En salle

30 août 2024

Que la gauche arrête de suivre ceux qui la font perdre (de toute évidence) !

 


« Matignon : pour Mélenchon, la nomination de Cazeneuve «ferait des dégâts» au PS et «affaiblirait» le NFP » Tel est le titre de cet article du Figaro. Avant même de le lire, on peut donner un avis sur les propos accordés à Méluche. Nous ne sommes pas là pour le PS ou pour le NFP mais pour la France et les Français. S’il ne nous fait aucun doute que la politique menée par le gouvernement doit en conséquence être à gauche (mes aimables lecteurs, même les grassouillets de droite, peuvent penser autrement), la solution ne repose pas forcément sur le PS et sur le NFP.

Je suis assez proche du PS sans jamais y avoir adhéré (au fond, c’est assez délirant de voir une formation qui porte jusque dans son nom la nécessité de nationaliser les moyens de production…) et je serais assez plié de rire si j’observais, maintenant, des lascars défendre ce parti uniquement pour donner raison à Méluche après avoir passé des années à taper dessus.

Quant à l’affaiblissement du NFP, on peut bien s’en foutre totalement : jamais une alliance abâtardie n’a fait gagner la gauche en France et il est amusant, aussi, de voir des gens défendant ce machin après avoir tant tapé sur les autres partis politiques, à juste titre d’ailleurs, on n’est pas là pour s’aimer…

Il faut quand même regarder la vérité en face… La gauche a connu différents gros trous dans l’histoire récente, comme en 1993, voir én 1986, mais a toujours su rebondir. Alors, je me contrepignole totalement de ceux qui ont pour job de faire tourner la gauche depuis quelques années : passe à côté de trois scrutins législatifs consécutifs, il fallait le faire ! Le pire est que, droit dans leur botte, ils prétendent que leur stratégie est la bonne et proposent encore une démarche d’enfermement dans une composition politique qui permettra, au mieux, de passer le vote d’un budget et encore, uniquement avec la complaisance des autres partis qui auront un malin plaisir à donner une année pleine à la gauche avant de la faire sombrer…

 

Je vais expliquer à M. Mélenchon : nommer à Matignon un type capable de diriger et de rassembler ne sera jamais néfaste pour la France, donc pour la gauche. Peu importe ses propos d’alcôve alcoolisés visant à lui assurer encore un peu de gloire pour une fin de règne attendue par tous les types de gauche normalement constitués.

Alors disons-le franchement : qu’il ferme sa gueule ! Je veux bien croire qu’une politique menée par Cazeneuve ne correspond pas à ce que souhaiterait une majorité de militants gauchistes mais il faut arrêter de donner à la gauche la seule motivation que de moisir dans l’opposition !


N'oublions pas que l'heure est grave : Ségolène Royal s'est portée candidate pour le poste. La gauche doit se débarrasser de ses vrais nuisibles. En voila deux, pour commencer.

Ségolène Royal ! Tout un programme... Elle avait fait un excellent score au premier tour de la présidentielle de 2007. Bien mieux que Jospin ne faisait auparavant et devant une parti des scores de Mitterrand. Jamais la gauche n'avait obtenu un si faible taux de votants à un second tour.

Il faut en tirer les conséquences. Surtout que l'autre guignol de gauche "à bon score" au premier tour était Méluche...

29 août 2024

De la raison viendront le salut, un type pour Matignon et le retour de la gauche...

 


Emmanuel Macron pourrait se dépêcher de nommer un premier ministre : je suis bloqué dans un hôpital parisien (voire Chiraquien compte tenu de la célèbre pelle) et je n’ai que ça à foutre que de m’intéresser à la politique. En revanche, je dois reconnaitre que ce n’est pas celui me gonfle le plus : toutes les autres enflures sont à mettre dans le même sac. Désolé pour cet élan de grossièreté mais quand j’entends un type de LR ou du centre expliquer avec des mots qu’il ne veut pas d’un gouvernement avec des LFI voire des NFP, j’ai bien envie de lui demander qui il y est pour avoir des exigences…

Notons en plus qu’il est aussi con qu’un type de gauche. Genre : je veux bien participer à un gouvernement à condition que… Les conditions ne sont bien entendu pas admissibles. Ces imbéciles devraient compter le nombre de sièges qu’ils ont au parlement et calculer la probabilité pour qu’ils puissent faire passer le moindre texte sans l’appui de gauchistes ou de fachos. Il faut tout de même reconnaitre qu’il faut être un beau trou du cul pour faire comme si on avait gagné des élections après avoir pris une sacrée déculottée.

Renseignements pris, c’est le machin qu’ils ont mis dans ma perfusion qui me poussent à utiliser des gros mots. Rassurez-vous, je n’ai rien perdu de mon élégance naturelle.

 


A gauche, ils ont tout de même un large problème avec les institutions et la constitution. Emmanuel Macron est dans son rôle et fait son job : il cherche un premier ministre qui puisse faire tourner les institutions. Rien n’est écrit indiquant que le groupe politique arrivé en tête devrait avoir Matignon et les lascars qui rappellent la tradition républicaine, le fonctionnement des autres démocraties devraient se mettre du plomb dans la tête. Outre le fait qu’on se fout totalement de la tradition républicaine vu que nous sommes dans une situation inédite : la « coalition » arrivée en tête est loin d’avoir une majorité absolue. Point barre. Nommer quelques clowns qui seront balayés lors des premiers exercices dans l’hémicycle serait évidemment ridicule.

Surtout, notre président est élu au suffrage universel à l’occasion d’un scrutin où tous les Français aux pieds propres peuvent participer. Il est bien évidemment plus légitime que tout autre pour dire comment il doit faire son job.

Si tous les autres qui se croient largement plus légitimes réfléchissaient un peu, nous n’en serions pas là. En effet, ils remettent en question le suffrage universel. Rien que cela. Et montrent qu’ils n’ont rien compris des différences entre nos textes et ceux de nos voisins qui ont un pot de chrysanthème ou un roi comme chef de l’Etat.

 


Appeler  la démission de Macron est profondément ridicule et totalement antidémocratique… Et les électeurs ne sont jamais dupes quand on se fout de leur gueule.

 

Côté débilité, je n’aurais jamais pensé, un jour, à devoir remonter les bretelles à François Hollande. L’ex a dit : « Censurer Lucie Castets est une faute institutionnelle d’Emmanuel Macron ». Pépère pourrait relire les textes qui définissent nos institutions et, tout de même, se dire qu’on ne peut pas censurer une personne d’autant que cette dernière était totalement inconnue au moment des dernières élections.

Cela étant, cela ressemble un petit peu à une manœuvre politique. Genre : Hollande qui tape sur Macron pour faire plaisir aux gauchistes qui accepteraient un gouvernement piloté par Cazeneuve et encadre par quelques personnalités du NFP.

Je dis ça au hasard.

 


Mais je pense bien ne pas être le seul à faire appel au hasard pour baragouiner des conneries dans les réseaux sociaux. Il n’empêche qu’exiger la démission de Macron est tourner le dos à la démocratie…

Au moins, j’ai un prétexte pour dire des conneries : je suis à l’agonie dans un hôpital parisien (où l’on a d’ailleurs assez tendance à critiquer les présidents centristes avec une majorité chancelante). Cela étant, mon infirmière, après avoir fait ce qu’elle avait à faire, m’a dit que mes constants étaient parfaites.

Je ne pense pas qu’elle parlait de politique. Pourtant, vous n’avez qu’à relire mon billet du 17 juillet… Je ne suis pas en train de m’exciter sur mon siège en pondant des solutions débiles au fur et à mesure que l’on arrache des feuillets aux calendriers : je persiste.

 


Depuis 2017, en fait, je dis comment la gauche va dans le mur. Cette fois, si elle ne se montre pas capable d’être au centre de la recomposition du pays sans magouiller sur des résultats ou leurs interprétations, elle cuite.

Les électeurs ne sont pas débiles.

Il y a eu des élections. La gauche est arrivée en tête mais personne n’a de majorité permettant de gouverner. Il faut donc travailler ensemble : c’est le résultat donné par les urnes. Et c’est ce qu’essaie de mettre en œuvre un type avec lequel je ne suis pas souvent d’accord mais qui a tout de même été élu au suffrage universel.

 

25 août 2024

En attendant un nom !

 

Je suis parti pour un séjour en Bretagne alors que nous avions appris l’acceptation de la démission du gouvernement. Je reviens à Paris et on devrait connaitre très prochainement le nom du nouveau premier ministre et la composition du gouvernement. Alors ne me dites pas que je suis parti longtemps, hein !

Je ne sais pas ce qui va nous tomber dessus. Dans le blog, j’ai essayé d’étudier les différentes solutions que nous avions en rappelant périodiquement qu’il est à peu près impossible de faire des prévisions quant aux choix de Macron.

Je pense que beaucoup de commentateurs politiques oublient l’intérêt de la France et privilégient des choix plus personnels mais ne croient pas que ces derniers pourraient être désastreux en entrainant une période d’instabilité, de censures, de 49.3…

 

Dans la dernière ligne droite, je voudrais revenir sur une des péripéties de la semaine dernière alors que je glandais prodigieusement : la menace de destitution du Président par LFI même si on est habitués aux âneries de ces jobards. La menace est ridicule : la destitution n’a aucune chance d’aboutir. Mélenchon a déjà lancé une nouvelle manœuvre en proposant un gouvernement NFP autour de Mme Castets mais sans LFI.

A noter que les cadors décrépis du centre et de la droite refusent maintenant un gouvernement sans LFI s’il est tenu par le NFP.

Dites, les gens, vous croyez vraiment qu’on est en train de jouer ? Que les électeurs ne vous prennent pas franchement pour des cons ?

 

Sinon, les gens de LFI, vous savez qu’on ne menace pas un président de la République et que la procédure de destitution n’est pas là vous vous donner de quoi ajouter un euro dans la machine à jouer ?


Je résume : même la droite pense que la gauche devrait avoir Matignon, visiblement, mais refuse le NFP sans LFI ce que propose Mélenchon, le chef du parti dont plus personne ne veut (c'est amusant, même des sondages indiquent que des sympathisants de membres du NFP préféreraient gouverner avec le centre qu'avec LFI).

Cazeneuve est bien placé, non ?

17 août 2024

Pour en finir avec Cazeneuve [pour la semaine...]



Dans mon dernier billet (forcément brillantissime), je disais pourquoi j’estimais qu’Emmanuel Macron devrait nomme Bernard Cazeneuve à Matignon. Je tiens à apporter des précisions. Tout d’abord, Nanard est dans ma « mouvance politique » (le centre-gauche, la social-démocratie voire la gauche comme elle est partout dans le monde : libérale). Cela n’a rien à voir avec ma « recommandation » à Macron (lire mon argumentaire…).

Dans un commentaire de Facebook, alors que nous papotions, un camarade me disais : « en tout cas si Cazeneuve est nommé PM la presse sera content et toi aussi », il faudra fêter ça. Si cette nomination arrivait à me réjouir, c’est uniquement pour deux raisons : le fait d’avoir eu raison et le fait d’emmerder les socialistes de tendance Faure qui se rendraient ridicules en ne le soutenant pas (si tant est qu’ils aient besoin de ça pour être ridicules).

Pour le reste, ce qui me rendrait content, c’est que « ma » gauche soit en position de faire une politique de centre-gauche et donc dispose d’une majorité absolue, ce qui ne sera pas le cas.

 

Pour le reste, je ne le dis pas assez mais si Bernard Cazeneuve est désigné par Emmanuel Macron, ce n’est en aucun cas pour appliquer une politique « social-démocrate » d’autant que ce « mouvement politique » n’était pas vraiment représenté aux dernières élections.

A ce sujet, et en aparté, un autre pote me disait que Cazeneuve n’avait pas la légitimité pour obtenir ce poste. Il faut quand même se rendre compte que personne n’a la légitimité pour cela, y compris parmi les autres « prétendants » de Castets à Bertrand en passant par Attal et Barnier, sans oublier les différents pingouins évoqués par les journalistes au fil de leurs délires. On peut négocier au sujet de chacun. Castets était inconnue du public au moment de l’élections même si elle est proposée par une alliance des formations de gauche. Attal est au centre « géométrique » de l’échiquier politique mais sa formation a subi un échec aux élections. Et ainsi de suite.

Donc Bernard Cazeneuve n’a pas moins de légitimité que les autres…

 

Toujours est-il que s’il est nommé, son rôle ne sera pas de mener une politique « social-démocrate » mais, tout comme tous les candidats, d’ailleurs, de trouver une plate-forme de gouvernement acceptable par tous les partis qui auront à soutenir le nouveau gouvernement, au moins pour qu’il ne tombe pas à chaque pet de travers d’un groupe de députés.

Il y aura donc des négociations et les termes ne pourront pas satisfaire tout le monde ! On peut imaginer, par exemple, que le centre accepte de renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu sans revenir sur la « flat tax ». Ou que la droite accepte la hausse du SMIC mais refuse que l’on revienne sur l’âge de la retraite.

Je n’en sais rien.

 

Mais il faudra bien se le coller dans le crâne : personne n’ayant gagné les élections, personne ne pourra voir son projet appliqué. Mais, il faut se consoler. Lucie Castets aurait la même « problématique » à gérer : si elle veut revenir sur l’âge de la retraite, il lui faudra bien faire des concessions pour éviter une motion de censure dans la foulée…

Et on ne m’ôtera pas de l’esprit qu’un politicien plutôt au centre avec de l’expérience est le plus apte à gérer ce pataquès qui, ne l’oublions pas, est le résultat d’une élection au suffrage universel. 

16 août 2024

Cazeneuve pour boucher la case vide

 


C’est donc bien Bernard Cazeneuve qui est le plus évoqué pour remplacer Gabriel Attal à Matignon même si on ne peut évidemment pas prévoir ce que fera Emmanuel Macron. D’ailleurs, mon confrère T0pol me faisait récemment remarquer que cela ne servait à rien de faire des billets de blog au sujet du psychodrame actuel… Pour ma part, en près de vingt ans de blog, je n’ai jamais su à quoi rédiger et publier des machins pouvait servir, sauf pour ma satisfaction personnelle et, éventuellement, avoir des discussions ou des tranches de rire avec les copains.

Pour autant, T0pol nous a fait un billet au sujet de l’hypothèse Cazeneuve avec différents aspects, notamment la difficulté de faire « un budget » alors que les « lettres de crédit » sont déjà parties et les réactions potentielles de la gauche. Pour ma part, j’ai déjà fait deux billets avec l’hypothèse Nanard, dont l’un dès la période électorale et je vais y revenir.

 


Pour ce qui concerne les raisons qui poussent à bloguer, il y a quinze ou vingt ans, nous pensions réellement que nos blogs avaient, collectivement, de l’influence, à savoir qu’ils pourraient convaincre des électeurs de « voter pour nous » ou en fonction des intérêts que nous mettions en avant. Nous avons vite déchanté d’autant que nous avons rapidement été dépassé par les autres réseaux sociaux qu’un large public a pu utiliser pour exprimer des opinions… en 140 caractères (à l’époque) sans même se rendent compte qu’ils tournaient entre eux (nous tournions aussi entre nous avec nos blogs mais nous croyions tout de même que nos proses finiraient lues par le grand public).

Pour ma part, j’éprouve toujours autant de plaisir à baragouiner des âneries avec deux espoirs, d’une part, remonter le moral de ceux qui pensent à peu près comme moi et, d’autre part, faire comprendre à mes potes ce qui se passe dans mon ciboulot, ce qui me pousse à penser certaines choses sans toutefois avoir beaucoup d’espoir qu’ils se rangent à mon avis, sauf à la marge.

 


C’est ainsi qu’après la séquence électorale qui a vu la gauche arriver en tête mais très loin d’une majorité absolue, je me suis mis à penser que le futur premier ministre aurait la délicate mission de faire tourner le pays sans devoir se coltiner les abominables couacs récurrents comme les 49.3, les motions de censure… qui aboutiraient, dans un premier temps, à un blocage de nos institutions et, à terme, à la démonstration que tout notre personnel politique est dérangé et qu’il vaudrait mieux voter pour l’extrême droite…

J’ai pensé, ensuite, que notre futur premier ministre devrait être de gauche, pour respecter les votes des électeurs, vu que le centre et la droite traditionnelle sortent affaiblies et que la gauche est arrivée en tête des élections… si on fait abstraction de l’extrême droite (mais il faut tout de même, pour cela, faire un peu profil bas).

J’ai pensé, après, que notre futur PM ne pouvait pas être connoté « Nouveau Front Populaire » parce qu’il aurait fatalement comme mission de faire valider des textes par des opposants.

J’ai pensé, enfin, que notre PM serait fatalement le chef d’un gouvernement de cohabitation vu qu’il ne serait pas là pour mettre en œuvre la politique pour lequel le Président avait été élu. En tant que chef de gouvernement de cohabitation, il ne pouvait pas être un simple technicien, aussi bon soit-il, mais il devrait avoir l’envergure suffisante pour entraîner la nation, notamment à l’international, tout en travaillant en bonne collaboration avec le Président en question.

J’ai donc pensé à différentes personnalités mais, après avoir éliminé des ânes et des quiches, ma logique m’a amené à privilégier Nanard, ancien élu local, ancien ministre des Affaires européennes, du Budget puis de l’Intérieur et, évidemment, ancien premier ministre.  C’est ainsi que son nom a surgi dans mon blog, sans doute avant beaucoup d’autres médias…

 


On peut ne pas être d’accord avec le fait que Bernard Cazeneuve serait le mieux placé pour appliquer une politique proche du programme du Nouveau Front Populaire voir ne serait pas souhaitable pour la France et l’intérêt de son peuple mais admettez tout de même que mon raisonnement se tient. Il n’empêche que, le 25 juillet, je sortais mon raisonnement et que, aujourd’hui, Nanard est à peu près le sur qui parierait nos éditorialistes politiques… Je ne dis pas que j’ai de l’influence : mon blog n’est pas lu. Je crois simplement que je n’avais pas dit une grosse connerie.

 

J’ai par ailleurs des divergences avec les militants du NFP. Je ne parle pas du contenu du programme (c’est dommage qu’ils mettent en avis des conneries alors que le fond est bon). Il y a, bien sûr, ce que je rappelais dans mon dernier billet : le Président n’a pas à nommer un premier ministre choisi par une coalition parlementaire. Ce n’est pas du tout dans nos traditions politiques ou dans la logique de nos institutions. Le président doit nommer quelqu’un qui pourra faire tourner les institutions, c’est de sa responsabilité.

Ensuite, c’est une erreur de croire qu’une majorité d’électeurs ont choisi le programme du NFP. Au contraire, même. Comme tenu du score de ce conglomérat, on peut penser que le programme n’a pas attiré la moindre personne d’autant que le « Front Républicain » a fait une partie du job. Depuis 2017, la gauche radicale attire les voix de personnes qui sont profondément à gauche, qui ont toujours voté à gauche… mais qui se retrouvent sans alternative. Le vote « LFI » (et par extension « NFP ») ou « Mélenchon » peut être un vote « par défaut ».

 

Revenons à Bernard Cazeneuve. Après la déroute électorale de la gauche et ce que je considère comme les mauvais choix du Parti Socialiste, j’ai pensé qu’il aurait un rôle à jouer dans la reconstruction du centre gauche à côté d’autres personnalités du PS opposées à la ligne « Faure ». je l’ai donc encouragé, à mon niveau, mais sans trop y croire et j’ai bien sûr fini par laisser tomber : la mayonnaise ne prenait pas.

C’est donc un peu par hasard que le lascar est ressorti de mon chapeau il y a trois ou quatre semaines. Il n’y a aucun culte de la personnalité de ma part, je ne connais personne capable d’emmené les foules, en France, alors que nombre des camarades espèrent la perle rare, partant de Mélenchon, bifurquant vers Ruffin et j’en passe. D’ailleurs, depuis longtemps, il est impossible de prévoir un président, en France. Avant 1981, c’est Rocard qui était en tête des prévisions. En 1995, on voyait bien Balladur. En 2002, on s’imaginait Chirac grillé. Deux avant 2012 et 2017, personne ne voyait d’abord Hollande puis Macron… Il n’y a peut-être que pour 1988, 2007 et 2022 qu’on aurait pu parier sans trop de risque un an avant l’élection.

 

Quand j’ai ressorti Nanard, j’ai eu un certain nombre de critique. Je ne vais pas reparler de celles « sur le physique » mais on m’a dit, en particulier, qu’il n’aurait jamais le soutien des cadres du Parti Socialiste.

Passons encore un fait, celui que ce n’est pas à eux de choisir. Ils passeraient pour des fous en ne votant pas la confiance.

Surtout, il serait peut-être temps qu’ils se comportent comme des adultes.


Mes excuses pour le titre de ce billet.

 

14 août 2024

Torpiller le NFP pour sauver la gauche !

 


On comprend évidemment les militants et sympathisants des partis du Nouveau Front Populaire quand ils veulent voir appliqué leur programme et, à part quelques « anomalies », je suis de tout cœur avec eux, notamment, vous me connaissez, au sujet de la fiscalité (je ne parle pas de l’imposition des très riches, ce n’est que de la propagande anecdotique mais de tout le reste). Je le disais hier, j’apprécie le virage de Lucie Castets dans son espèce de campagne avec un vague assouplissement du projet et une ouverture vers les députés des autres partis (hors RN) ce qui permet d’ailleurs à ces zouaves de se ridiculiser à force de publier des réponses dans les réseaux sociaux…

J’aurais préféré que l’ouverture soit plus directe mais ainsi va la vie…

 


En revanche, les partis hors LFI qui s’arc-boutent devant tout cela devraient prendre un peu de recul. Tout d’abord mais, au fond, ce n’est qu’annexe, les positions du parti mélenchstalinien en matière de politique étrangère sont parfois insupportables sans compter que leur position vis-à-vis de certaines valeurs de notre République est souvent à chier (je suis encore tombé sur un fou furieux, dans X, qui défendait le port du voile).

Surtout, il n’est pas exclu qu’une motion de censure leur tombe sur la gueule dans quelques mois vu qu’il pourrait être nécessaire de passer par le 49.3 (qu’ils rêvent par ailleurs de supprimer sauf, peut-être, quand ils sont au gouvernement) et il faudrait rebâtir.

Par ailleurs, et je le disais aussi hier, les députés, notamment socialistes, donnent l’impression de vouloir sauvegarder l’alliance NFP essentiellement pour conserver leurs sièges et pas seulement pour défendre un projet dans l’intérêt des Français. Il me semble que pour se faire, il faut viser la conquête d’une majorité absolue, pour une période relativement longue (disons une législature vu qu’on a toujours été « victimes » de l’alternance) mais aussi que ce genre d’alliance ne nous a pas souvent permis d’avoir des grosses majorités comme en 1981, 1997 et 2012.

 

Il faudra, en outre, travailler sur un autre projet pour les prochaines élections et pas seulement sur la base d’un projet pour se répartir les postes… mais, dans l’attente, il ne faut surtout pas s’enfermer dans l’idée de participer à un gouvernement dont le centre de gravité serait proche de LFI. Aussi, maintenant que Bernard Cazeneuve reviendrait au centre des discussions en cours pour ce qui concerne Matignon (mais tout change très vite ; je disais hier ou avant-hier qu’il était grillé), les socialistes devraient étudier plus précisément l’opportunité de suivre cette option et d’en tirer le bénéfice.

Nanard, tout de même le dernier premier ministre issu des rangs du Parti Socialiste, pourrait très bien réussir à maintenir un gouvernement pendant quelques années et prouver ainsi que la social-démocratie peut s’en tirer dans tout ce bordel, d’autant que les partis plus à droite sont dans la mouise (l’ancienne majorité présidentielle va perdre son chef vu qu’il ne peut pas de représenter et LR a encore de la marge avant de se remettre sur pied).

 

Tout cela se discute, évidemment, et je suis ouvert à tout mais la recherche d’une simple existence au sein d’une pauvre coalition ayant abandonné les idéaux du grand parti de centre gauche me semble totalement délirant.

Je soutiendrai Lucie Castets si elle est nommée, ce qui est, à l'heure actuelle, hautement improbable, mais surement pas un pseudo pouvoir amarré aux oukases d'une gauche radicale abjecte.

C'est dit.


Et, entre nous, après avoir fait tant de billets pour condamner le positionnement du PS et démontrer que son échec est inéluctable, je ne tiens pas spécialement à un nouvel qui me permettrait de prouver, une fois de plus, que j'ai raison et critiquer encore et encore ces positions lors de nouvelles campagnes.

13 août 2024

Une cérémonie de clôture mais pas de pot de départ en vue ?

 


Outre qu’ils étaient un beau moment, au niveau du sport (ce que j’ai du mal à juger…) comme à celui de l’ambiance dans notre pays, les Jeux Olympiques ont eu un bel intérêt : museler les éditorialistes crétins mais experts en politiques sur les chaînes d’information en continu (au moins pendant la journée). Cela dit un peu bêtement, je ne les ai à disposition que depuis moins d’un mois (je n’avais pas branché l’antenne de ma télé, me contentant de Netflix ; j’ai remis le bordel en ordre de marche d’une part par opportunisme et d’autre part pour regarder les cérémonies…).

Les habitudes sont néanmoins rapidement prises… ou reprises pour ce qui concernent les gens bien habillés qui parlent autour d’une grande table, avec des micros et des caméras. Ce matin, tous ces encravatés sauf l’été et sauf les gonzesses parlaient évidemment de l’imminente nomination d’un premier ministre. Ils ont tous des avis autorisés mais contradictoires. C’est assez amusant.

Je vais donc pouvoir faire pareil.

 


Tout d’abord, les militants de gauche ont tort quand ils expliquent que le président de la République doit nommer un premier ministre issu du premier groupe au parlement, surtout quand ils expliquent ce qui se passe dans les autres démocraties. Je passe le fait que ce n’est absolument pas ce que dit la Constitution et qu’ils feraient mieux de la relire. Les « autres démocraties » concernées n’ont pas, pour la plupart, un Président élu au suffrage universel ce qui donne au nôtre une légitimité particulière dont le fait d’avoir porté un programme. Ils ne nomment pas un « premier ministre issu de… » mais, généralement, celui qui a dirigé les troupes pour l’élection des députés. En particulier, ils ne nomment pas une personne issue de tractations douloureuses entre les groupes mais un vrai élu, avec de l’expérience de la politique.

En outre, le plus gros groupe est celui du RN et le second celui d’Ensemble. Les groupes de gauche n’arrivent qu’après. Certes, le total « par coalition putative » est à l’avantage de la gauche mais ne racontons pas n’importe quoi. Et n’oublions pas que le groupe ayant obtenu le plus de voix à l’élection est le RN. Il n’arrive pas en tête en termes de sièges à cause d’une entente entre tous les partis, possible grâce à un système électoral, système électoral qui fait que nous votons pour des représentants et pas des formations politiques ou un programme.

Respectons un peu l’esprit des institutions. Cela n’est pas sans nous rappeler 2022 où les andouilles de gauche voulaient qu’on vote pour Mélenchon premier ministre…

 


Rappelons opportunément des extraits de cette Constitution. Evidemment : « Le Président de la République nomme le Premier ministre. » Mais aussi : « Le Président de la République préside le conseil des ministres. » Il n’est pas indiqué : « le Président de la République baisse sa culotte et doit nommer un candidat proposé par des margoulins qui ne pensent qu’à leur réélection dans quelques années ».

Surtout, et c’est évidemment là où je voulais en venir : « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. » Il doit donc trouver un premier ministre capable d’assurer le bon fonctionnement des institutions et ces machins sans risquer d’être viré par le Parlement et le vote des lois indispensables comme le budget.

Nous ne sommes pas en train de jouer.

 


J’avais dit qu’il serait logique que quelqu’un d’une gauche modérée afin de respecter le centre de gravité de ce qui serait le prochain parlement si on veut éviter l’extrême-droite. J’avais suggéré quelqu’un comme Bernard Cazeneuve mais, visiblement, les députés du Parti Socialiste n’en veulent pas. On dirait qu’ils veulent garantir leur réélection lors du prochain suffrage et pas du tout donner une majorité à la gauche pour les prochaines années et permettre son arrivée au pouvoir à terme.

J’arrête de faire des propositions : j’en ai vu qui proposaient Ségolène Royal…

 


Par ailleurs, j’ai une bien meilleure opinion de Lucie Castets depuis quelques jours vu qu’elle a complètement changé l’orientation de sa campagne, faisant maintenant des propositions à l’ensemble des députés. Remonter son opinion n’était pas compliqué comme elle avait atteint un plus bas lors de l’annonce de son homosexualité, comme si c’était un critère pour diriger le pays !

Surtout qu’on trouvait des crétins de gauche qui trouvaient cela très bien en oubliant qu’ils avaient accusé Gabriel Attal de mettre en scène la sienne pour en tirer un bénéfice politique. Ces gens ne savent pas ce qu’ils se disent, visiblement…

 

Ce n’est pas le cas de mon pote Denis dans son dernier billet. Par contre, il a tous les travers des gens de gauche : se persuader qu’ils sont les seuls à gauche, même s’ils ne représentent plus grand-chose dans les urnes. Le plus drôle est que Denis parle de « l’UMPS »… On croirait entendre Jean-Marie Le Pen à sa grande époque… Je ne sais même pas s’il se rend compte qu’il exclut ainsi le PS d’une éventuelle coalition de gouvernement.

J’en suis donc réduit à souhaiter qu’Emmanuel Macron nomme Lucie Castets mais je ne pense pas que mes motivations soient les mêmes que les militants de gauche.

 


Notons que, à droite (ou au centre, ne négocions pas), les tergiversations vont bon train. Xavier Bertrand s’est enfin rendu compte qu’il n’avait pas beaucoup de chance d’avoir le job. Il serait surtout souhaitable qu’il s’aperçoive qu’il n’a aucune légitimité : son parti s’est pris une claque aux élections et il est tout de même loin du centre d’une hypothétique coalition. Sans compter qu’il serait presque obligé de gouverner avec le RN (ou, du moins, de lui donner quelques miettes pour éviter les censures).

Du coup, Gérald Darmanin tente de relancer Bertrand. Mais on se demande bien si ce n’est pas pour le couler en vue de 2027 afin de pouvoir, lui-même, tenter d’être le nouveau chef d’Etat…

 

Vivement que tout cela s’arrête afin qu’on puisse trouver d’autres sujets de polémique. Aussi inutile.

07 août 2024

Et si c'était Attal ?

 


On s’autorise à penser dans les milieux autorisés que les blogueurs sont en vacances. En fait, j’ai bien l’impression qu’il n’y a que dans TikTok que l’on continue à s’autoriser à penser et un peu dans la presse écrite, notamment régionale, qui se sent parfois obligée de pondre un éditorial au sujet de notre situation politique voire de balancer une information sans intérêt en espérant tenir un scoop. Même les chaînes d’information continue semblent à l’arrêt…

J’ai toutefois perçu une information intéressante au sujet de Léon Marchand puisque des gens autorisés à penser expliquaient ses excellentes performances pas seulement par sa musculature, son mental, son entrainement… mais aussi parce qu’il avait un excellent « hydrodynamisme » (je ne sais pas si c’est le terme exact, l’équivalent de l’aérodynamisme mais dans l’eau), parce qu’il avait un bassin relativement étroit.

Donc on s’autorise à penser dans les milieux autorisés que Léon Marchand a obtenu plusieurs médailles d’or parce qu’il a un petit cul.

 


J’aime bien cette phrase, « on s’autorise à penser dans les milieux autorisés », en référence à un célèbre sketch de Coluche. Elle s’applique parfaitement à ce que l’on peut lire ou entendre au sujet de notre psychodrame politique estival, l’attente de la nomination d’un premier ministre, vu que beaucoup de gugusses se contentent de jouer aux malins, y compris en réaction aux commentaires de mes propres billets alors que je ne dispose évidemment d’aucune information stable et qu’il est à peu près impossible de prévoir ce que va faire Emmanuel Macron, capable de nommer un type de droite qui sera obligé de s’entendre avec le RN ou un type bien à gauche pour emmerder les autres et espérer le gain de son camp lors de la prochaine élection.

Les gens autorisés à penser dans les milieux autorisés critiquent souvent le sens politique de Macron mais ils ont oublié un détail : il a réussi à se faire élire, peut-être en résultat d’un holdup, comme on lit parfois, mais il a été élu. Lui.

 




Hier, j’ai entendu (une vidéo dans TikTok) un lascar qui démontrait que Macron allait redésigner Attal à Matignon. J’ai oublié ses arguments mais l’hypothèse a des côtés satisfaisants. D’une part, le côté juvénile du premier ministre apporte de la fraicheur, surtout par rapport à la tronche de certains vieux cons de ma connaissance. D’autre part, ça nous fera des économies sur les déménagements.

Attal vient de la gauche. Evidemment, tous les types officiellement de gauche disent qu’il est de droite mais c’est une espèce de constance dans notre paysage politique. A mon avis, s’il doit être reconduit dans ses fonctions, il faut remplacer la plupart des ministres, notamment Le Maire et Darmanin (non pas parce que, eux, ils viennent bien de la droite, mais c’est con d’avoir fait une dissolution qui a fait perdre la majorité, même relative, à un camp, et de garder les mêmes pingouins).

Au fond, il s’est déjà opposé à Macron, ne serait-ce que pendant la période électorale, et c’est peut-être ce que veut Macron : vivre dans un semblant de cohabitation. Il a peu de personnalité capable d’avoir le poste, dans son entourage. Il faut quelqu’un avec la notoriété suffisante pour ne pas être dans l’ombre du président.

 

Il y a d’autres noms qui tournent. Michel Barnier, par exemple. Il est bien d’un parti de droite, a été ministre de droite, mais comme il a beaucoup bourlingué autour des institutions européennes, comme on l’a eu comme ministre il y a plus de trente ans, il n’est pas très connoté politiquement à part comme centriste libéral. Va comprendre… Ca les lascars qui se croient autorisés à penser dans les milieux autorisés auraient du mal à nous expliquer le phénomène.

Il est trop vieux.

Il y Xavier Bertrand. J’en parlais récemment. Mais, et ça vaut d’ailleurs pour Barnier, ça serait un scandale qu’un représentant du camp qui ait le plus perdu aux élections et qui n’est plus que la quatrième force politique, hérite du poste !

 


Et il y a deux personnes dont on parle, à gauche, à savoir Lucie Castets et Bernard Cazeneuve. J’ai déjà fait un billet pour expliquer pourquoi je pensais que la nomination de quelqu’un comme ce dernier serait logique. Mais Macron ne fait rien de logique et je ne sais pas si Nanard est prêt…

Lucie Castets mène actuellement une campagne profondément ridicule pour gagner en notoriété (ridicule car nous ne sommes pas en campagne électorale). Elle apparait comme la quintessence du candidat des bobos parisiens qui n’ont rien compris à la volonté du peuple. Ils sont incapables de lire des cartes électorales ou des sondages détaillés d’intentions de vote selon les catégories de la population.

Au moins, elle doit bien faire rire Emmanuel Macron qui pourrait la nommer pour griller définitivement la gauche.

 


Au vu de ces quelques considérations, l’hypothèse Attal n’est franchement pas la plus idiote… Et, au fond, si Emmanuel Macron attend aussi longtemps pour nommer un premier ministre, a-t-il vraiment envie d'en changer ? Et ça ne serait pas un peu ce qui nous faudrait ? Un type normal et sympa, à l'issue d'une période de réjouissances franchouillardes ? Aurions-nous notre Trudeau ? N'est-il pas dans la lignée des petits jeunes qui font, actuellement, notre bonheur, Marchand et Lebrun ?

05 août 2024

Le Venezuela nous envie-t-il LFI ?


 

Savez-vous que le Venezuela est probablement le pays avec le plus de réserves de pétrole « prouvées » au monde, un peu devant l’Arabie et loin devant les suivants (Canada, Iran, Irak) ? Savez-vous que le Venezuela est le 51ème pays le plus peuplé au monde et aussi le 51ème le plus riche (par rapport au PIB) ? Savez-vous que le Venezuela est le 6ème pays au monde pour le taux d’homicide volontaire moyen par habitant (ce qui fait trente fois plus d’homicide par habitant que la France) ? Savez-vous que le Venezuela est le 121ème pays en termes d’indice de développement humain (35 pour l’Arabie, 28 pour la France) ? 

Savez-vous que je peux débiter n’importe quels chiffres qui m’arrangent ? Mais que vous aurez du mal à en trouver pour vous ? Et Google vous permettra de vérifier mes données, au fait !

Savez-vous que le Venezuela est le 104ème pays du monde pour ce qui concerne le taux de scolarisation (69% contre 99% pour la France qui est 7ème) ? Savez-vous que le Venezuela est le pire pays du monde pour ce qui concerne l’indice de « l’état de droit » (pdf) ? Savez-vous que le Venezuela est 158ème pour la liberté de la presse ? Savez-vous que le Venezuela est le 161ème pays selon l’indice de perception de la corruption (ne pas lire à l’envers : le premier de ce classement est le pays où la corruption semble la plus faible) ?

 


Par contre, si vous me lisez, vous savez surement que je ne connais pas grand-chose dans la politique des pays du monde (je m’en vante assez, surtout par opposition aux imbéciles qui croient tout savoir) et, en plus, que je me fous totalement du Venezuela.

Il n’empêche que quand Wikipedia dit que « La révolution bolivarienne impulsée par Hugo Chávez et poursuivie par Nicolás Maduro a conduit certains critiques à qualifier le Venezuela de dictature ou de régime autoritaire à parti unique », j’ai tendance à les croire. Il y a eu, récemment, des élections dans ce pays mais il y a de gros soupçons de tricherie. Le Venezuela est vraisemblablement une dictature.

Puisqu’on est dans Wikipedia, allez donc faire un tour sur la page de Jean-Luc Mélenchon. Le nombre de fois où l’on y parle du Venezuela (29) est impressionnant et on y lit qu’il apporte un soutien à cette dictature, souhaitant même, à un moment, rejoindre l’alliance bolivarienne…

 


Je me demande comment on peut soutenir un tel pays qui a visiblement échoué dans la plupart des domaines malgré une certaine richesse et qui est, toujours visiblement, très peu démocratique. Comment Mélenchon peut-il soutenir Maduro (ne serait-ce que par son silence éloquent depuis quelques jours) ?

Ma question est ouverte… D’une manière générale, pourquoi Mélenchon (et donc LFI, par conséquent…) soutient toujours des régimes tordus. Et attaque des pays qui semblent proches du monde occidental.

 


Il me semble que s’il voulait réellement conquérir le pouvoir, en France (ou, du moins, permettre à son parti et sa coalition de participer au gouvernement), il serait beaucoup plus modéré ou consensuel… 


C'est n'importe quoi, le titre de ce billet ! Il faut dire qu'il y a peu de blogs actifs et que les lecteurs semblent avoir déserté la toile au profit des salles de sport, des téléviseurs, des plages ou d'autres lieux de débauche.

Un peu de sérieux.

La réponse est : tout le monde se fout de la gueule de LFI, y compris les braves gens du Venezuela, trahis par des dirigeants abrutis.

04 août 2024

La gauche radicale et la musulmanie



Prenons une carte du « monde musulman » pour illustrer ce billet, tiens ! On pourrait aussi prendre une carte du « monde juif » mais on n’y verrait qu’une petite tache. Il n’y a pas de comparaison possible. Je me suis toujours demandé comment la gauche radicale, en France, pouvait considérer les musulmans comme étant membres d’une minorité opprimé.

Soit, ils manquent de clairvoyance (pour ne pas dire qu’ils sont cons comme des bites), soit, ils agissent par clientélisme, soit par antisémitisme. Les trois options ne sont pas exclusives.

Pour la seule photo d’elle qu’elle ait publiée à l’occasion des JO en est une où elle trône avec le drapeau palestinien pour bien insister sur un volet politique, toujours le même, sans même montrer qu’elle veut participer à la liesse populaire, à ce moment de fête du peuple français (je conçois qu’on peut s’en foutre mais il faut tout de même faire un peu semblant quand on cherche la faveur des électeurs).

Ce sont des fautes. Tous les jours, la gauche radicale fait ce genre de faute… Elles participent, d’ailleurs, au fait que nos concitoyens ont de plus en plus l’impression que cette gauche radicale est sortie de ce qu’on appelle connement « l’arc républicain ».

 


Dans les sondages, on voit que, après le pouvoir d’achat, les principales préoccupations des Français tournent autour de la sécurité et de l’immigration. Même si on ne partage pas cette vision, il faut répondre au peuple ! Une petite caricature ne nuit pas : quand Israël va dégommer des dirigeants terroristes qui l’ont attaqué, dans les pays voisins, LFI crie et dénonce cette action sans même se rendre compte qu’ils donnent l’impression qu’Israël n’a pas le droit d’assurer sa propre sécurité.

Evidemment, on peut négocier mais, comme je le disais hier, on ne peut pas hurler quand Israël bombarde des civils et quand ils font des opérations ciblées. Bien sûr, on doit privilégier le dialogue, défendre un cessez-le-feu (sans oublier la libération des otages, hein !), la création d’un état palestinien… Mais le fait de se promener avec un joli drapeau dans la rue ou les réseaux sociaux ne participe en rien à cette paix souhaitable alors que le fait d’attiser la haine, en France est mortifère.

On pourrait rigoler au sujet du clientélisme mais c’est tout de même drôle de voir des politiciens français défendre les musulmans en France et critiquer les exactions qu’ils commettent dans leurs pays d’origine. En outre, il ne faut pas se leurrer : les vrais musulmans ne vont pas voter à gauche, pour des gens qui défendent l’homosexualité, l’égalité entre les hommes et les femmes et j’en passe. Ce n’est pas que de la caricature, en fait ! En tant que défenseur de ces machins, notamment de l’égalité, je ne peux pas voter pour une formation politique qui soutient le port du voile par les femmes en niant qu’il s’agit d’une obligation patriarcale.

 


C’est parfois surréaliste ! Un des hommes qui combat le mieux la lutte contre l’immigration, quels que soient le côté pris en compte est Jean-Luc Mélenchon. Arguments au hasard : on ne peut pas expulser des gens quand on ne sait pas d’où ils viennent, « affréter des charters » serait incompatible avec notre budget, comme beaucoup d’action, humainement, on ne peut pas rejeter des gens, la seule façon de lutter contre l’immigration est d’empêcher les migrants d’avoir besoin de quitter leurs pays pour des raisons différentes, leur sécurité, l’alimentation… Un dernier argument : avec le réchauffement climatique, on va avoir des réfugiés « climatiques » par exemple parce que leurs territoires ne seront plus émergés…

Ainsi, Méluche apparait comme particulièrement raisonnable (et je concède le droit à mes lecteurs nazillons ne de pas être d’accord). Il n’empêche que ces troupes doivent prendre en compte, au minimum, les conséquences de l’immigration et les préoccupations des Français.

 


Parmi elles, il y a l’insécurité physique (on peut difficilement prétendre qu’elle ne vient pas essentiellement des quartiers à forte proportion d’immigrés même si, comme moi, on considère que les origines sont avant tout sociales et économiques) et l’insécurité culturelle.

Cette dernière provient essentiellement des musulmans, non pas parce qu’ils font la fête pendant le mois du ramadan mais parce que certains ont des actes contraires à nos principes, comme le si décrié port du voile dont je parlais, mais aussi parce que des minorités tentent de promouvoir un islam politique, évidemment contraire à un tas de nos valeurs, comme la laïcité… et je ne parle même pas des massacre commis au nom de la religion… La boucle entre les insécurités est un peu bouclée.

 


Par ailleurs, quand on est de gauche, on ne peut pas défendre le fait religieux et pas seulement parce que Marx a dit que la religion était l’opium du peuple. On ne peut pas défendre l’islam quand on critique les religions plus « occidentales ». On peut défendre toutes les minorités, ethniques, de genre, de sexe ou que sais-je mais il faut être prudent avec les religions qui relèvent bien d’un choix, même descendant d’une culture. On peut admirer les prières de rue mais attention à ne pas les observer les braves gens comme des animaux dans des cages...

On ne peut plus se prétendre de gauche quand on défend un groupe parce qu’il est religieux si ce groupe n’est pas persécuté directement et il est à peu près prouvé que les musulmans ne sont pas ceux qui en prennent le plus dans la tronche, en France (même si tous les chiffres sont à prendre avec des pincettes).

Il est évident que les étrangers racisés subissent le plus de discrimination mais ce n’est pas à cause de leur religion mais du racisme (au sens premier du terme : la supériorité d’une supposée race) de nos concitoyens. D’ailleurs, assimiler une couleur de peau à une religion (et, dans une moindre mesure, vice-versa) est profondément raciste : « tu es basané, tu es donc musulman ». Bravo les gens.

 

Il faut se ressaisir. Evidemment, ces braves gens pensent ce qu’ils veulent. Mais la gauche plus traditionnelle doit se méfier et se rappeler que ces crétins sortent de « l’axe républicain » dont je parlais et des traditions de gauche.

Le fait est qu’ils sont un frein à l’arrivée au pouvoir et à l’application de notre programme. 



Et ça m'énerve un peu de voir des gens de gauche défendre cette obligation patriarcale qui est le port du voile au nom de la liberté des femmes de se vêtir comme elles veulent. Il y a l'aspect de principe mais surtout la preuve qu'ils sont prêts à soutenir n'importe quelle théorie du moment qu'elles vont à l'encontre de la pensée dominante et qu'elle pourrait rapporter des électeurs... Enfin, j'ai commencé ce billet par une "carte du monde", je vais continuer par une autre.



Une dernière tient ! Publiée par Al Kanz, qu'on ne peut pas suspecter d'antimusulmanisme mais qui tient, cette fois, à taper sur la mauvaise position de la France pour ce qui concerne l'égalité entre les hommes et les femmes. Ce n'est pourtant pas la France qui saute aux yeux. Et n'oublions pas, non plus, qu'elle n'est pas en vert très clair sur la carte en début de ce billet.


Tout est lié mais j'ai mauvais fond. Je ne sais pas distinguer les religions de paix et de tolérance... Mais en ce 4 août, je ne vais pas laisse le privilège de la connerie à mes amis gauchistes.