvernement, négociée avec l’ancienne majorité, voire avec une partie de la droite. Au lieu de cela, elle s’est enfermée derrière son programme pourtant refusé par les urnes et, évidemment, pas acceptables par les autres forces politiques, celles susceptibles de lui permettre de tenir un gouvernement. Elle s’est enfoncée dans un jeu mortifère pour imposer un premier ministre complètement ridicule. La droite a refusé, évidemment !, et la gauche n’a pas réussi à se mettre d’accord pour soutenir quelqu’un issu de ses rangs avec une notoriété suffisante pour tenter l’impossible : faire travailler tout le monde ensemble, avec une certaine intelligence, sans censure, pour montrer aux électeurs en question qu’ils pouvaient être entendus quand le seul résultat audible à la sortie des urnes est, je cite toujours : « on ne veut plus de ces imbéciles, de ces politiciens traditionnels qui nous mènent en bateau, nous font plonger dans des querelles débiles qui ne concernent personne. »

 

Maintenant la gauche doit s’opposer. Intelligemment. Autant vous dire que je ne suis pas le mieux placé pour dire comment… Peut-être en rappelant que je n’ai pas souvent eu tort au cours des dernières années (dans le sens où tout ce qui a été proposé par le reste de la gauche est parti en vrille, en commençant par la Nupes). Sauf que je n’avais pas vu à quel point les querelles internes au PS étaient aussi délirantes.

C’est décevant. Tout comme les copains « macronistes » qui n’ont plus, comme but, que de taper sur le PS, comme s’il n’y avait pas plus important. 


Au moins, on a un gouvernement de ringards : j'espère qu'on va pouvoir se foutre de sa gueule.

14 septembre 2024

La fête de l'Huma sera toujours sans moi

 
Si tu vas à la Fête de l'Huma, n'oublie pas de t'inscrire aux conférences "village du monde" sur le thème : "comment dire du mal des juifs en faisant croire que tu luttes contre l'antisémitisme". C'est avec la participation exceptionnelle de la porte parole des indigènes de la République".

L'après-midi, tu pourras assister à une séance de spécialisation au cours de laquelle tu apprendras à répondre "à non, je ne suis pas antisémite seulement antisioniste" quand on critiquera tes propos. 

Franchement, après la séquence de l'an dernier (la participation de Médine à des conférences lors des journées estivales d'EELV et de LFI mais aussi à un concert à la Fête de l'Huma), mais aussi la séquence politique nationale plus récente avec la mise "hors de la République" de LFI et, tout récemment, "l'altercation entre François Ruffin" et Jean-Luc Mélenchon), je ne comprends pas ce qu'il a pu passer entre les oreilles des organisateurs de la fête de l'huma. 


J'y allais souvent, dans le temps, c'était une très belle fête, avec de la musique, de la bouffe, des chouettes débats (même si les militants sont souvent bien chiants) et de belles occasions pour prendre des cuites avec les copains.
Il n'y avait pas ce genre de conneries mises en avant sur les programmes. J'ai honte de faire ce billet de blog tellement cette "information" ressemble à un fake.

Il n'empêche que j'ai vu un truc dans Facebook : "Comme je suis tombée, bébé, dans le Point Godwin (un peu comme Obélix), je me surveille. Je tâche de ne pas en faire trop, ni trop peu. C'est un équilibre délicat. Je progresse, je crois.

Ainsi, ce matin, quand quelqu'un (que j'aime par dessus tout et qui se reconnaîtra) m'a dit qu'il allait à la Fête de l'Huma pour la musique, je n'ai pas répondu "ah oui ? Et tu serais allé(e) voir Alain Souchon au Congrès de Nuremberg, s'il s'y était produit ? "

Ca c'est du passé. J'ai juste envoyé l'image ci-dessous. Sobrement.
Je vais mieux."


J'ai alors consulté, un peu par défaut, le programme détaillé de la Fête de l'Huma : il n'est plus question que j'y participe.