Nous sommes dans une grande crise internationale. En toute
logique, nous sommes au pied de la troisième guerre mondiale et on est au bord
d’une mort tragique au cours d’un conflit thermonucléaire. Le seul espoir qui
nous reste est de crever rapidement et de ne pas mourir lentement dans d’atroces
douleurs ou d’assister à un sursaut des revendications des militants de la gauche
radicale.
Dans l’attente, le président Macron a parlé dans le poste
mais je n’ai aucune idée de ce qu’il a dit. D’ailleurs, tout le monde cause
dans tous les sens, qu’il s’agisse de personnalités politiques, de journalistes
de renom ou pas ou de simples militants des réseaux sociaux. Je suis épaté par
le nombre d’expert en géostratégie et, ceci, depuis le début de « la
guerre en Ukraine », moi qui n’y connais rien.
Je vais donc « lire ce qu’a dit » le chef de l’Etat
vu que c’est le seul à pouvoir ce que veut faire la France dans cette gabegie de
missiles.
Je vais tout de même répéter ce que je disais en début de
conflit vu que je n’ai pas varié d’un iota depuis le début même si mon
expertise croit exponentiellement, un peu comme ma soif quand je fais des
efforts physiques. Rarement, donc.
Je résume : on ne peut pas se permettre d’avoir un pays
dirigé par une andouille envahir un pays ami d’une part par principe mais aussi
pour garantir notre propre sécurité à venir. Cela étant, on ne peut pas se permettre,
de risquer une escalade nucléaire ou même, plus simplement, d’envoyer nos
enfants (sauf les plus chiants) mourir à un front lointain. Soyons donc
prudent.
Et vous pouvez vérifier : mes quelques paragraphes en
langage d’ivrogne reviennent à peu près à ce que disent les experts dont je
parlais, notamment ceux qui n’ont aucune prérogative pour décider quoi que ce
soit.
Ca me rappelle le conflit israélo-palestinien : « hugh ! y’a qu’à faire un système à deux états, sujet suivant s’il vous plait ? »
Il n’empêche qu’on ne peut que se demander si des dirigeants
de très grandes puissances ne sont pas complètement siphonnées. C’est l’empereur
de Chine qui doit bien rigoler en imaginant qu’on arrive à la pire situation et
qu’il puisse envahir Taiwan pour rigoler et pour nous obliger à lui acheter des
composants électroniques produits dans ce seul bled. C’est d’ailleurs rigolo,
on ne parle plus que de la fabrication de ces puces exotiques mais on semble se
foutre totalement des souhaits de la population locale…
Nos bisbilles avec l’Algérie, même si elles prouvent que nos
anciens colonisés n’ont pas de reconnaissance, paraissent bien légères en comparaison.
En revanche, si je n’y connais rien à ces sujets, je peux
tout de même donner mon avis avisé au sujet des mesures avancées par certains.
Le premier est qu’il faut que l’on arrête de vouloir ajouter
des compétences en matière diplomatique ou militaire à l’Union Européenne. On
peut faire un accord externe, sous une forme qu’il reste à imaginer, mais
renforcer ce machin qui parait antidémocratique et plein d’une bureaucratie
délirante.
Je reste un fin partisan de la construction européenne, ce
qui est tout de même rare dans notre monde rempli de girouettes, mais qu’elle
se limite d’une part à la libre circulation des biens et personnes, à la
gestion monétaires (l’euro, hein !), voire économique, sociale et
environnementale mais qu’on se mette bien dans le ciboulot que nous avons
échoué à faire une Europe des nations (pour une raison au fond évidente),
diplomatique et militaire.
Vous iriez confier l’intervention de nos pioupious au front
aux guignols du parlement européen ? Sans compter qu’une défense
européenne sans des pays, surtout le Royaume-Uni, pas membre de l’Union parait un
tantinet surréaliste…
Ainsi, l’Europe de la défense doit être étranger à ce cirque
mais, pour autant, ne pas envoyer chier l’OTAN. Il faut donc admettre qu’on a
une géographie politique à géométrie variable. Débrouillez vous avec ça. On
pourrait avoir des pays pas membres de l’Otan faire partie de cette nouvelle
alliance, par exemple, et on n’a pas fini de se gratter les couilles pour
imaginer une solution.
Le but du jeu n'est pas, ainsi, de virer l'Otan mais de faire face à l'éventualité que le chef du pays le plus puissance de ce machin soit subitement dingue, populiste, ne pense qu'aux intérêts immédiats de son pays... Ce qui ne saurait arriver...
Par contre, si on conserve l’Union Européenne et que l’on
construit une « Europe de la diplomatie et des militaires réunis »,
il faut que l’on en finisse avec toutes les institutions qui sont l’émanation d’accords
entre pays plus ou moins variés, hors cadre de l’UE. J’ai nommé le Conseil de l’Europe
(à ne pas confondre avec le Conseil Européen qui est institution de l’UE) et
tous les machins qui en découlent comme le Conseil Européen des Droits de l’Homme,
ce fameux CEDH…
Ca commence à bien faire ! Qui va décider ce que sont officiellement
les droits de l’homme si tout cela ne découle pas d’instances démocratiques aptes
à décider de textes communs.
A contrario, il faut qu’on arrête de produire en France, des
textes législatifs, n’allant pas strictement dans le même sens que les
décisions extranationales comme le machin national que nous avons fait très récemment
pour interdire la production et la commercialisation d’espèces de plastiques…
Et, presque par conséquent, il faut que les groupes
parlementaires franchouillards arrêtent de bombarder le Parlement de textes
délirants uniquement pour faire croire qu’ils traitent des sujets influents et
sont importants, le tout en obligeant plus ou moins les autres groupes
politiques à voter pour.
Ils auront alors plus de légitimité pour s’occuper de sujets
plus importants comme la géostratégie.
Et on aura l’air moins cons.
Tous les Français ont entendu parler d'Ursula von der Leyen. Qui connait António Costa ? C'est le président du Conseil Européen. Qui connait Roberta Metsola ? C'est la présidente du Parlement européen.
Et Alain Berset ? C'est le secrétaire général du Conseil de l'Europe. Et Tiny Kox. Figurez-vous que ce brave garçon est président de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Quant à Arturs Krišjānis Kariņš, il est président du Comité des ministres dans les institutions du Conseil Européen...
Vous confierez notre défense et notre diplomatie à ces zozos ?