29 août 2024

De la raison viendront le salut, un type pour Matignon et le retour de la gauche...

 


Emmanuel Macron pourrait se dépêcher de nommer un premier ministre : je suis bloqué dans un hôpital parisien (voire Chiraquien compte tenu de la célèbre pelle) et je n’ai que ça à foutre que de m’intéresser à la politique. En revanche, je dois reconnaitre que ce n’est pas celui me gonfle le plus : toutes les autres enflures sont à mettre dans le même sac. Désolé pour cet élan de grossièreté mais quand j’entends un type de LR ou du centre expliquer avec des mots qu’il ne veut pas d’un gouvernement avec des LFI voire des NFP, j’ai bien envie de lui demander qui il y est pour avoir des exigences…

Notons en plus qu’il est aussi con qu’un type de gauche. Genre : je veux bien participer à un gouvernement à condition que… Les conditions ne sont bien entendu pas admissibles. Ces imbéciles devraient compter le nombre de sièges qu’ils ont au parlement et calculer la probabilité pour qu’ils puissent faire passer le moindre texte sans l’appui de gauchistes ou de fachos. Il faut tout de même reconnaitre qu’il faut être un beau trou du cul pour faire comme si on avait gagné des élections après avoir pris une sacrée déculottée.

Renseignements pris, c’est le machin qu’ils ont mis dans ma perfusion qui me poussent à utiliser des gros mots. Rassurez-vous, je n’ai rien perdu de mon élégance naturelle.

 


A gauche, ils ont tout de même un large problème avec les institutions et la constitution. Emmanuel Macron est dans son rôle et fait son job : il cherche un premier ministre qui puisse faire tourner les institutions. Rien n’est écrit indiquant que le groupe politique arrivé en tête devrait avoir Matignon et les lascars qui rappellent la tradition républicaine, le fonctionnement des autres démocraties devraient se mettre du plomb dans la tête. Outre le fait qu’on se fout totalement de la tradition républicaine vu que nous sommes dans une situation inédite : la « coalition » arrivée en tête est loin d’avoir une majorité absolue. Point barre. Nommer quelques clowns qui seront balayés lors des premiers exercices dans l’hémicycle serait évidemment ridicule.

Surtout, notre président est élu au suffrage universel à l’occasion d’un scrutin où tous les Français aux pieds propres peuvent participer. Il est bien évidemment plus légitime que tout autre pour dire comment il doit faire son job.

Si tous les autres qui se croient largement plus légitimes réfléchissaient un peu, nous n’en serions pas là. En effet, ils remettent en question le suffrage universel. Rien que cela. Et montrent qu’ils n’ont rien compris des différences entre nos textes et ceux de nos voisins qui ont un pot de chrysanthème ou un roi comme chef de l’Etat.

 


Appeler  la démission de Macron est profondément ridicule et totalement antidémocratique… Et les électeurs ne sont jamais dupes quand on se fout de leur gueule.

 

Côté débilité, je n’aurais jamais pensé, un jour, à devoir remonter les bretelles à François Hollande. L’ex a dit : « Censurer Lucie Castets est une faute institutionnelle d’Emmanuel Macron ». Pépère pourrait relire les textes qui définissent nos institutions et, tout de même, se dire qu’on ne peut pas censurer une personne d’autant que cette dernière était totalement inconnue au moment des dernières élections.

Cela étant, cela ressemble un petit peu à une manœuvre politique. Genre : Hollande qui tape sur Macron pour faire plaisir aux gauchistes qui accepteraient un gouvernement piloté par Cazeneuve et encadre par quelques personnalités du NFP.

Je dis ça au hasard.

 


Mais je pense bien ne pas être le seul à faire appel au hasard pour baragouiner des conneries dans les réseaux sociaux. Il n’empêche qu’exiger la démission de Macron est tourner le dos à la démocratie…

Au moins, j’ai un prétexte pour dire des conneries : je suis à l’agonie dans un hôpital parisien (où l’on a d’ailleurs assez tendance à critiquer les présidents centristes avec une majorité chancelante). Cela étant, mon infirmière, après avoir fait ce qu’elle avait à faire, m’a dit que mes constants étaient parfaites.

Je ne pense pas qu’elle parlait de politique. Pourtant, vous n’avez qu’à relire mon billet du 17 juillet… Je ne suis pas en train de m’exciter sur mon siège en pondant des solutions débiles au fur et à mesure que l’on arrache des feuillets aux calendriers : je persiste.

 


Depuis 2017, en fait, je dis comment la gauche va dans le mur. Cette fois, si elle ne se montre pas capable d’être au centre de la recomposition du pays sans magouiller sur des résultats ou leurs interprétations, elle cuite.

Les électeurs ne sont pas débiles.

Il y a eu des élections. La gauche est arrivée en tête mais personne n’a de majorité permettant de gouverner. Il faut donc travailler ensemble : c’est le résultat donné par les urnes. Et c’est ce qu’essaie de mettre en œuvre un type avec lequel je ne suis pas souvent d’accord mais qui a tout de même été élu au suffrage universel.

 

17 commentaires:

  1. j'ai lu ce matin qu'Olivier Faure oui , lui, voulait désormais discuter avec les autres partis républicains. Tout arrive ou presque. Bon j'espère que ta santé va s'améliorer.

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    1. Merci. Si Faure s'améliore en même qu'elle, c'est bon !

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    2. je vais cherche à retrouver ce passage avec lui on ne sait jamais. J'ai vu aussi ce matin dans ma TV plate Carole Delga qui avait l'air vraiment moins obtuse que lui, elle sortait de son rdv avec Macron

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  2. A ceci près que tous ces gens ne veulent pas travailler ensemble ! Quel intérêt à vouloir un monde qui n'existe pas ?

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    1. Ils sont été élu pour travailler ensemble (d'autant que l'on connaissait le résultat dès l'annonce de la dissolution ou presque). S'ils ne veulent pas travailler ensemble, c'est une trahison du peuple.

      Quant à vouloir un monde qui n'existe pas, laisse moi rire... Tous ces pingouins imaginent des fonctionnenements impossibles.

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    2. Désolé. Le seul responsable de la situation, c'est Macron. Ils ne s'entendaient pas avant. Et je ne vois comment la dissolution a changé la situation. Après avoir vomi LFI avant l'élection, Attal appelle à se désister pour eux. Et l'élection terminée, il nous explique qu'ils ne sont pas dans le champ républicain.

      Macron a encore un joker. Démissionner pour se représenter et à nouveau dissoudre s'il est réélu. Lui ou quelqu'un d'autre.

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    3. Mais oui ! C’est exactement pour ça qu’ils ont été élus !
      C’est dans les cas désespérés que se révèlent les femmes et les hommes d’État.
      A part ça je partage à 100 % ce que tu écris (même les gros mots, ça soulage).
      Hélène

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    4. @ Nicolas
      Oups, je n’avais pas bien lu.
      Les LR ont parfaitement le droit de s’opposer à telle ou telle composition d’un gouvernement !
      Il y a bien eu un front républicain pour s’opposer au rn. Je ne sais toujours pas au nom de quoi le rn ne serait pas républicain, mais les autres avaient le droit de faire barrage (au moins pour ne pas se faire rafler tous les sièges).

      Libre à ceux qui le souhaitent de tout bloquer, mais ça n’est pas la meilleure façon de travailler pour l’intérêt des Français ni même pour l’image qui émane de ces blocages : "je suis contre les autres, mais je n’ai pas les moyens de faire plus”.
      Cette position multipliée par 3 (les 3 tiers de l’assemblée) Ça fait un peu muppets show.
      Hélène

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    5. Denis, tu sais très bien qu'il ne peut pas se représenter et, dans ces conditions, je ne vois pas bien à quoi peuvent servir tes théories fumeuses. Les élus ne sont pas là pour jouer : ils ont été élus par des électeurs. Ils doivent donc travailler avec les autres élus mais tu es assez typique des gauchistes en culotte courte :tu penses tout pouvoir faire tout seul vu que tu es incapable de te rapprocher des autres. C'est typique de la gauche... mais ce n'est certainement pas de gauche.

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    6. Hélène, ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent dont celui de sombrer dans le ridicule. Quand tu ne représentes que 5 ou 10% des électeurs et que tu souhaites imposer avec qui tu veux bosser, c'est ridicule. Ca devrait être passible de la cour martiale...

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    7. Tu as totalement raison : il ne peut pas se représenter. J'en étais bêtement resté à la question qui se posait, il y a quelques mois.

      Sinon, prends bien soin de toi.

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    8. Il y a quelques mois, il ne pouvait déjà pas se représenter... Ou alors tu parles d'il y a plus de deux ans...

      Merci.

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  3. La seule solution est d'avoir un gouvernement du centre gauche (socialistes + écolos + gauche républicaine + centre) qui représente 287 députés à l'AN. Avec 2 de plus pris par exemple chez LIOT (21 élus) ou les Non Inscrits (8) ils auraient la majorité. A partir de là un Premier Ministre diplomate et sérieux pourrait nommer des ministres issus de tous ces partis et gouverner intelligemment le pays.

    Bon rétablissement !

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    1. Une telle solution n'est pas viable. Il suffit d'un pet de travers pour que tout parte en couilles. Il faut un accord bien plus large non pas sur un gouvernement mais sur des textes à faire passer sans aller jusqu'au 49.3 ou la motion de censure.

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    2. Accord introuvable. Parmi ces textes, pour répondre aux préoccupations immédiates des Français, il y aurait nécessairement

      - la question des retraites, en commençant par un gel de la réforme et un retour à la réforme Touraine, sur laquelle les LR et une partie de l'ex-macronie (Horizons mais pas que) refuseront de transiger.

      - l'augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs (et retraités) pauvres, pour laquelle les LR et le centre-droit exigeront qu'elle se fasse sans augmenter le coût du travail pour les entreprises (et ils n'ont pas forcément tort). Mais dans ce cas elle ne peut être financée que par une meilleure redistribution, au détriment d'une partie des ménages plus aisés dont la contribution devrait augmenter, via le barème de l'IR et/ou la suppression de la flat tax sur les revenus financiers, mesure qui sera certainement refusée par les mêmes.

      - poussées par la droite, les questions de la sécurité et de l'immigration (qu'elles soient liées ou non, elles sont vues comme telles par une grande partie de l'électorat, pas seulement RN), sur lesquelles une partie de la gauche fera un blocage.

      Et si le futur gouvernement n'est pas capable d'agir sur ces sujets, avec l'appui d'une majorité (même relative) à l'Assemblée, cela ne fera que renforcer le vote RN aux prochaines élections.

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  4. Bon rétablissement.

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