26 septembre 2024

Les blogueurs politiques de gauche et le papa de la ministresse

 


Savez-vous que nous avons une secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique ? Savez-vous qu’il s’agit de Clara Chappaz, la fille de Pierre Chappaz qui fut patron de Wikio, société qui a beaucoup travaillé pour les blogs, il y a dix ou quinze ans, notamment en gérant un annuaire de blogs et surtout l’illustre classement qui a fait la gloire de ce blog ?

Nous étions assez potes, Pierre et moi, à cette époque, jusqu’à ce que nous nous fâchions pour une raison précise que j’ai réellement oubliée. J’ai en mémoire un tas de petits faits qui expliquant que nous n’étions plus trop copains mais plus l’élément déclencheur. Je crois me rappeler qu’il me reprochait de l’avoir insulté dans un billet de blog mais d’avoir eu l’impression, au contraire, d’avoir été bien aimable… Les mots dépassent parfois la pensée et il est probable que nous étions tous les deux assez soupe au lait…

 

Je retiens aujourd’hui qu’il avait fait fortune avec une entreprise française mais qu’il était installé en Suisse. A mon avis, ce n’était pas pour le climat. Les blogs de gauche, « mes potes », avaient un peu assuré la notoriété de sa boite (par rapport aux rares concurrents) mais les algorithmes qui faisaient le classement avaient été modifiés (ce qui est normal) et que ce n’étaient plus des blogs personnels qui occupaient les premières places mais ceux de personnalités politiques et des sites « agrégateurs d’information » d’extrême droite…

Par contre, pas plus que lui, je n’avais vocation à définir ce qu’était un blog (pour moi, avant tout, un espace personnel, un peu par opposition à professionnel). Le mieux avait donc été de rompre les relations diplomatiques… mais, franchement, j’ai oublié « l’événement déclencheur ». J’avais probablement un peu trop insisté sur le fait qu’il était un exilé fiscal, notamment à l’époque où il était candidat à je ne sais plus quelle élection (en Suisse) avec l’étiquette de « libéral » (qui serait un peu à prendre au sens « ultralibéral » chez nous, vu que n’importe quel peigne cul de gauche traite de libéral tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui).

 Nous avions vécu une belle époque !

 

Je n’ai évidemment rien contre Clara Chappaz dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce début de semaine (au fait, merci Lolo pour l’information) et je ne veux surtout pas lui reprocher quoi que ce soit, notamment ce pourquoi elle n’est absolument pas responsable : l’histoire de son père…

Je note néanmoins que notre gouvernement de droite a, à la responsabilité du numérique, une personne dont le père a fait fortune dans le numérique tout en étant fiscalisé à l’étranger alors qu’un des problèmes actuels de la France repose sur un déséquilibre de la fiscalité entre « les riches et les pauvres », dont de la répartition des revenus.

 

J’ai peur qu’il s’agisse d’un mauvais signal. Genre : « vous voulez gagnez du pognon dans le numérique, commencez donc par vous faire imposer à l’étranger ».

Mais je suis méchéant.

8 commentaires:

  1. Pour rendre à César ce qui est à César, c'est Claire collègue éditrice pour e-blogs que me l'a appris et puis j'ai eu confirmation sur Wikipedia. C'est avec Wikio que j'ai appris qu'il fallait mettre tout un tas de mots clés juste pour le référencement, j'étais contre mais bon, autant pisser dans un violon.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En fait, à notre niveau, les mots clés ne servent à grand chose dans la mesure où on "lutte" contre des propos. A part pour faire du buzz, les premières années, je n'ai jamais cherché à en mettre...

      Supprimer
  2. bah tu sais, Versac est devenu conseiller communication du premier ministre.

    RépondreSupprimer
  3. Ben dis-donc t'en connais du beau monde. Le daron d'une ministre rien que ça.
    Après rien ne prouve qu'elle va rester ministre longtemps j'ai l'impression que ce gouvernement aura une date limite de consommation assez courte.

    RépondreSupprimer
  4. Je suis toujours étonné par l'emploi de cette formule, pour moi vide de tout sens : la "répartition des revenus".

    Depuis quand les revenus sont-ils "répartis" ? Selon quels critères officiellement reconnus ? Par qui ? Y a-t-il des barèmes de répartition ? Si oui, sont-ils votés par le parlement ou décrétés par le ministre de la Répartition des revenus ?

    Etc.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C’est voté par le parlement à l’occasion de la loi de finances…
      NJ

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...