L’inconvénient de la démocratie, telle que nous la
connaissons, est qu’il y a des votes, notamment pour choisir des « chefs »,
des listes ou des représentants, et que tout le monde ne vote pas comme nous.
Disons comme moi (mais, exceptionnellement, chacun pourra s’identifier à l’auteur
à condition qu’il ne picole pas autant). Ces divergences s’expliquent par
différents phénomènes : l’éducation et la culture de chacun, sa mentalité,
son vécu… Prenons un exemple au hasard, le « moi » ci-dessus.
Natif d’une commune de 10000 habitants en Centre Bretagne,
fils d’enseignants du public, de gauche, laïques, républicains, athées et même casseurs
de curés et j’en passe. J’ai fait ma scolarité dans le public (dans ce patelin,
ce n’est pas neutre, il y a une vraie rivalité entre les deux écoles), j’y ai
fait mes études ! Même les bistros que je fréquentais étaient tenus par
des gauchistes du même tonneau ! Tenez ! Le premier où j’ai été
vraiment habitué a été ouverts par des enfants de collègues de mes parents…
C’est ainsi que je suis devenu laïcard, bouffeur de curés, même !,
alors que la gauche actuelle préfère sucer les imams, défenseur des services
publics… et des petites entreprises. Il faut tout de même se rendre compte que
ma mère choisissait les commerces qu’elle fréquentait en fonction des établissements
scolaires où étaient les enfants des commerçants… Cela n’a pas commencé à ces
générations ! Ma grand-mère maternelle, par exemple, venait du Finistère
sud et défendait la République dans un pays bretonnant voire nationaliste avant
de finir receveuse principale de la poste du patelin de Centre-Bretagne,
territoire d’où était issu son époux.
Avoir un prince de France comme président de la République n’est
pas sérieux mais on ne peut pas toujours réfléchir quand on vient déconner dans
les blogs. Néanmoins, la question posée est celle du retour à la royauté pour
nous éviter de voter avec des andouilles et, dans cette perspective, ce n’est
pas idiot !
En revanche, les quelques princes que nous avons en stock,
bourbonnais ou orléagineux, voire bonappartementchaudistes, sont tout de même
des ramassis de fin de race, issus de de croisements incestueux. Nous ne
pouvons rouvrir le robinet. Il nous faut donc créer une nouvelle lignée. Comme
on ne peut évidemment pas faire un vote pour choisir un roi, je propose de
choisir le premier à exprimer cette idée de nouvelle lignée dans un blog illustre :
moi.
Je suis volontaire pour devenir le futur roi de France même
si mon athéisme pourrait devenir cocasse dans ce contexte. Je suis le candidat
idéal, dites-vous bien. Célibataire sans enfant, issue d’une famille éparse et
clairsemée, je ne risque pas le mariage consanguin qui pourrait enfanter de
monstres.
Il y aura bien quelques jouvencelles désirant vivre la vie
de château qui viendront se faire sauter au palais pour générer des rejetons,
héritiers légitimes d’une couronne revisitée. Voila un problème résolu.
Il faudrait peut-être réviser la Constitution en conséquence,
pour marquer la fin de l’actuelle, mais rien n’est obligatoire. Les rosbifs s’en
sortent très bien avec quelques mots écrits sur un bout de PQ il y a près d’un
millénaire.
Le roi conserverait certaines prérogatives des actuels
président, notamment la nomination du premier ministre. Je vais donc nommer
Cazeneuve pour 20 ans. Qu’il se débrouille avec les majorités à l’Assemblée. Au
fond, on nous les gonfle avec la séparation des pouvoirs mais on a tout de même
un exécutif qui dépend du « législatif ».
Je ne ratifierai que les lois qui me plaisent et je promets
de ne pas faire d’enfant à la présidente d’un groupe parlementaire de gauche.