En salle

29 septembre 2024

Wero : le futur des moyens de paiement

 


Voila une des choses que j’ai écrites en mars dernier, dans un billet consacré aux moyens de paiement sur ce blog : « rappelez-vous de ce nomWero, qui pourrait devenir la référence pour le paiement entre particuliers après avoir été déployé pour le commerce électronique. » Malgré mes fermes instructions, je l’avais évidemment oublié mais Wero a été officiellement lancé cette semaine. Je disais aussi : « Le portefeuille numérique d’EPI, dénommé « Wero », doit être lancé à grande échelle en juin dans cinq pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg), en s’appuyant sur le Paylib français (la réponse des grandes banques françaises à Lydia), apporté par ses actionnaires bancaires, mais aussi le néerlandais iDeal et le belge Payconiq, rachetés par EPI. »

Ces braves gens semblent un peu en retard et nous leurs pardonnerons mais arrêtons la théorie avec des mots qu’on ne comprend pas forcément, surtout toi qui a une fâcheuse tendance à t’en foutre en étant persuadé que tu n’es pas concerné par ces machins, oubliant qu’il y a encore trois ans, tu jurais ne pas avoir besoin du paiement sans contact…

 

Tu ne devrais pas t’en foutre, d’ailleurs. Regarde-moi, coincé à l’hôpital : des copains me font des petites courses et je suis emmerdé parce que je ne peux pas les rembourser facilement parce que je n’ai pas la possibilité de retirer des espèces. Un coup de Wero et je leur transfère le pognon en saisissant leur numéro de téléphone dans l’application !

Avant, je faisais beaucoup d’achats par Internet et je suis exaspéré d’avoir à saisir mon numéro de carte dans des sites marchands… Exaspéré et un peu inquiet vu que je ne sais pas s’il est vraiment sécurisé. Un coup de Wero, je saisis mon adresse mail ou mon numéro de téléphone dans le site du commerçant et il refile la main à l’application pour faire le paiement.

Enfin, je fais beaucoup de règlements chez des commerçants avec mon iPhone avec le sans contact. Un coup de Wero, et l’application prendra la main, par rapport à Apple Pay pour payer.

 

Wero regroupe ainsi trois fonctions : le transfert de fonds de particulier à particulier, le paiement sans contact par téléphone mobile et le paiement sur Internet.  Vous me direz qu’il n’y a rien de neuf et vous n’aurez pas tort ! Des millions de gens font des transferts d’espèces avec des applications comme Lydia (mais pas moi) et je ne compte pas ceux qui utilisent leur smartphone pour payer et, évidemment, ceux qui font du « commerce électronique » avec leurs cartes bancaires et les moyens de sécurité donné par leurs banques (utilisation d’un numéro de carte virtuel dynamique, d’un cryptogramme tout aussi dynamique, d’une validation par l’application et ses moyens pour authentifier les clients…).

Il y a néanmoins au moins trois nouveautés. Tout d’abord, Wero a une vocation européenne et est destiné à devenir un des moyens de paiement en zone euros. Wero est un service de l’Européan Payement Initiative (EPI), une initiative de la Banque Centrale Européenne visant à concurrencer, notamment, Visa et Mastercard et, en fin de compte, visant à remplacer les systèmes nationaux, tels que CB par chez nous (les ambitions ont un peu baissé depuis la création…). Wero utilise les moyens informatiques du « SEPA » et un tas de machins existant déjà.

Ensuite, l’application chargée sur le smartphone (pour initier les transferts de fond, faire les paiements sans contact ou authentifier les clients en vente à distance) est directement celle de votre banque. Il n’y a pas de transfert de numéro de carte et la sécurité est garantie.

Enfin, il n’y a pas de tiers qui s’immiscent dans vos achats, comme Mastercard, Visa, Apple Pay voire Lydia… Autrement dit, il n’y a pas de guignols qui se gavent en commissions : tout le pognon reste dans votre banque et celle du commerçant et ne va alimenter les caisses de multinationales américaines !

 

Aussi minimes, voire symboliques, sont ces changements, et aussi lent sera le déploiement à une part significative de la population, leur arrivée dans nos habitudes est inéluctable !

Je viens d’ailleurs d’envoyer un Wero à Gilles S. Sauf que, malgré le mail de ma banque, ça s’appelle encore Paylib dans l’application. Ca m’évitera de lui « offrir » une bouffe pour le rembourser ! Je pourrai le faire pour le remercier et pour le plaisir !


Faudrait pas que ce machin se déploie trop, tout de même, avant mon départ en retraite, même si, quoiqu'on en dise, la disparition des espèces n'est pas pour demain.

26 septembre 2024

Les blogueurs politiques de gauche et le papa de la ministresse

 


Savez-vous que nous avons une secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique ? Savez-vous qu’il s’agit de Clara Chappaz, la fille de Pierre Chappaz qui fut patron de Wikio, société qui a beaucoup travaillé pour les blogs, il y a dix ou quinze ans, notamment en gérant un annuaire de blogs et surtout l’illustre classement qui a fait la gloire de ce blog ?

Nous étions assez potes, Pierre et moi, à cette époque, jusqu’à ce que nous nous fâchions pour une raison précise que j’ai réellement oubliée. J’ai en mémoire un tas de petits faits qui expliquant que nous n’étions plus trop copains mais plus l’élément déclencheur. Je crois me rappeler qu’il me reprochait de l’avoir insulté dans un billet de blog mais d’avoir eu l’impression, au contraire, d’avoir été bien aimable… Les mots dépassent parfois la pensée et il est probable que nous étions tous les deux assez soupe au lait…

 

Je retiens aujourd’hui qu’il avait fait fortune avec une entreprise française mais qu’il était installé en Suisse. A mon avis, ce n’était pas pour le climat. Les blogs de gauche, « mes potes », avaient un peu assuré la notoriété de sa boite (par rapport aux rares concurrents) mais les algorithmes qui faisaient le classement avaient été modifiés (ce qui est normal) et que ce n’étaient plus des blogs personnels qui occupaient les premières places mais ceux de personnalités politiques et des sites « agrégateurs d’information » d’extrême droite…

Par contre, pas plus que lui, je n’avais vocation à définir ce qu’était un blog (pour moi, avant tout, un espace personnel, un peu par opposition à professionnel). Le mieux avait donc été de rompre les relations diplomatiques… mais, franchement, j’ai oublié « l’événement déclencheur ». J’avais probablement un peu trop insisté sur le fait qu’il était un exilé fiscal, notamment à l’époque où il était candidat à je ne sais plus quelle élection (en Suisse) avec l’étiquette de « libéral » (qui serait un peu à prendre au sens « ultralibéral » chez nous, vu que n’importe quel peigne cul de gauche traite de libéral tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui).

 Nous avions vécu une belle époque !

 

Je n’ai évidemment rien contre Clara Chappaz dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce début de semaine (au fait, merci Lolo pour l’information) et je ne veux surtout pas lui reprocher quoi que ce soit, notamment ce pourquoi elle n’est absolument pas responsable : l’histoire de son père…

Je note néanmoins que notre gouvernement de droite a, à la responsabilité du numérique, une personne dont le père a fait fortune dans le numérique tout en étant fiscalisé à l’étranger alors qu’un des problèmes actuels de la France repose sur un déséquilibre de la fiscalité entre « les riches et les pauvres », dont de la répartition des revenus.

 

J’ai peur qu’il s’agisse d’un mauvais signal. Genre : « vous voulez gagnez du pognon dans le numérique, commencez donc par vous faire imposer à l’étranger ».

Mais je suis méchéant.

22 septembre 2024

La France à bout de souffle



Nous avons un nouveau gouvernement et il faut bien que je fasse un billet de blog pour donner mon sentiment. Quand je dis « il faut », c’est une façon de parler mais cette nomination est l’aboutissement d’une séquence politique et de blogage d’environ quatre mois au cours de laquelle je n’ai pas arrêté de maugréer… Ma mauvaise humeur est entretenue par mes ennuis de santé dans le sens où ils m’autorisent à dire, je cite : vous me faites tous chier. On va résumer ces derniers (détaillés dans un autre blog) : deux jours après le premier tour des législatives, mon pneumologue confirmait ce qui était devenu une évidence : j’avais à nouveau un problème aux poumons, une infection, cette fois ! Ils guérirent assez rapidement suite à une cure d’antibiotiques mais je n’ai pas tardé à sombrer à nouveau, incapable de faire le moindre effort alors que j’avais du monde à la maison pour faire des travaux. Fin août, le scanner me disait « ah tiens oui tu as une nouvelle infection, ce n’est pas grave, mais en plus tu as encore un thrombus dans l’aorte et il faudra que tu sois à nouveau opéré pour éviter qu’il n’explose et déclenche quelques sournois AVC ».

Deux semaines après l’opération, le gouvernement est annoncé (quatre mois après la dissolution, tout de même) et on se retrouve avec une bande de droitards rejetés par le peuple : le principal groupe, LR, n’a jamais eu aussi peu de députés et l’espèce de majorité qu’ils ont vaguement réussi à mettre en place a moins d’élus que l’ancienne majorité présidentielle qui n’était déjà pas absolue. Elle n’est sans doute possible que grâce à des accords à moitié louches avec le Rassemblement National.

Après nous avoir bassinés avec le Front Républicain, la lutte absolue contre l’extrême droite et j’en passe, nos élus de droite montrent ce qu’ils sont : des gens sans honneur. Comment peut-on cautionner une participation à un gouvernement qui ne peut tenir qu’avec le soutien de types qu’on a déclaré haïr ?

Ne doutons pas, d’ailleurs, que Marine Le Pen a forcément une idée en tête, une seule : conquérir le pouvoir en 2027… Nos andouilles de droite font bien ce qu’elles veulent mais comment peuvent-elles faire preuve d’une telle complicité après toutes leurs déclarations ? On dirait bien que c’est un jeu, pour eux. Uniquement un jeu, qui doit leur permettre d’avoir quelques postes intéressants pendant quelques mois, avant de finir dans les poubelles de l’histoire…  Totalement inconscients, persuadés de tenir jusqu’à leurs obsèques en surfant sur une vague, en jouant avec nous.

 

Je ne sais pas ce qu’en pensent les électeurs mais, avant de prévoir la suite, à un niveau électoral, il faudra étudier les actions et les décisions. De quoi occuper le blog quelques mois…

Pendant ce temps, il nous faudra observer la gauche qui porte toute sa dose de culpabilité. A la sortie du second tour, arrivée en tête mais bien loin d’une majorité absolue, elle aurait dû proposer de monter une espèce de plateforme de gouvernement, négociée avec l’ancienne majorité, voire avec une partie de la droite. Au lieu de cela, elle s’est enfermée derrière son programme pourtant refusé par les urnes et, évidemment, pas acceptables par les autres forces politiques, celles susceptibles de lui permettre de tenir un gouvernement. Elle s’est enfoncée dans un jeu mortifère pour imposer un premier ministre complètement ridicule. La droite a refusé, évidemment !, et la gauche n’a pas réussi à se mettre d’accord pour soutenir quelqu’un issu de ses rangs avec une notoriété suffisante pour tenter l’impossible : faire travailler tout le monde ensemble, avec une certaine intelligence, sans censure, pour montrer aux électeurs en question qu’ils pouvaient être entendus quand le seul résultat audible à la sortie des urnes est, je cite toujours : « on ne veut plus de ces imbéciles, de ces politiciens traditionnels qui nous mènent en bateau, nous font plonger dans des querelles débiles qui ne concernent personne. »

 

Maintenant la gauche doit s’opposer. Intelligemment. Autant vous dire que je ne suis pas le mieux placé pour dire comment… Peut-être en rappelant que je n’ai pas souvent eu tort au cours des dernières années (dans le sens où tout ce qui a été proposé par le reste de la gauche est parti en vrille, en commençant par la Nupes). Sauf que je n’avais pas vu à quel point les querelles internes au PS étaient aussi délirantes.

C’est décevant. Tout comme les copains « macronistes » qui n’ont plus, comme but, que de taper sur le PS, comme s’il n’y avait pas plus important. 


Au moins, on a un gouvernement de ringards : j'espère qu'on va pouvoir se foutre de sa gueule.

14 septembre 2024

La fête de l'Huma sera toujours sans moi

 
Si tu vas à la Fête de l'Huma, n'oublie pas de t'inscrire aux conférences "village du monde" sur le thème : "comment dire du mal des juifs en faisant croire que tu luttes contre l'antisémitisme". C'est avec la participation exceptionnelle de la porte parole des indigènes de la République".

L'après-midi, tu pourras assister à une séance de spécialisation au cours de laquelle tu apprendras à répondre "à non, je ne suis pas antisémite seulement antisioniste" quand on critiquera tes propos. 

Franchement, après la séquence de l'an dernier (la participation de Médine à des conférences lors des journées estivales d'EELV et de LFI mais aussi à un concert à la Fête de l'Huma), mais aussi la séquence politique nationale plus récente avec la mise "hors de la République" de LFI et, tout récemment, "l'altercation entre François Ruffin" et Jean-Luc Mélenchon), je ne comprends pas ce qu'il a pu passer entre les oreilles des organisateurs de la fête de l'huma. 


J'y allais souvent, dans le temps, c'était une très belle fête, avec de la musique, de la bouffe, des chouettes débats (même si les militants sont souvent bien chiants) et de belles occasions pour prendre des cuites avec les copains.
Il n'y avait pas ce genre de conneries mises en avant sur les programmes. J'ai honte de faire ce billet de blog tellement cette "information" ressemble à un fake.

Il n'empêche que j'ai vu un truc dans Facebook : "Comme je suis tombée, bébé, dans le Point Godwin (un peu comme Obélix), je me surveille. Je tâche de ne pas en faire trop, ni trop peu. C'est un équilibre délicat. Je progresse, je crois.

Ainsi, ce matin, quand quelqu'un (que j'aime par dessus tout et qui se reconnaîtra) m'a dit qu'il allait à la Fête de l'Huma pour la musique, je n'ai pas répondu "ah oui ? Et tu serais allé(e) voir Alain Souchon au Congrès de Nuremberg, s'il s'y était produit ? "

Ca c'est du passé. J'ai juste envoyé l'image ci-dessous. Sobrement.
Je vais mieux."


J'ai alors consulté, un peu par défaut, le programme détaillé de la Fête de l'Huma : il n'est plus question que j'y participe.

12 septembre 2024

Jeter l'éponge ?

 


Avec mon hospitalisation (pour une opération lourde), j’ai un peu l’impression que le temps s’est arrêté. D’une part, je suis très fatigué. C’est vraiment surprenant (mais si évident, pensez donc, se faire scier les côtes…). D’autre part, je passe la moitié de mon temps à dormir et l’autre moitié à gueuler parce que je ne dors pas. Mais je ne suis pas ici pour raconter mes problèmes, j’ai un autre blog pour cela. C’est bien de la situation politique dont je veux causer et des espèces de guignols qui tentent de faire un gouvernement qui, quoi qu’il arrive, sera contraire aux attentes de la population qui a voté à l’extrême droite ou à gauche, majoritairement (mais sans majorité absolue).

Ainsi, tous les analystes à la petite semaine disais ce que je craignais : voir le camp présidentiel prospérer et dire « gnagnagna c’est la faute au RN » si un gouvernement est possible « gnagnagna c’est donc la faute à Macron).

 

Pour ma part, je me fous de ce genre de polémique même si ça permet de remplir des pages de blogs. Barnier va lancer un gouvernement contre le peu. La gauche a toute légitimité pour le censurer. Ca je ne crois pas l’avoir déjà dit. Il y a eu un changement : les députés hors PS (dont Hollande) ont dit « basta ! On censure ». J’avais espéré qu’on ne viendrait pas là. Que Barnier finirait par trouver un vice premier ministre bien à gauche. Il a échoué. Tant pis. Il aura été le plus vieux premier ministre.

S’il ne merde pas trop, il pourrait bien devenir le plus éphémère…


Mes confrères, blogueurs politiques sérieux, semblent désespéré. Je leur conseille un bonne vieille opération de l'aorte. Mais ça fait mal.

10 septembre 2024

L'abbé Pierre de la Mémère


Ce qui arrive à l’abbé Pierre n’a qu’une conséquence possible. Il faut qu’on se foute de sa gueule, qu’on se moque des copines #meeto. Point barre. Pendant des années, « elles » sont tombées sur le paletot de Gérard Depardieu ! On disait, peut-être bêtement, sûrement lâchement, des conneries comme « il faut séparer l’homme de l’artiste ». Pendant des années, j’en ai eu marre de dire que non, mesdames, tous les hommes ne sont pas des salopards. Je ne suis pas un salopard. Je n’ai jamais fait de mal à une jeune fille (à une vieille non plus, d’ailleurs…). Et là ! Patatras. C’est l’icone parmi les icones qui tombes. L’abbé Pierre en Personne, dont les délits étaient connus de sa « hiérarchie épiscopale », qui a organisé des parcours de soins pour le guérir de ses violences sexuelles. Comme si on n’avait plus, maintenant, d’autres arguments que le sexe c’est mal et ça se soigne.

Je suis désolé, il ne fallait arrêter, sans cesse, de nous tomber dessus pendant des années…

 

Vous savez ce qu’il y avait sur France 3, hier soir ? Non ? Les compères, excellent film avec Gérard Depardieu que le directeur des programmes nous avait pourtant juré qu’on ne le verrait plus sur nos antennes publiques.

Vous êtes des guignols, des malséants. J’en passe.

 

Cela ne réhabilité pas l’icone Depardieu, pourtant. Mais, maintenant, tombez donc sur le poil des gens qui ont eu besoin, pour se sortir de la merde, des services de l’association Abbé Pierre.

Et quand c’est un curé qui tombe, on doit aussi rigoler. Icone ou pas. Sans compter qu'on lui doit un immense respect vu l'âge dont au sujet duquel il bandait encore.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                              N’


05 septembre 2024

Le Barnier au comptoir neuneu

 

Emmanuel Macron a fini par nommer Michel Barnier Premier Ministre. On passe du plus jeune de la Cinquième au plus vieux… Nous avons notre Jo Biden !

Les commentaires vont bon train dans les réseaux sociaux : je ne vais donc pas en faire une tartine mais me limiter à quelques points dans la mesure où je serai loin des réseaux sociaux jusqu’à ce que je sorte de réanimation… Alors deux choses, seulement.

 

Pour la première, je vais commencer par citer le nombre de députés du parti de « droite de gouvernement » (l’UMP, LR et, maintenant, le groupe Droite Républicaine ») à chaque législative (scrutins nationaux) depuis 2002 : 356, 314, 185, 95, 59, 41… Je ne vois pas ce qui a pu passer par la tête de Macron pour filer les clés du gouvernement à un parti qui connait une telle débandade ! Je ne vais pas crier à l’atteinte à la démocratie et tout ça, comme mes copains de gauche. N’empêche que s’il avait fallu montrer aux électeurs à quel point il se fout de leurs choix, Macron n’aurait pas pu trouver mieux.

Vous me direz qu’il n’avait peut-être pas le choix. Je vais y revenir.

 

Pour la deuxième, mes confrères de gauche continuent à sortir différents arguments du genre, c’est bien la peine d’avoir fait le front républicain si c’est le RN qui finit par choisir le Premier ministre. Au fond, ce n’est pas faux mais si la gauche n’avait pas promis de censurer tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets, y compris un gouvernement qui le serait par un type de gauche, Bernard Cazeneuve, donc, Macron n’aurait pas été obligé de s’allier avec le diable.

Evidemment, des confères pensant comme moi leur envoie cet argument dans la gueule mais ils continuent à jouer aux abrutis comme cette illustre chouineuse de Twitter qui a sorti : « Ce qui me fait sourire ? Les pleurnicheurs de gauche en mode ouin ouin  «Ah , si on avait laisse #Cazeneuve » ou «Ah si vous nous aviez écouté vu qu’on sait plus mieux bien que vous tous  » , dédouanant ainsi #Macron de toute responsabilité dans cette mascarade pitoyable et ces clés laissées au #RN . Parfois , j’ai un peu honte de cette gauche mais … je m’accroche hein ?! »

Elle mérite clairement qu’on se foute de sa gueule. La vérité est que le peuple de gauche a honte de ces élites politiques de gauche qui se sont imaginé gagner les élections et pouvoir gouverner avec 30% des voix.

 

« On sait mieux que vous tous ». Oui. On dit que vous allez dans le mur depuis au moins 2017. Et vous y amenez toutes la gauche avec vous. « On sait mieux que vous tous ». Oui. Les résultats des élections le montrent et la pantalonnade d’aujourd’hui le prouve.

Allez donc chier.

04 septembre 2024

Le jour d'après ?

 

Je vais tenter de vous remonter le moral. On va laisser une semaine ou deux passer après la nomination du nouveau premier ministre pour permettre cette des ministres, leur installation, la désignation chefs de cabinets et on aura oublié le psychodrame estival qui, au fond, ne mériterait même pas de générer un film burlesque…

On ne connait pas « le nom » et on ne peut donc prévoir plus. « Le nom » en question va sans doute tenter de faire un projet et de le présenter au cours d’un discours de politique générale ou un truc comme ça, de manière à présenter ce qu’il veut faire par la suite pour satisfaire tout le monde et éviter une censure.

 

On déduira de la période que Macron a probablement fait une connerie. Edouard Philippe a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle. C’est un peu comme s’il annonçait quitter le camp Macron mais, au fond, quoi de neuf ? Macron ne pourra pas se présenter : la candidature de Philippe est un peu évidente. En coupant l’herbe sous le pied de tous les zozos qui n’ont pas un parti à leur botte, il vient de dézinguer l’idée d’une primaire à droite, Bertrand est torpillé, Wauquiez est seul et je ne sais pas quelle ânerie supplémentaire je pourrais sortir.

Plein d’enseignements sont à notre disposition pour pondre des tartines dans les réseaux sociaux. Prenez les partis du NFP prêts à donner un budget de plus de cinquante mille boulles par mois pour maintenir une structure avec une candidate à rien mais néanmoins putatives. Tant pis pour le travail des militants et tout ce qu’on pourrait attendre avant de prochaines élections nationales. Les enragés vont pouvoir hurler et dire « de toute manière, on a notre candidate ».

Macron n’est pas le seul à avoir fait une connerie, visiblement.

 

Marine Le Pen a annoncé, je crois, qu’elle est prête à censurer tous les gouvernements… Est-ce une connerie. Je ne sais pas.

Mais les autres partis doivent redescendre, remettre les pieds sur terre. Au second tour de la législative, ils ont fait un célèbre barrage au nom du Front Républicain mais s’ils déposent une motion de censure, maintenant, elle sera votée par les députés du RN et, logiquement, devrait passer.

Vous êtes nuls. Vous vous dites, à juste titre, que c’est Macron qui a foutu la merde mais ne l’avez-vous pas un peu aidé ? Au fond, dans son discours après les élections, il cherchait à bâtir une majorité pour éviter le chaos et vous avez tout fait pour favoriser le bordel.

03 septembre 2024

Dès tôt c'était plus Beaudet ?

 


Ce matin, je voulais faire un billet de blog au sujet de l’alors probable futur premier ministre, Thierry Beaudet, mais l’infirmière est arrivée avec l’insuffisant plateau repas et j’ai du remiser mon ordinateur. De fil en aiguille de piqûre d’anticoagulant, j’ai complètement oublié la politique (ce qui est très rare, chez moi). Je reprends mon PC à midi moins dix (je suppose que le repas va arriver et que je vais abandonner) et me rends compte que M. Beaudet est oublié et que, ce matin, Didier Migaud (que j’ai bien mais je ne sais plus pourquoi) et Xavier Bertrand étaient à nouveau favoris.

C’est un peu le bordel mais, au moins, avec Macron, le blogueur n’a qu’à ouvrir Google News pour trouver un nouveau sujet de conneries à dégoiser…

 

En fait, ce matin, je ne voulais pas parler de M. Beaudet que je ne connais pas du tout à part que c’est loin d’être un âne mais je voulais revenir sur mon billet d’hier et la vantardise qu’il comprenait. En effet, depuis plusieurs semaines, maintenant, je dis que Macron devrait nommer à Matignon une personnalité de centre gauche, expérimentée, qui ne soit pas connotée « Nouveau Front Populaire ». Bernard Cazeneuve rentrait évidemment dans les clous alors. Hier, je jubilais un peu en début d’après-midi, vu qu’il était donné favori. Patatras ! M. Beaudet est arrivé.

A ma décharge, j’ai toujours dit qu’Emmanuel Macron devrait nommer Bernard Cazeneuve ou quelqu’un avec un CV proche, je n’ai jamais dit qu’il le ferait… Ce blog s’appelle « partageons mon avis » et non pas « partageons mes prédictions », hein !

 

Je voulais tout de même dire quelque chose à propos de M. Beaudet ou, du moins, de son profil, c’est qu’Emmanuel Macron faisait une double erreur en le nommant. D’une part, comme il est inconnu, loin des partis et de la vie politique, Macron paraitrait rester le chef et vouloir tout maitriser. C’est tout de même contraire à ce qu’ont exprimé les électeurs (attention, je ne braille pas sur le fait que c’est anticonstitutionnel ou antidémocratique, le Président fait bien ce qu’il veut) et il sera en première ligne pendant trois ans (si ça tient…). Si j’avais été président en dernier mandat, pas bien aimé des citoyens, j’aurais nommé une personnalité forte pour rester peinard, faire des bouffes à l’Elysée, aller faire le guignol chez nos voisins, inaugurer des chrysanthème ou jouer au père de la nation pendant quelques cérémonies officiells…

D’autre part, M. Beaudet risque de n’avoir aucun répit : s’il fait un discours de politique générale, il devra subir une motion de censure dans la foulée. Elle ne passerait sans doute pas mais la seconde serait fatale ! Or, il me semble que c’est exactement ce qu’il faudrait éviter pour éviter le sentiment de gros bordel déjà bien alimenté par les clowns de LFI qui ne se rendent même pas compte qu’ils perdent toute crédibilité auprès des gens normaux.


Notons tout de même que les andouilles gauchistes se réjouissaient un peu de la probable nomination d'un inconnu proche du président vu que ça évitait celle d'un type de gauche qu'ils n'aiment pas. Ils sont de même un peu siphonnés, non ?

 

Finalement, je n’ai pas été interrompu par l’arrivée du plateau repas mais par une kiné, fort charmante, qui m’a appris à respirer. J’avais vécu 58 ans sans savoir… Ensuite, une infirmière s'est pointée pour "les gaz du sang". J'aime moins...

Sûrement à très bientôt...

02 septembre 2024

Le changement (de PM et de logique militante), c'est maintenant !

 


On peut logiquement imaginer qu’Emmanuel Macron nommera un premier ministre dans les prochains jours mais je crois bien que je pourrais commencer mes billets de blog par cette phrase depuis un bon mois et demi. Je ne suis pas un farouche adepte de la précipitation et j’ai même écrit ici qu’il était normal qu’on laisse passer les JO « normaux » voire le mois d’août mais je crois bien qu’on est en septembre, tout de même…  On va finir par donner raison à ceux qui estiment qu’il abuse ! La dernière que j’ai entendue : il va attendre mardi soir pour laisser passer la rentrée des classes. Comme si ça pouvait intéresser nos chères têtes blondes.

Je vais  tout de même essayer de terminer ce billet avant 8 heures pour être à peu près sûr de « coller » à l’actualité.

Le prochain premier ministre pourrait bien être Bernard Cazeneuve. Il parait qu’il va être reçu à l’Elysée aujourd’hui. En plus, Ségolène Royal lui chie dessus ce qui est de très bon augure. Il parait que François Hollande et Nicolas Sarkozy vont être reçus également. J’espère que ce ne sont pas des entretiens d’embauche.

 


Je souhaite que Nanard soit nommé mais surtout, voire uniquement, pour pouvoir dire que j’avais eu raison… Je n’en tire aucune gloriole mais je suis fatigué des erreurs d’analyses de congénères. Je ne tirerai pas beaucoup de gloriole de la nomination du lascar : j’admets que, si je suis assez bon pour dire à mes camarades ce qu’il ne faut pas faire et aux autres ce qu’ils devraient faire, je ne dis à peu près jamais ce que la gauche devrait faire pour gagner. La raison est simple : je n’en sais rien.

Mais encore faut-il le reconnaitre.

Par contre, j’aimerais bien avoir eu raison pour pouvoir dire « ah ben les gars, il m’arrive d’avoir raison, écoutez donc ce que j’ai à dire. »

 


Prenez Olivier Faure. Il a déclaré (samedi, je crois) qu’il fallait organiser des primaires ouvertes à toute la gauche pour désigner un candidat unique pour la présidentielle de 2027. Il n’a toujours pas compris que l’unité n’est pas l’unicité. Cela pourrait fonctionner si le candidat élu par les militants était suffisamment au centre pour aller chercher des voix de tous les bords mais s’il est au centre, les types de la gauche de la gauche iraient chercher ailleurs.

La dernière fois où il y a eu une espèce de candidature unique, c’était en 2007 (j’abuse un peu mais les candidats de gauche autre que celui du PS étaient vraiment anecdotiques). Bilan des courses : Ségolène Royal fait un très bon score au premier tour (meilleur que celui de Mitterrand en 1981, de Jospin en 1995… et en 2002) mais s’est retrouvée sans « réserve de voix » pour le second.

Il faut donc que ces andouilles du PS arrêtent de croire au mythe de l’unité. Avant de gagner, Mitterrand avait envoyé chier les communistes…

Ils sont terribles, nos militants de gauche. Il faut voir les âneries qu’ils peuvent dire. Tenez ! Au sujet de Cazeneuve (je vous laisse chercher). En fait, ils veulent l’unité mais uniquement à leur condition : le premier ministre doit être Lucie Castets. Ils ne viennent même plus s’interroger de la légitimité de celle-ci. Leur seul argument est « ça doit être elle ». On va leur rappeler le temps qu’ils ont mis à la trouver… Et que c’est archétype de ce qu’il faut éviter : la bobo parisienne… Lesbienne, directrice financière à la mairie de Paris. Et ça voudrait représenter le peuple…

 


On m’accusera « d’haïr ». Ce n’est pas vrai, j’ai même dit du bien de la dame. L’ami Denis, lui, jure ne pas haïr Cazeneuve mais a tout de même fait un billet à charge. Parmi ses arguments, il y a le fait que Cazeneuve n’ait pas soutenu Ségolène Royal (on y revient…) en 2006 et 2007. Forcément, il soutenait un autre candidat à la primaire, Laurent Fabius.  En gros, Cazeneuve, en 2006, estimait que Royal ne pouvait pas gagner en 2007, contrairement à Fabius et à DSK. Objectivement, près de 20 ans après, qui pourrait lui donner tort ? Royal pouvait-elle gagner ? La réponse est : « non ». En conséquence, les militants ont-ils eu raison de la nommer candidate ? La réponse est : « non ».

Il n’y a, à mon avis, aucun sujet de discussion autour de cela. Ce n’est pas la peine d’accuser les socialistes de ne pas avoir soutenu la dame. Même avec le plus fort des soutiens, elle ne pouvait pas gagner.

On dit qu’il faut prendre du recul. Chiche. Mathilde Panot a déclaré très récemment : « une des choses qui a fait le plus de mal à la gauche ces dernières années, c'est le quinquennat de François Hollande. » On peut disserter pendant des heures, comme au sujet de Ségolène Royal, mais la seule vérité est que la gauche perd tout depuis qu’une grande partie de ses cadres a tourné le dos à François Hollande.

On peut s’interroger sur ces raisons et être parfaitement d’accord avec toutes ces andouilles mais les faits sont là. Et 12 ans après la dernière victoire de la gauche aux élections nationales, entraînée par un François Hollande qui avait gagné des primaires sur la base d’un projet somme toute un tantinet « social libéral », la gauche, ou, du moins, les espèces de débiles qui restent à la diriger, sont en train de tenter d’avoir le pouvoir via l’exigence de la nomination d’une première ministre, qui n’existait pas dans l’arène politique au moment des élections et alors que la gauche est très loin d’avoir une majorité absolue.

 

L’enjeu n’est plus d’appliquer le programme du NFP mais d’assurer la stabilité de nos institutions. Les partis politiques doivent se montrer adulte. Si l’on considère normal l’exclusion du RN de l’arc républicain (et on ne peut ne pas le faire), le centre de gravité de l’Assemblée nationale se trouve au centre gauche. La nomination de Cazeneuve a un sens.

Mais il ne s’agit pas de préparer, pour un parti, la prochaine échéance électorale, celle qui aura lieu, il faut l’espérer en 2017. D’ailleurs, aucun premier ministre sortant n’a réussi à gagner les élections présidentielles…

 


Par ailleurs, j’ai d’autres espoirs que celui de miser sur l’arrivée du RN au second tour pour permettre l’élection de mon candidat voire pour considérer l’élection d’un autre comme un moindre mal.

Les partis politiques traditionnels doivent prendre leurs responsabilités et montrer qu’ils sont capables de diriger le pays autrement qu’il y a vingt ans, loin d’un duel entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

Les partis de gauche doivent grandir et déclarer qu’ils acceptent de ne pas censurer par principe un gouvernement dirigé par Bernard Cazeneuve.

Mathilde Panot a fait le contraire. Elle est nulle. Et le fait que les militants croient en ses erreurs d’analyse et à celles des autres fous furieux qui ne pensent qu’à exister par le bruit poussent la gauche à pourrir dans la fosse septique.

 

L’Histoire, si elle gardera des souvenirs de cette période, ce dont on peut vraiment douter, les rendra ridicules…