Ce blog est assurément au repos (pas de billet depuis une
semaine ; et encore, le dernier n’était pas politique) mais je plaide non
coupable ! Le responsable n’est autre que mon SAPL qui a provoqué des
dommages collatéraux qui m’ont poussé à l’hôpital dont, actuellement, un service
de réadaptation cardiaque. Le fait d’être dérangé en permanence et de ne pas
pouvoir laisser mon PC sur une table (il faut que je le mette sous clé) et le
partage d’une chambre avec un abruti n’aident pas à la concentration alors que
j’ai toujours pu rédiger des âneries dans toutes les conditions !
En marge de cette introduction, je note néanmoins une nette augmentation
du nombre de lecteurs par billet (y compris sur le blog bistro) ce qui me
semble être le signe que les internautes cherchent « une autre lecture »
que la presse et les communiqués des partis.
Tout cela ne m’empêche pas d’observer l’actualité politique
et d’être de plus en plus exaspéré par la gauche radicale. Au fait !, je n’ai
pas parlé du rassemblement de la gauche réformiste, sous l’égide de Carole
Delga, le week-end dernier. Cela m’a redonné un fond d’espoir…
Mais allons directement à cette gauche réformiste.
Demain, c’est l’anniversaire des attentats en Israël, par la
Hamas. Nous avons Jean-Luc Mélenchon qui appelle,
en conséquence, les universités à mettre le drapeau palestinien « partout ».
On pense ce qu’on veut de cette histoire de guerre au Moyen-Orient mais, sans
faire d’amalgame, il s’agit bien de faire qu’appeler à rendre hommage à des
terroristes.
Comment peut-il croire qu’une majorité d’électeurs
potentiels partage cette position ? Sans parler du fait de manipuler les
universités…
Nous avons eu le meurtre de Philippine. Sandrine
Rousseau a tweeté : « Philippine a
été sauvagement assassinée. La personne arrêtée est marocaine sous OQTF. Ce
féminicide mérite d’être jugé et puni sévèrement. L’ext-droite va tenter d’en
profiter pour répandre sa haine raciste et xénophobe. Nous sommes plus forts
que cette récupération. #NoPassaran » Pourquoi lancer ces
polémiques débiles sur l’extrême droite. Le type était récidiviste (après avoir
purgé une peine trop courte) et interdit de territoire ! Penser qu’il n’aurait
pas dû être sur le territoire (et être plus puni la première fois) fait de nous
des fachos ? Comment voulez-vous qu’on vote pour ces crétins, après ça ?
Au cours de la semaine, il y a eu le discours de politique générale
du nouveau Pommier sinistre, Michel Barnier (Choron de nom de jeune fille), et
les discours des chefs de parti qui ont suivi. La « dette » et donc
les finances publiques ont été au cœur des débats et tous ces ânes, de tous les
partis, ont sorti leurs âneries habituelles.
Tout d’abord, on peut faire preuve d’humilité. Surtout à droite, d’ailleurs et la gauche
ferait bien de rappeler que les principales augmentations ont eu lieu avec elle
au pouvoir (voir la jolie courbe : on me dira que c’est de la faute des crises
des subprimes puis du Covid mais on notera pour rigoler que ces crises ont bien
eu lieu avec la droite au pouvoir, pas avec la gauche…). Toujours est-il que ça
fait vingt ou trente ans qu’on ne parle de la dette, qu’on entend les mêmes
discours de tout un chacun mais qu’aucun travail sérieux n’est entrepris ni par
la droite qui répète qu’il faut diminuer la dépense ni par la gauche qui ne
peut que prôner des augmentations d’impôts (certes pour les plus riches).
Aucun d’eux n’effectue un travail concret et surtout bien visible !
Vous ne pensez pas que les électeurs sont exaspérés ? Qu’il
ne savent pas que la France est la « championne » des dépenses
publiques mais que personne ne voit ce qu’on pourrait supprimer ? Que les
baisses du nombre de fonctionnaires ont toujours débouché sur des catastrophes
mais que c’est, pour autant, la seule solution.
Prenez l’éducation ! La France est un des
pays européens avec le plus de dépense par habitant (par rapport au PIB)
mais avec le plus d’élèves par classe, les profs les moins payés et j’en passe.
Croyez-vous vraiment que les braves gens soient dupes de tout ce bordel et du
fait de devoir faire des modifications importantes dans le système pour
redresser la barre !
N’est-il pas temps d’arrêter de nous prendre pour des
crétins.
Et de raconter n’importe quoi au sujet d’un parti politique
qui n’a jamais été au pouvoir, certes d’extrême-droite et à bannir mais qui
continue à engranger les votes ? Pour en revenir à Philippine, les
électeurs nous disent à chaque fois qu’ils sont préoccupés par l’immigration et
la sécurité mais la gauche continue à les envoyer chier et à leur expliquer qu’ils
se trompent ?
La dernière lubie est qu’on peut augmenter le pouvoir d’achat
par quelques décrets…
Tant que Barnier continuera de rentrer dans le lard de tous ces abrutis, il aura un vague soutien de ma part. Mais c'est bien uniquement pour cela. Il n'a aucune légitimité pour gouverner, soutenu par les formations politiques minoritaires et ayant le plus perdu aux élections, il est d'une droite libérale et réactionnaire.
Mais tous les autres sont à jeter.
Je ne sais plus où j'ai lu cette phrase qui me paraît tellement juste : LFI a remplacé les prolétaires par les fidèles. Alors pour qu'ils aient la majorité, va falloir vraiment accélérer le "grand remplacement". Sinon, content de lire ton billet, ça veut dire que tu bandes encore. capthaka
RépondreSupprimerJe deviens récupérable ?
SupprimerJe me souviens, moi, d'une autre phrase, piquée je ne sais plus où :
RépondreSupprimer« Pauvre gauche, qui a passé un siècle à bouffer du curé, pour finir par sucer de l'imam ! »
DG
Oui je l’ai revue ce matin dans FB.
SupprimerJe prononce souvent cette phrase, on doit être des milliers de bouffeurs de curé à le dire. Pauvre gauche (ou pas , qu'elle crève), si elle laisse des barbus totalitaires prospérer.
Supprimer@Didier Goux
SupprimerJ'ai comme la sensation que de jeunes garçons, des jeunes filles n'ont pas seulement bouffé du curé.
lol j'avais jamais vu/lu mais c'est exactement ce que j'ai toujours pensé ...
SupprimerOuf.
Supprimermoi j'ai écouté d'un oeil distrait et d'une oreille seulement, le truc de Glucksman qui lance son parti et invite des macronistes : quelque chose me dit que Melenchon a du recracher son café.
RépondreSupprimerIl a déjà les gens jaunes.
Supprimeroui et il vocifère pour n'importe quelle raison lui et sa clique du bruit et de la fureur.
SupprimerC'est vrai que quand on en est à arriver à apprécier d'avoir gagné Barnier comme 1er ministre, ce qui est aussi mon cas, c'est que la gauche a plongé vraiment très loin dans abysses de l'océan de la connerie. - L'anonyme de Drancy 😎
RépondreSupprimerC'est triste...
Supprimerla gauche est prisonnière de Melenchon, y'a qu'a voir le PS qui est pied et poing avec la rose liés au programme écrit...par la LFI et a peur pour ses sièges de députés revenus en nombre... et pour ses mairies.
SupprimerC'est comme ça qu'ils vont tout perdre !
SupprimerSauf si cette assemblée vote une solution de proportionnelle.
SupprimerCa ne changera rien : ils sont déjà incapables de s'entendre...
SupprimerQuoi ? Qu'apprends-je ? Les parents ne sauraient désormais plus rien sur “le choc des savoirs”, alors qu'ils étaient incollables sur le sujet il n'y a pas quarante ans ? Fichtre ! L'heure est grave en effet…
RépondreSupprimerSi les inspecteurs appliquent des politiques décidées démocratiquement sur lesquels les citoyens parfaitement instruits grâce à l'Education Nationale se sont prononcé, alors tout va bien.
RépondreSupprimerMais nous pourrions encore mieux faire en privatisant l'école et en fournissant un chèque éducation aux parents qui pourraient alors faire le choix de l'école la mieux adaptée pour leurs enfants. Le choix serait à la fois démocratique et permettrait de plus aux minorités de trouver l'offre éducative qui leur convient le mieux. Je suis sûr que dans ce cas, les écoles proposant des instituteurs drag-queen et des enseignants dégenrés rencontreraient leur public, très large probablement, et éduqueraient en toute quiétude des enfants transgenres à l'abri des critiques de parents réactionnaires, tout aussi ignorants du choc des savoirs que des avancées pédagogiques les plus ébouriffantes.
La Dive
Marc,
RépondreSupprimerRien n'est foutu pour l'école mais il faut que les politiciens, au niveau national, soient beaucoup plus clairs que de dire : "il faut augmenter les profs (les salaires et le nombre) et ça ne peut se faire que dans les programmes qui doivent montrer que les élus travaillent.
Didier,
Vive le choc des savoirs mais faut pas trop "choquer" les verres en trinquant.
Henri,
Je vais commencer sérieusement mais ce n'est pas aux citoyens de savoir ce qu'il faut faire pour l'EN. Il revient aux politiques de montrer qu'ils ont une vision et "d'éclairer" le débat. Le résultat peut être la privatisation des écoles mais on sait que cela ne fonctionnera pas pour les moins favorisés. A contrario, ça faut une connerie de dire que tout le monde devait avoir le bac en faisant croire à "l'égalité" (en gros, les BEP sont remplacés par des bacs techniques - je caricature, hein ! - et youpla boum !).
J'espère que vous avez raison, mais je n'y crois pas. La situation s'est beaucoup trop dégradée.
RépondreSupprimerPour que cela fonctionne, il faudrait pouvoir s'appuyer à la fois sur les professeurs, les parents et les enfants.
La tendance :
* les professeurs ? Gros découragement, l'avenir est sombre et il y a un désengagement de plus en plus marqué.
Le ministère encourage les comportements de chasseur de primes : prendre l'argent, pas le travail qui va avec. Individualisation à outrance des missions et des revenus. Fortes divisions internes, travail en équipe souvent impossible.
* les parents ? Comportement souvent consumériste : des bonnes notes, sans vraiment s'impliquer. Le choc des savoirs a quasiment permis à G. Attal de devenir 1er ministre, et a eu entre autres comme conséquence que des heures de mathématiques ne soient pas assurées par des professeurs de mathématiques. Mais qui le sait ?
* les enfants ? Problèmes de santé publique en partie ignorés : gros problèmes de concentration, d'implication dans le travail scolaire, multiplication des troubles dys. J'ai des élèves qui sont sur 5 RS, mais qui n'ont pas le temps d'apprendre leurs tables de multiplication.
Quant à notre hiérarchie, un exemple : après les commémorations de la mort des professeurs assassinés le 14 octobre, certains collèges fêteront le 18 Halloween, choix parfois imposé par le chef d'établissement.
Voilà ce qu'est devenue l'EN. Aussi je suis plus pessimiste que vous. Mais je suis en partie hors sujet.
Marc
Ce n'est pas qu'une "question de prof" mais de société. Quand j'étais gamin, on retrouvait les profs en dehors de l'école, ils s'impliquaient, par exemple dans le mouvement associatif ou je ne sais quoi. Maintenant, rien ne leur donne envie de bouger. Il y a le renoncement des parents et que sais-je encore...
SupprimerDonc tous n'est pas foutu...
Vous avez raison sur l'implication des professeurs "en dehors". Mais notre temps de travail a explosé, et la société a longtemps dit de nous "Quand ils ne sont pas en grève, ils sont en vacances".
RépondreSupprimerMaintenant le problème est en partie reconnu, mais c'est bien tard.
Dernier point pour bien comprendre, et après je vais arrêter de "polluer" votre billet : dans les années 70, un professeur de mathématiques (certifié, le gros des troupes) faisait son service avec environ 100 élèves. Actuellement en collège, il en a environ 140 (et pas toujours faciles), parfois plus...
Nous gérons des flux...
Tout ça pour dire qu'un professeur qui veut s'impliquer, ne serait-ce que dans son métier, doit faire des choix. Après 2016, réforme menée par NVB, un collègue me disait : "Je ne vois plus mes gosses qu'au moment des repas !". Il s'est mis à temps partiel, sinon cela aurait mal fini.
Je pense comme vous le dîtes qu'il s'agit d'une question de société. Si l'EN est malade, la société l'est encore plus et l'EN ne peut plus suivre ces évolutions. Pas plus que le Privé d'ailleurs, il suffit de regarder ça de près.
Marc