06 mars 2025

De l'Ukraine à l'Europe

 


Nous sommes dans une grande crise internationale. En toute logique, nous sommes au pied de la troisième guerre mondiale et on est au bord d’une mort tragique au cours d’un conflit thermonucléaire. Le seul espoir qui nous reste est de crever rapidement et de ne pas mourir lentement dans d’atroces douleurs ou d’assister à un sursaut des revendications des militants de la gauche radicale.

Dans l’attente, le président Macron a parlé dans le poste mais je n’ai aucune idée de ce qu’il a dit. D’ailleurs, tout le monde cause dans tous les sens, qu’il s’agisse de personnalités politiques, de journalistes de renom ou pas ou de simples militants des réseaux sociaux. Je suis épaté par le nombre d’expert en géostratégie et, ceci, depuis le début de « la guerre en Ukraine », moi qui n’y connais rien.

Je vais donc « lire ce qu’a dit » le chef de l’Etat vu que c’est le seul à pouvoir ce que veut faire la France dans cette gabegie de missiles.

 


Je vais tout de même répéter ce que je disais en début de conflit vu que je n’ai pas varié d’un iota depuis le début même si mon expertise croit exponentiellement, un peu comme ma soif quand je fais des efforts physiques. Rarement, donc.

Je résume : on ne peut pas se permettre d’avoir un pays dirigé par une andouille envahir un pays ami d’une part par principe mais aussi pour garantir notre propre sécurité à venir. Cela étant, on ne peut pas se permettre, de risquer une escalade nucléaire ou même, plus simplement, d’envoyer nos enfants (sauf les plus chiants) mourir à un front lointain. Soyons donc prudent.

Et vous pouvez vérifier : mes quelques paragraphes en langage d’ivrogne reviennent à peu près à ce que disent les experts dont je parlais, notamment ceux qui n’ont aucune prérogative pour décider quoi que ce soit.

Ca me rappelle le conflit israélo-palestinien : « hugh ! y’a qu’à faire un système à deux états, sujet suivant s’il vous plait ? »

 


Il n’empêche qu’on ne peut que se demander si des dirigeants de très grandes puissances ne sont pas complètement siphonnées. C’est l’empereur de Chine qui doit bien rigoler en imaginant qu’on arrive à la pire situation et qu’il puisse envahir Taiwan pour rigoler et pour nous obliger à lui acheter des composants électroniques produits dans ce seul bled. C’est d’ailleurs rigolo, on ne parle plus que de la fabrication de ces puces exotiques mais on semble se foutre totalement des souhaits de la population locale…

Nos bisbilles avec l’Algérie, même si elles prouvent que nos anciens colonisés n’ont pas de reconnaissance, paraissent bien légères en comparaison.

 

En revanche, si je n’y connais rien à ces sujets, je peux tout de même donner mon avis avisé au sujet des mesures avancées par certains.

Le premier est qu’il faut que l’on arrête de vouloir ajouter des compétences en matière diplomatique ou militaire à l’Union Européenne. On peut faire un accord externe, sous une forme qu’il reste à imaginer, mais renforcer ce machin qui parait antidémocratique et plein d’une bureaucratie délirante.

Je reste un fin partisan de la construction européenne, ce qui est tout de même rare dans notre monde rempli de girouettes, mais qu’elle se limite d’une part à la libre circulation des biens et personnes, à la gestion monétaires (l’euro, hein !), voire économique, sociale et environnementale mais qu’on se mette bien dans le ciboulot que nous avons échoué à faire une Europe des nations (pour une raison au fond évidente), diplomatique et militaire.

Vous iriez confier l’intervention de nos pioupious au front aux guignols du parlement européen ? Sans compter qu’une défense européenne sans des pays, surtout le Royaume-Uni, pas membre de l’Union parait un tantinet surréaliste…

 


Ainsi, l’Europe de la défense doit être étranger à ce cirque mais, pour autant, ne pas envoyer chier l’OTAN. Il faut donc admettre qu’on a une géographie politique à géométrie variable. Débrouillez vous avec ça. On pourrait avoir des pays pas membres de l’Otan faire partie de cette nouvelle alliance, par exemple, et on n’a pas fini de se gratter les couilles pour imaginer une solution.

Le but du jeu n'est pas, ainsi, de virer l'Otan mais de faire face à l'éventualité que le chef du pays le plus puissance de ce machin soit subitement dingue, populiste, ne pense qu'aux intérêts immédiats de son pays... Ce qui ne saurait arriver...

Par contre, si on conserve l’Union Européenne et que l’on construit une « Europe de la diplomatie et des militaires réunis », il faut que l’on en finisse avec toutes les institutions qui sont l’émanation d’accords entre pays plus ou moins variés, hors cadre de l’UE. J’ai nommé le Conseil de l’Europe (à ne pas confondre avec le Conseil Européen qui est institution de l’UE) et tous les machins qui en découlent comme le Conseil Européen des Droits de l’Homme, ce fameux CEDH…

Ca commence à bien faire ! Qui va décider ce que sont officiellement les droits de l’homme si tout cela ne découle pas d’instances démocratiques aptes à décider de textes communs.

 


A contrario, il faut qu’on arrête de produire en France, des textes législatifs, n’allant pas strictement dans le même sens que les décisions extranationales comme le machin national que nous avons fait très récemment pour interdire la production et la commercialisation d’espèces de plastiques…

Et, presque par conséquent, il faut que les groupes parlementaires franchouillards arrêtent de bombarder le Parlement de textes délirants uniquement pour faire croire qu’ils traitent des sujets influents et sont importants, le tout en obligeant plus ou moins les autres groupes politiques à voter pour.

Ils auront alors plus de légitimité pour s’occuper de sujets plus importants comme la géostratégie.

Et on aura l’air moins cons.


Tous les Français ont entendu parler d'Ursula von der Leyen. Qui connait António Costa ? C'est le président du Conseil Européen. Qui connait Roberta Metsola ? C'est la présidente du Parlement européen.

Et Alain Berset ? C'est le secrétaire général du Conseil de l'Europe. Et Tiny Kox. Figurez-vous que ce brave garçon est président de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Quant à Arturs Krišjānis Kariņš, il est président du Comité des ministres dans les institutions du Conseil Européen...

Vous confierez notre défense et notre diplomatie à ces zozos ?

 

02 mars 2025

C8 et A69 : quels numéros de cirque !

 


Dans la semaine, j’ai rapidement parlé de la fermeture de C8, dans le blog, et j’ai fait en court billet au sujet de l’A69. Les deux sujets ont le point commun de réjouir une partie de la gauche mais aussi celui d’échapper totalement à mes domaines de compétences… Je n’ai, en particulier, aucune idée des problèmes d’infrastructure routière dans le sud-est de la France (à moins que ce ne soit pas à l’est, d’ailleurs, pour vous dire à quel point la géographie du coin m’intéresse) et je n’ai jamais « vraiment » regardé TPMP (je regarde moins de 10 films par an à la télé, il m’est donc arrivé d’en voir sur C8 et d’assister à la fin de l’émission phare).

Cela n’empêche pas que les andouilles continuent de donner leurs avis dans les réseaux sociaux ce qui a l’intérêt de me donner de la lecture et de me documenter à ces sujets… Ce qui me frappe est que, comme d’habitude, les militants en culotte courte ont tous une opinion tranchée et manquent totalement de recul.

 


C’est particulièrement vrai, à gauche, il me semble (mais je ne lis que peu de publication de droite). Il FAUT être pour la fermeture de C8 qui héberge une émission ostensiblement réactionnaire et populiste, propriété d’un milliardaire magnat de la presse ayant des positions politiques totalement opposées aux nôtres. Il FAUT être pour l’arrêt de travaux soutenus par un gouvernement de droite et bénéficiant, financièrement, surtout à des industriels des travaux publics bourrés de pognon.

Si je critique ce manque de recul (ou d’objectivité), et pas seulement sur ces deux dossiers, je n’ai évidemment rien contre le fait d’avoir des opinions fortes mais je regrette une argumentation qui balaie systématiquement les points de vue des autres.

 

Au sujet de C8, il me semble (c’est un euphémisme) que la vérité est que l’organise (l’Arcom qui a pris la succession du CSA) avait attribué une fréquence de la TNT à C8 en fonction d’un cahier des charges avec, notamment, des exigences de pluralité et que la chaine n’a pas respecté, malgré des rappels à l’ordre et des condamnations, ces exigences. Le « retrait » de la fréquence en est donc une conséquence logique. L’Arcom n'a pas décidé de l’arrêt de C8 pour des raisons politiques (contrairement à ce que prétendent les défenseurs de cette mesure… et les opposants). D’ailleurs l’Arcom n’a pas décidé l’arrêt de C8 mais la suppression de son émission sur les chaînes de la TNT. C8 aurait pu continuer à émettre sur d’autres canaux comme celles que l’ont reçoit par le câble, avec nos abonnements à un opérateur ou par d’autres moyens comme ce qui, au fond, représente surement l’avenir : la diffusion via une application dans la télé, comme Amazon, Netflix, Disney machin et Apple truc.

C’est donc bien le groupe Bolloré qui a décidé de l’arrêt de la chaîne et ce, probablement, parce que malgré des années d’existence, elle n’a jamais atteint son seuil de rentabilité et perdait de l’argent.

 


Avant de rentrer un peu dans le détail au sujet de l’A69, je vais rappeler ce que j’ai dit à ces deux sujets. Ils vont tous les deux énerver les opposants aux décisions qui vont encore plus ce braquer contre les institutions de l’Etat, le tribunal administratif d’un côté et les agences gouvernementales de l’autre, ce qui ne pourra que jeter les braves électeurs dans les bras du Rassemblement National. C’est un raccourci et je vous présente mes excuses mais cela rejoint ce que je disais dans un récent billet (le 20 février) : les électeurs ne vont pas se déplacer pour des candidats qui prennent de bonnes décisions (ce n’est pas pendant) mais pour voter contre ceux qui les font hurler et les privent de leurs libertés.

De regarder une émission distrayante ou de circuler comme ils le souhaitent, en l’occurrence.

 

De fait, j’ai un de mal à exprimer mon opinion au sujet de C8 contrairement à ceux qui braillent dans un sens ou dans l’autre. Le retrait de la fréquence est probablement justifié et ce n’est pas une agence gouvernementale qui a provoqué la fermeture de la chaîne mais les conséquences sur le paysage électoral français pourraient ne pas être neutre. Sans compter que la gogoche me les brise sérieusement en défendant la liberté d’expression uniquement de ceux qui sont d’accord avec eux…

 


Venons-en donc à l’A69 et à ma compréhension du sujet, comme je l’ai fait pour C8. Je suis néanmoins beaucoup moins à l’aise au sujet de cette autoroute dans la mesure où j’ai horreur de contester des décisions de justice (et je le dis souvent dans ce blog : on doit faire confiance à la justice). J’en suis au point d’espérer que les recours contre la mesure aboutiront pour pouvoir dire : on a eu raison de faire confiance à la justice… Je parlais d’objectivité, nous y voilà.

J’ai par ailleurs un goût assez peu modéré pour la construction d’infrastructures et surtout du progrès qu’elles apportent. Par exemple, je roule souvent « à partir » du Centre Bretagne et j’ai le permis de conduire depuis 40 ans, ce qui m’a permis de mesurer les gains avec les routes qui « nous traversent », notamment vers Saint Brieuc, Lorient et Vannes (pendant une époque j’habitais à Vannes et j’allais souvent à Paris, c’était l’enfer en voiture) et aussi Rennes : la quatre-voie entre la capitale régionale et les grosses villes de l’ouest, par le centre, est en cours de finalisation ce qui, par ailleurs, devrait permettre de désengorger celles contournant les trois villes que je citais.

Qu’on ne se trompe pas dans mes propos, je voyage surtout en train et en car et n’ai donc pas grand-chose à foutre de ces routes. C’est seulement mon bon sens qui parle !

 


Vers Castres et la ville de naissance de notre ancien champion cycliste national (Laurent Jalabert, je ne parle pas de Bernard Hinault qui doit aussi se réjouir du progrès des axes routiers autour de Saint Brieuc…), la construction des infrastructures a commencé à l’issue de phases d’études normale, d’enquêtes d’utilité publique, suite à la volonté d’élus. La décision de l’arrêt, par le tribunal administratif, a été prise ensuite et ne porte pas vraiment sur le fond mais sur le fait que « le projet ne répondait à aucune « raison impérative d'intérêt public majeur » justifiant de porter atteinte à l'environnement » ».

La décision est donc purement politique, sans peu de rapport avec la justice (et foutant un coup de pied au cul à la séparation des pouvoirs, en passant). On pourrait toujours négocier mais il n’en reste pas moins que c’est sans doute une première en France.

 


On pourrait étudier les arguments des partisans et des opposants mais, je me répète, je ne connais pas du tout la région. Il n’empêche que les ouvrages d’art sont construits, que les travaux de terrassements et tout ça sont déjà faits. Les dommages sur l’environnement sont déjà faits. Mais je me demande si le tribunal avait bien toutes les cartes en main. L’arrêt de l’autoroute se fera au détriment de l’activité économique dans la région concernée. Les gens vont la déserter progressivement (l’exode rural n’a pas été faits en quelques jours dans d’autres régions du pays) mais l’industrialisation de la région toulousaine et son étalement urbain vont augmenter. Je salue bien bas les gains pour l’environnement.

Ainsi, ma position n’est pas du tout tranchée mais je me demande si la justice n’a pas pris une décision à moultes tranchants (du moins si elle est confirmée). D’une part, il deviendra très difficile d’entamer de nouvelles constructions. D’autre part, il revient à n’importe quelle andouille de penser qu’elle aurait pu décider avant que les travaux soient largement engagés et que sa lenteur est préjudiciable (j’ai oublié de mentionner le pognon déjà dépensé et les braves gens qui se retrouvent au chomdu). Enfin, elle est de nature à faire vaciller les défenseurs de l’Etat de droit dans la mesure où elle se base expressément sur des critères politiques.

J’ai bien conscience de ne pas avoir repris ici les arguments des opposants mais je voulais aborder ce sujet sur un aspect qu’on voit peu.

 

Le tribunal a pris une décision qui ne devrait pas lui revenir et l’ARCOM n’a pas pris la décision qu’on lui reproche. Et la gauche l'a dans le dos mais les militants les plus radicaux se réjouissent de ces nouvelles. L'objectivité a, quant à elle, disparu.