05 juillet 2024

Ces personnalités de gauche qui remontent (ou baissent...) dans mon estime !


 

Certaines personnalités politiques de premier plan me surprennent beaucoup en cette période au fil d’extraits d’interviews que je peux voir un peu partout (et surtout sur TikTok…). Ca fut le cas, par exemple, de Jean-Luc Mélenchon dès l’annonce des résultats du premier tour, lorsqu’il a fait un appel au « désistement républicain » des candidat du Nouveau Front Populaire arrivés troisièmes dans leurs circonscriptions.

Bien sûr, je dis du bien de Méluche en début de billet pour mieux l’enfoncer ensuite. Rappelons tout de même qu’après les deux derniers premiers tours des présidentielles, il avait dit « pas une voix pour Marine Le Pen ». Il n’avait pas appelé pour Emmanuel Macron pour autant. Cette fois, au moins, il est clair !

Il n’empêche qu’il s’est précipité sur l’estrade, désireux de reprendre la tête d’affiche, après deux semaines au cours desquelles il avait été plus discret, coupant l’herbe sous le pied des autres cadres des partis de gauche et il est monté, sur cette estrade, avec une militant palestinienne affichant fière son antisémitisme…

 


François Ruffin, d’abord, a déclaré que Janluk était un boulet. Cela attriste mon camarade Denis (alors que c’est lui qui m’avait incité, il y a quelques mois, à plus suivre ce garçon qui pouvait représenter un bon élément pour ressouder la gauche) et, comme je suis méchant, cela m’amuse… Je vous laisse lire l’argumentation de Denis (en gros, il pense qu’il aurait pu attendre le lendemain du second tour pour dézinguer le Duce).

Mais non ! Ruffin a parfaitement raison. Alors que Méluche avait commencé à être raisonnable, il a recommencé à sombrer dans ses travers mortifères pour la gauche, bien évidemment en s’affichant avec Rima Hassan, mais aussi en se remettant au premier plan, comme s’il était le chef du NFP, voire de l’espèce de conglomérat de partis politiques qui pourrait être amené un nouveau gouvernement, voire en prétendant qu’il serait le prochain premier ministre, que son parti ne participerait à un gouvernement qu’à condition de pouvoir mettre en œuvre tout son programme.

Il est clair que Mélenchon est un boulet susceptible d’inciter les électeurs à ne pas participer au fameux barrage, tellement ils ont peur. Ruffin a parfaitement raison d’affirmer que papi ne raconte que des carabistouilles et qu’il ferait mieux de retourner se coucher. Ruffin pourrait permettre de sauver plusieurs candidats de son camp.


Dans la suite de Ruffin, j'ai beaucoup apprécié des anciens mélenchonphiles qui ont su (ou du) tourner le dos au Duce. 



Manuel Bompard, ensuite… Il me semblait être une espèce de bouledogue, un peu dans la lignée de Mathilde Panot et surtout dans les pas de son maître. J’avais même critiqué le fait qu’on puisse le faire participer à un débat avec Attal et Bardella. Son manque de légitimité, dans la mesure où il n’est pas élu dans le parti où on l’a proclamé chef, participait clairement à mes difficultés avec le lascar.

En fait, j’ai assisté à plusieurs de ces interventions : il est beaucoup plus posé que je ne le pensais. Dans la dernière vidéo que j’ai vue, il a rappelé ce qui me semble une évidence qui semble avoir été oubliée par les militants : LFI ne revendiquera Matignon que si le NFP obtient la majorité absolue (ce qui ne risque pas d’arriver) parce LFI serait la première formation du NFP. Il a clairement laissé entendre que LFI ne demanderait pas le job si c’est le conglomérat allant de la gauche radicale à la droite modérée qui, seule, pouvait avoir la majorité absolue.

C’est un peu comme s’il avait confirmé que Mélenchon était un boulet.

 

Enfin, j’ai complètement changé d’avis au sujet de Marine Tondelier en quelques jours. Je la prenais pour une de ces espèces de foldingues vitupérant des idées proches du wokisme, bien éloignée des préoccupations de justice sociale et de logique électorale. En fait, c’est une oratrice assez bonne, notamment en interview ou en débat. Je l’ai vue, par exemple, défendre Rima Hassan, la Palestinienne de Méluche (non pas que son antisémitisme ait de la place dans la vie politique française mais le fait que native des camps de Gaza puisse ne pas avoir d’affection particulière pour les Israéliens), laissant entendre que c’était bien le Duce qui avait fait une erreur en l’invitant sur scène, et résistant aux assauts d’un journaliste qui essayait de lui faire dire autre chose.

 


D’un tout autre côté, je ne me suis jamais caché être proche d’une gauche laïcarde, allant jusqu’à adhérer au Printemps Républicain (que j’ai fini par quitter par mégarde – une histoire de paiement de cotisation en retard et pas passé – mais que j’ai bien pris soin de ne pas rejoindre ensuite) parce que je partageais une grande partie de leurs préoccupations, notamment l’inquiétude vis-à-vis de la montée de l’islam politique dans nos contrées (je ne suis pas revenu au PR quand ils ont commencé à soutenir Macron pour 2022, laissant orphelin tous les militants de gauche dans la mouvance et montrant qu’il n’avait aucune conscience politique vu qu’une partie des militants de gauche avait fini par s’en détourner).

Ces ânes de la nouvelle bienpensance autoproclamée du laïcisme (pas nécessairement du PR) viennent de signer une tribune (réservée aux abonnés) pour dire que « Le Nouveau Front populaire constitue la première menace pour les Français juifs. » Ils arrivent à assimiler l’ensemble des militants de gauche à des antisémites alors que, en ces temps plutôt confus, une certaine prudence serait de mise car ils viennent de dire « vous pouvez voter RN, ça sera moins pire », en fait !

Pas d’amalgame ! J’ai été un des premiers à dénoncer sur son blog la proximité de certains, à gauche, avec des avec des antisémites notoires, jusqu’à critiquer formellement l’invitation de « Médine » à débattre aux universités d’été de LFI et d’EELV (et à chanter à la Fête de l’Huma), embrayant sur le fait que c’était une erreur, pour le PS, de se rapprocher de ces gens (et je critique encore, dans ce billet, ces proximités). Je n’ai, par contre, pas fait l’amalgame entre « le peuple de gauche » et l’antisémitisme.

 

Ca commence à me saouler. Ces ânes sont aussi mortifères que Méluche pour l’avenir de la France hors d’une coalition de gouvernement qui pourrait nous permettre de lutter contre le Rassemblement National.

Ces braves gens devraient bien éclaircir leurs mouvements s'ils veulent réussir quelque chose. Ils ont échoué avec le Printemps Républicain (à l'époque où je le soutenais, je suis donc coresponsable) et ils continuent.

  

En complément, et presque hors sujet, mais pour finir sur une note positive : j’ai beaucoup apprécié les récentes interventions de Gabriel Attal dans notre contexte, bien difficile pour lui.

Par contre, Mathilde Panot, Sandrine Rousseau et Louis Boyard ont un gros travail à mener s'ils veulent remonter dans mon estime. La vente de poisson à l'étal n'est pas ma tasse de bière.

04 juillet 2024

Que faire de ma queue plate ?

 


Il est bien connu que je suis un gros stratège en analyse des prévisions de résultat des élections et je peux donc me permettre, avec l’amabilité qui me caractérise, vous divulguer les résultats possibles du second tour de nos élections législatives de dimanche prochaine, avec trois solutions alternatives.

Petit 1 : le RN obtient la majorité absolue.

Petit 2 : le RN arrive tout de même bien devant mais ne pourra pas faire de majorité absolue sans branler la nouille d’autres candidats.

Petit 3 : le RN arrive devant mais sans possibilité d’avoir une majorité au point que le président de la République n’ira pas lui proposer de soumettre le nom d’un premier ministre et ira chercher parmi les autres locdus.

 

Les sondages nous donnent quelques éléments de prévision qu’ils appellent les projections en siège. C’est un média qui ne m’est pas familier qui nous fourni la dernière (du moins la dernière disponible dans Google News) avec des fourchettes. On est mal barré pour avoir des prévisions un peu plus précises (mais l’exercice est impossible, compte tenu du système électoral). La première solution que je citais est sans doute à éliminer d’emblée !

Nous n’hésiterons pas à qualifier que le fait que les méchants machistes n’ouvrent pas totalement la porte du pouvoir est une victoire sinon nous pourrions être qualifiés de pessimiste.

Si on prend la moyenne des fourchettes, on apprendra, outre le fait que mon maniement du langage n’est pas au mieux, que le RN est peu susceptible d’avoir l’occasion de proposer un premier ministre au Président mais, s’il arrive à obtenir un accord de toutes les forces de droite (ce qui est hautement improbable), il peut tendre vers 296 soutiens (toujours avec la moyenne des fourchettes). De toute manière, c’est au Président de déterminer à partir de quel nombre de députés, il n’a pas d’autre choix que de confier au RN la constitution d’un gouvernement. Nous allons tout de même considérer que l’hypothèse 2 est assez improbable vu que ça m’arrange, sinon je n’aurais plus rien à dire dans ce billet.

 


Nous allons faire barrage. Enfin, je compte sur vous pour le faire, ma députée ayant été élue dès le premier tour. Sans compter que je ne suis pas un grand partisan des barrages. Au fond, si les électeurs veulent désigner une chèvre ou un bouc à la tête de la nation, c’est bien leur droit. Au fond, on est démocratie… Même Hitler pourrait démontrer qu’il est arrivé au pouvoir par la volonté du peuple même si ce dernier répondrait : « ah oui mais on savait pas ».

Auparavant, quand nous faisions barrage, c’était pour choisir un président de la République qui pouvait avoir une majorité à sa botte, au Parlement. Cette fois, on fonce directement dans la botte du bocal à députés et on ne sait pas ce que fera le gouvernement finalement choisi. Imaginez qu’il soit majoritairement LFI et qu’il veuille annuler la réforme des retraites, il ne trouverait pas une majorité dépassant le NFP, au Palais Bourbon ne serait-ce que pour ne pas voter contre la réforme (à moins de faire des concessions dans d’autres domaines).

Ainsi, en 2002, dans j’ai dit à mes équipes d’afficionados de voter pour Chirac, je leur proposais de permettre au grand d’appliquer son programme. Cette fois, si je dis « heu votez donc pour le gugusse qui n’est pas RN par chez vous », je suis incapable de leur dire la politique qui serait mise en œuvre. Il y a comme un début de brèche dans mon barrage et ma queue plate aura du mal à réparer même en se faisant sucer par un canard.

 

J’estime qu’il faut être honnête avec les électeurs et leur dire la vérité. La prochaine majorité pourrait être composée de forces hétéroclites allant du bout de la gauche à une grande partie de la droite « traditionnelle de gouvernement » avec un centre de gravité probablement situé vers la position politique traditionnelle du PS (ce n’est qu’une supposition de ma part et, comme je le disais dans mon dernier billet, ça m’arrange bien mais ce n’est pas le sujet). La politique menée devrait dépendre des compromis qui résulteront de ce conglomérat d’élus. Il faut le dire aux électeurs et il faudra le rappeler en suite sinon ces andouilles vont dire « vous ne nous avez pas écouté et vous pouvez être sûr qu’on mettra le RN en place la prochaine fois ».

Mes confrères Denis et Seb, disponibles dans les meilleurs bloguerolles, l’ont expliqué chez eux : tous les partis politiques traditionnels ont déjà baisé le peuple ce qui explique en partie le manque de confiance et l’irrésistible envie de voter pour la quiche Bardella.

Nous entrons dans une nouvelle ère, celle des compromis fait par les députés, comme cela se pratique dans de nombreuses démocraties qui ne sont pas emmerdées par les gilets jaunes, et bien loin des affrontements entre deux blocs, la droite et la gauche, que nous avons connus pendant tant d’années.

Et c’est aussi bien (même si je ne suis pas spécialement optimiste).

 


On l’a vu, le barycentre de la majorité forcée serait proche de mon positionnement politique (d’ailleurs, un éléphant ne barrit-il pas ?). Mon confère blogueur et néanmoins ami d’enfance depuis près de vingt ans est proche d’une droite héritière de de Gaulle (je ne suis pas son porte-parole, hein !) et n’arrive pas à croire à ce nouveau fonctionnement de nos dirigeants (je suis d’accord avec sa dernière phrase). J’ai envie de lui dire, comme à tous mes potes de droite ou de gauche : il faut y croire, on n’a pas le choix, d’autant que nos partis traditionnels, le PS et LR sont dans un état proche du coma…

 

Dans l’attente, il faut qu’on fasse barrage. Il faut qu’on dise aux électeurs de la droite de voter pour un candidat potentiellement très à gauche et aux électeurs d’une gauche assez radical de voter pour des candidats parfois bien à droite, ayant potentiellement été proche de Sarkozy, par exemple. Ce n’est pas simple.

J’ai vu qu’il y avait eu plus de désistement de candidats de droite que d’autres plus à droite mais on ne va pas faire un concours de queue même pour jouer aux castors.

Par contre, j’entends des gens de la gauche de la gauche sortir des grosses bêtises. Par exemple Clémence Guetté a dit que son parti voulait sortir du nucléaire. Honnêtement, ce n’est pas la chose la plus intelligente à prétendre quand on veut recueillir des voix de sociaux-démocrates, de purs centristes et de droite modérée. Elle aura évidemment mieux fait de fermer sa gueule.

Beaucoup de cadres de LFI disent que le NFP sera en tête et que, LFI étant la plus grosse composante du NFP, le premier ministre sera issu se ses rangs. Je dois dire que c’est complètement con. Une majorité, surtout dans notre contexte, ne peut se faire qu’au centre de la coalition. Si on explique aux gens qu’on voudrait faire voter pour nous qu’ils devront s’embourber la politique présentée dans le programme proposé, on peut déjà aller à la pêche. Dans un barrage que nous aurons détruit.

Mélenchon lui-même a accepté un débat avec Bardella, se positionnant ainsi comme chef du conglomérat. Comme il est haï par la plupart des acteurs, c’est de la pure folie, pour ne pas dire une belle connerie.

 


François Ruffin a déclaré, à raison, que Jean-Luc Mélenchon est un boulet. On peut mettre dans le sac à munitions un tas d’autres tordus qui n’ont rien compris à la démocratie.

Si on veut faire un vrai barrage contre le Rassemblement National, il faut aussi faire un barrage à la mélenconnie.

C’est valable pour ces élections mais aussi pour l’avenir. On ne peut pas dire qu’on va mettre en place un programme qu’on ne sera pas en mesure d’appliquer, sinon, on va se griller définitivement. On ne sera pas en mesure de l’appliquer d’une part faute de majorité, comme je le disais, mais aussi, sans doute, parce que l’on va sombrer dans « un tournant de la rigueur ».

Il nous faudra bien travailler ensemble et dans un seul objectif : le bien du peuple. Le vrai, pas ce qu’on a élaboré dans des salons parisiens pour faire plaisir à des militants.


Il ne s'agit pas de baisser sa culotte. Mme Guetté peut très bien préparer la sortie du nucléaire et militer pour. Mais, il faut bien reconnaître que, avant de l'envisager, il faut qu'on sache produire assez d'énergie, disponible en permanence, avec des moyens ne participants pas au réchauffement climatique via l'émission de gaz à effet de serre.

il faut travailler et arrêter les conneries qui poussent les méchants au pouvoir.

02 juillet 2024

Un barrage contre les hémorroïdes ?

 


Vous avez remarqué que les castors n’ont jamais de pantalon ? Il parait qu’il faut faire barrage. Faisons barrage ! Je n’ai rien contre l’idée d’éviter que le Front National soit majoritaire à l’Assemblée nationale avec tout de même deux objections. Les trésors d’ingénuité développés par les cadres des partis politiques traditionnels pour expliquer qu’on peut s’embrasser, avec l’ennemi d’hier, surtout si c’est pour foutre dehors ceux qui sont mis majoritaires dans les urnes par les citoyens, n’est-il pas la meilleure façon de les faire monter encore plus ? N’est-ce pas reculer pour mieux sauter et faire en sorte qu’ils soient non seulement majoritaires à l’Assemblée en 2027 mais aussi confortablement installés à l’Elysée ? Et donc avec la possibilité qu’ils fassent passer n’importe quoi avec l’article 11 de la Constitution comme a si bien su le faire de Gaulle par le passé…

Nous sommes tous des guignols…

 

Vous noterez que je m’inclus dans le lot mais c’est par pure solidarité. D’une part, la députée de ma circonscription, Mathilde Panot, a été élue dès le premier tour. Je n’aurai pas besoin de faire barrage ! Vous allez barrager sans moi. D’autre part, si on arrive à virer les méchants fachos, il est fort probable qu’une majorité « autre » ne puisse tenir que si elle est assez centriste dans le camp des gagnants, à savoir à mi-chemin entre la droite du centre et la gauche de la gauche… C’est tout à fait mon positionnement politique. Je risque d’approuver la plupart des mesures alors que vous allez continuer à vous engueuler pendant que je siroterai des pintes de bière en terrasse.

Parlons-en, tiens ! A 20 heures, j’y étais. Et mes voisins, militants insoumis, ont annoncé par erreur que Madame Panot était en ballotage (ce qui lui va assez bien, au fond). Je me suis dit, je cite : « ah merde » (il faut dire que, dans le privé, je suis assez grossier) « il va falloir que j’aille voter pour elle » ce qui m’a déprimé avant de me dire que c’était complètement con : si elle avait un second tour, elle serait très probablement opposée à la candidate Renaissance… Que ces ânes se débrouillent. Je pouvais continuer à m’abstenir.

A la limite, d’ailleurs, j’aurais pu aller voter Mathilde Panot pour faire barrage à la candidate macroniste, Shannon Seban, qui a fait campagne sur l’insécurité dans le coin à cause du laxisme des gauchistes qui nous dirigent alors que notre coin est le plus paisible possible et a été signalé comme le champion de la mixité sociale… Comme quoi, on a réussi à trouver une candidate centriste qui raconte plus de connerie que notre gauchiste préférée.

 


Les injonctions à faire des désistements, à donner des consignes de vote à ses électeurs… est bien compréhensible mais aussi exaspérante (sans compter qu’elle est contraire à nos règles de démocratie : si les électeurs ont mis quelqu’un en troisième position, ce n’est pas pour qu’on leur fasse voter ailleurs au tour suivant).

Elle est très maladroite. C’est quand même assez simple de dire la vérité, à savoir que la gauche et les centristes ont obtenu plus de voix que le RN et sont en mesure de gouverner ensemble (après s’être foutus sur la gueule pendant des années) pour éviter que le RN applique son programme néfaste. La nuance est faible, vous me direz…

Mais soyons précis : je vois les militants qui continue à parler « du programme », notamment à gauche, mais on sait très bien que « ce programme » ne sera pas appliqué. On va peut-être réussi à se mettre d’accord sur un gros groupe de députés qui pourra voter des textes d’un gouvernement, notamment ceux relatifs au budget mais on ne trouvera pas de majorité pour voter des textes plus larges, comme le retour sur la réforme des retraites. Cessons de mentir au peuple. Gabriel Attal a fait une annonce intelligente : pour permettre cette coalition de se faire, il a renoncé à une de ces réformes, celle de l’assurance chômage.

Je trouve même totalement délirant de voir des gens de gauche, notamment chez LFI, se dire que, vu que LFI pourrait être le groupe le plus important au sein de la gauche, qui elle-même aura plus de députés que le centre, assurera le leadership de ce mastodonte hétéroclite !

Cela fait fuir le peuple mais il y a pire : laisser entendre que Jean-Luc Mélenchon pourrait devenir premier ministre. Je l’invite à prendre sa retraite et j’appelle tous les responsables un peu intelligents à déclamer que ça ne sera pas le cas. Vous avez les motifs dans ce billet. Si le seul objectif est de virer le RN, autant ne pas faire croire à des conneries qui iraient à l’encontre de nos intérêts.

 


Vous allez me demander ce que j’ai encore contre Méluche. Vous avez entendu Edouard Philippe faire son appel au désistement. Il a bien qu’aucune voix ne doit aller ni au RN ni à LFI. Vous pouvez trouver ça totalement immoral mais ça fait tout de même plus de deux ans que je claironne qu’il faut cesser tout ça.

Jean-Luc Mélenchon, dès l’annonce des résultats, s’est jeté sur l’estrade pour faire son discours, coupant ainsi la politesse à tous les autres membres du NFP. Il s’est tout de même fait accompagner de Rima Hassan, une sorte de représentante du Hamas par chez nous, il me semble qu’elle avait appelé à la suppression de l’état d’Israël. Il a bien voulu montrer qu’il n’avait pas changé.

Il faut l’éliminer de la scène politique.

 

Enfin, il faut aussi montrer aux électeurs du RN, dès maintenant, qu’on a bien entendu ce qu’ils ont voulu montrer, en sortant du cliché habituel : « nous vous avons entendu ». Il faut tout de même se mettre dans le crâne qu’ils ont viré les partis traditionnels parce qu’ils n’en pouvaient plus (et je vois toujours des lascars chercher des fautifs sans se rendre compte qu’ils marchent en plein délire). On peut leur expliquer gentiment que l’on va faire autre chose…

Vu de la gauche, il faut bien comprendre que les gens ne veulent pas de « notre » programme. Peu importe les raisons. Peut-être sont-elles valables ? On leur promet une contreréforme des retraites pour rétablir l’âge de départ à 62 ans mais peut-être que le peuple veut une retraite plus élevée pour payer l’Ehpad (ou autre). On leur promet une forte hausse du SMIC mais peut-être se rendent-ils compte qu’ils vont rester parmi les plus pauvres et que les hausses en question vont pénaliser leurs enfants qui viennent d’ouvrir une boutique de chaussures ou des restauration rapide, sans compter qu’ils voient bien que l’augmentation sera noyée dans la prochaine vague d’inflation, que « l’augmentation de la demande », fierté de la gauche, sera utilisée pour acheter des smartphones Chinois et ne sera même pas bénéfique à l’économie.

Un peu de sérieux, disais-je hier !

 


Enfin, il y a les problèmes de sécurité et d’immigration. Je ne vois pas pourquoi la sécurité serait un problème de gauche et que l’immigration ne pas se résoudre par charters (surtout si on ne sait pas d’où viennent les lascars, s’ils sont mis en danger en rentrant chez eux, et si le coût est prohibitif). Peut-être que le rempart contre les dommages de l’immigration est la République avec une de ses composantes, la laïcité. Tout cela n’est pas spécialement de droite.

Et la gauche (LFI) a été débile en présentant sous ses couleurs un candidat « fiché S ».

 

Enfin, nous pensons peut-être tous que les andouilles qui ont voté pour le RN sont majoritairement des cons mais il n’est pas interdit de penser que ce n’est pas très intelligent de le dire, même si ça fait plaisir. Et comme ils ont voté RN pour virer les crétins qui les ont foutu dans la merde, démontrer la connerie sera assez difficile.

Mais encore une fois, les gens de gauche veulent faire le bonheur des gens malgré eux, établissent leurs programmes entre eux,entre cadres parisiens déconnectés se demandant à qui tout cela va maintenant faire mal au cul.