Ce matin, je voulais faire un billet de blog au sujet de l’alors
probable futur premier ministre, Thierry Beaudet, mais l’infirmière est arrivée
avec l’insuffisant plateau repas et j’ai du remiser mon ordinateur. De fil en aiguille
de piqûre d’anticoagulant, j’ai complètement oublié la politique (ce qui est
très rare, chez moi). Je reprends mon PC à midi moins dix (je suppose que le
repas va arriver et que je vais abandonner) et me rends compte que M. Beaudet
est oublié et que, ce matin, Didier Migaud (que j’ai bien mais je ne sais plus
pourquoi) et Xavier Bertrand étaient à nouveau favoris.
C’est un peu le bordel mais, au moins, avec Macron, le
blogueur n’a qu’à ouvrir Google News pour trouver un nouveau sujet de conneries
à dégoiser…
En fait, ce matin, je ne voulais pas parler de M. Beaudet
que je ne connais pas du tout à part que c’est loin d’être un âne mais je
voulais revenir sur mon billet d’hier et la vantardise qu’il comprenait. En
effet, depuis plusieurs semaines, maintenant, je dis que Macron devrait nommer
à Matignon une personnalité de centre gauche, expérimentée, qui ne soit pas
connotée « Nouveau Front Populaire ». Bernard Cazeneuve rentrait
évidemment dans les clous alors. Hier, je jubilais un peu en début d’après-midi,
vu qu’il était donné favori. Patatras ! M. Beaudet est arrivé.
A ma décharge, j’ai toujours dit qu’Emmanuel Macron devrait
nommer Bernard Cazeneuve ou quelqu’un avec un CV proche, je n’ai jamais dit qu’il
le ferait… Ce blog s’appelle « partageons mon avis » et non pas « partageons
mes prédictions », hein !
Je voulais tout de même dire quelque chose à propos de M.
Beaudet ou, du moins, de son profil, c’est qu’Emmanuel Macron faisait une
double erreur en le nommant. D’une part, comme il est inconnu, loin des partis
et de la vie politique, Macron paraitrait rester le chef et vouloir tout
maitriser. C’est tout de même contraire à ce qu’ont exprimé les électeurs
(attention, je ne braille pas sur le fait que c’est anticonstitutionnel ou antidémocratique,
le Président fait bien ce qu’il veut) et il sera en première ligne pendant
trois ans (si ça tient…). Si j’avais été président en dernier mandat, pas bien
aimé des citoyens, j’aurais nommé une personnalité forte pour rester peinard,
faire des bouffes à l’Elysée, aller faire le guignol chez nos voisins, inaugurer
des chrysanthème ou jouer au père de la nation pendant quelques cérémonies
officiells…
D’autre part, M. Beaudet risque de n’avoir aucun répit :
s’il fait un discours de politique générale, il devra subir une motion de
censure dans la foulée. Elle ne passerait sans doute pas mais la seconde serait
fatale ! Or, il me semble que c’est exactement ce qu’il faudrait éviter
pour éviter le sentiment de gros bordel déjà bien alimenté par les clowns de
LFI qui ne se rendent même pas compte qu’ils perdent toute crédibilité auprès
des gens normaux.
Notons tout de même que les andouilles gauchistes se réjouissaient un peu de la probable nomination d'un inconnu proche du président vu que ça évitait celle d'un type de gauche qu'ils n'aiment pas. Ils sont de même un peu siphonnés, non ?
Finalement, je n’ai pas été interrompu par l’arrivée du plateau repas mais par une kiné, fort charmante, qui m’a appris à respirer. J’avais vécu 58 ans sans savoir… Ensuite, une infirmière s'est pointée pour "les gaz du sang". J'aime moins...
Sûrement à très bientôt...
Je crois me souvenir que Elisabeth Borne n'a pas soumis son discours de politique générale au vote de confiance. Les 1ers ministres n'y sont d'ailleurs pas tenus.
RépondreSupprimerNB Je ne connaissais pas la gazométrie artérielle.
Tu as raison. J’aurais du employer le conditionnel. Mais ça me paraît tellement surréaliste qu’un nouveau PM dans une assemblée avec une toute autre majorité n’en fasse pas.
SupprimerLa prise de sang pour les gaz est très chiante et un peu douloureuse.
NJ
Courage !
SupprimerMerci !
SupprimerNJ
Ce qui me fait rire (jaune), c'est l'alliance objective avec le RN sur laquelle repose la possibilité pour le NFP de censurer tout gouvernement de centre-gauche ou de centre-droit. On commence par bricoler un front républicain pour faire barrage aux pestiférés, puis on compte sur leurs voix pour renverser tout gouvernement qui ressemblerait à une émanation de ce front républicain en réunissant les bonnes volontés de (centre-)gauche et de droite pour essayer de mener une politique du moindre mal (ou de salut public, pour employer les grands mots).
RépondreSupprimerTout ça sous le mauvais prétexte de vouloir appliquer à la lettre un programme soutenu par moins de 30% des électeurs (pour au moins la moitié d'entre eux, par défaut plus que par conviction) et moins d'un tiers des députés. Mais en réalité, volontairement de la part de certains (LFI) ou par suivisme voire par bêtise de la part des autres, pour achever de rendre le pays ingouvernable jusqu'aux prochaines élections nationales (que, dans l'état actuel des choses, ils perdront).