07 avril 2025

A gauche, l'enseignement des derniers sondages pour 2027 !

 


Outre les trumperies, l’actualité politique de la semaine dernière a été dominée par « l’affaire Le Pen ». Un sondage pour les présidentielles de 2027 est sort et le premier tour est largement dominé par la dame, voire par le chef de son parti si son inéligibilité est confirmée. L’ensemble des candidats de « la droite dure » recueillant un peu moins de 45%, la probabilité que le prochain président soit issu de ses rangs est très forte. Les médiocres manifestation de la gauche gnangnan n’y feront pas grand-chose… Le signal passé est d’ailleurs très mauvais : la gogoche manifeste contre l’extrême-droite pendant que cette dernière se bat pour son existence…

Toujours est-il que parmi les ineffables insoumis commentateurs des sondages, j’en ai vu un qui dit que ceux de 2017 et 2022 avait largement minimisé les scores de Jean-Luc Mélenchon et que ceux de cette année lui laisse donc une large possibilité de victoire. Laissons à ce garçon la possibilité de se faire du bien, il n’y a pas de mal à ça…

 

Il n’empêche que l’on dit souvent, à raison, que les sondages faits deux ans à l’avance n’ont aucune signification. Effectivement, en 2015, aucun sondeur n’aurait pensé à « tester » Fillon, Hamon et Macron, pourtant finalement les deux premiers candidats des partis qui se partagent le pouvoir depuis si longtemps et celui qui finira par être élu. De même, en 2020, personne n’aurait vraiment songé à Hidalgo et Pécresse. Et pourtant… Elles représentaient les deux grands partis historiques (et ont fini par faire des scores dérisoires). On peut multiplier les exemples : en 2010, personne n’aurait parié sur Hollande (à part lui) comme futur candidat du PS puis comme vainqueur. Et ainsi du suite…

Il y a quand même des exceptions. Par exemple, début 1986, les instituts de sondages avaient trouvé le tiercé dans l’ordre. Ca ressemble tout de même un peu au hasard. J’ai en mémoire, une période agitée pour la gauche qui a perdu, assez largement, les législatives de mars. On ne voyait pas Mitterrand réélu. Mais on a eu, ensuite « la droite la plus bête du monde » qui a fait le travail…

On peut étudier chacun ses scrutins…

 


Alors, quels enseignements tirer des derniers sondages ? Rassurez-vous, je n’en vois pas beaucoup, sauf un, peut-être, histoire de ne pas trop vous avoir fait perdre de temps.

Quels sont les résultats ?

Fabien Roussel est autour de 5 points. Jean-Luc Mélenchon vers 10 ou 11. Pour le PS, on aurait soit Olivier Faure vers 5, soit François Hollande vers 6, soit André Glucksmann (qui n’est pas au PS…) à un peu plus de 10. Marine Tondelier pourrait être autour de 5. Côté Ensemble, on aurait Gabriel Attal vers 18 et Edouard Philippe vers 24. Chez LR, on trouve Laurent Wauquiez à 4 et Bruno Retailleau à 10. Enfin, à la droite de la droite, on trouve Marine Le Pen et Jordan Bardella par loin de 35. Je n’ai pas parlé d’Eric Zemmour et de Nicolas Dupont-Aignan qui, à eux deux, flirtent avec les 7.

Mes lecteurs l’auront compris : je ne souhaite pas l’élection de Jean-Luc Mélenchon. Je voterai peut-être pour lui s’il est opposé au second tour à un candidat proche du RN. Ce n’est même pas sûr. Je ne vois plus trop pourquoi qu’irais voter pour un lascar dont les troupes me considèrent souvent comme un facho alors qu’on m’appellerait à voter pour lui, pour éviter les fachos au pouvoir, avec une forme de front républicain.

Il faudrait arrêter de nous prendre pour des cons, franchement. On va dire qu’il peut encore changer…

 

En fait, il y a tant d’incertitudes à gauche que seul le Parti Socialiste m’intéresse un peu mais uniquement parce qu’il y a un congrès dans deux mois… Les grandes manœuvres sont lancées ! Les principaux cadres se livrent à la rédaction de contributions qui devraient fusionner en contributions, présentées au vote des adhérents, parallèlement à la désignation du premier secrétaire. En gros. De toute manière, quand on n’est pas au parti, on n’y comprend pas grand-chose. Même les nuances entre les contributions nous échappent.

Olivier Faure et François Hollande ne sont pas, aujourd’hui, en position de faire un score appréciable (mais tout peu changer). Il nous faudrait donc une motion et un premier secrétaire qui pousseraient à la nomination, comme candidat, d’une personnalité issue du centre gauche. A ce jour, mais seulement à ce jour, on ne voit que Raphaël Glucksmann. Au fond, si 10% des électeurs se disent prêts à voter pour lui maintenant, il est probable qu’ils soient toujours « volontaires » en 2027. A propos de volontaires, on ne sait pas si Glucksmann le sera…

 

Advienne que pourra. Le candidat sera désigné fin 2026, je suppose. Que l’on vote pour des candidatures assez ouvertes. Par contre, je ne sais pas s’il faut organiser des primaires. Celles pour 2007, 2017 et 2022 furent désastreuses. Peut-être, justement, parce que les sympathisants votent en fonction des sondages (je ne suis pas à une contradiction près).

Advienne que pourra, disais-je ! J’en suis à un PS qui pourrait arriver à 10% « naturellement » mais quel est le but ? Le gain de la présidentielle, évidemment ! Mais aussi l’élimination du candidat du RN. Le retour du centre gauche dans les trois premiers pôles politiques de notre pays (donc avant Jean-Luc Mélenchon, aussi pour mettre fin à l’espèce d’hégémonie de LFI sur la gauche).

Quand la victoire semble lointaine, c’est important de rappeler les différents objectifs tant les insoumis n’ont comme but sincère que d’arriver troisièmes en poussant, avec eux, toute la gauche en dehors du camp républicain.

L’enjeu du congrès du PS est donc là : prendre la ferme décision ne plus suivre une formation politique qui a tourné le dos à une partie de nos valeurs même si nous avons une ligner politique, écologique, sociale (et tout ce que vous voulez) pas trop éloignée.

 

Advienne que pourra, crois-je avoir dit. Vu qu’on ne sait pas ce qui pourrait arriver d’ici la désignation d’un candidat. Edouard Philippe sera-t-il en mesure d’être candidat compte tenu des casseroles qu’il a potentiellement aux fesses ? Bruno Retailleau ne finira-t-il pas par lasser les électeurs de droite et par passer pour un Nicolas Sarkozy en puissance ou en impuissance ? L’extrême-droite chutera-t-elle dans les sondages (comme elle l’a fait entre 2015 et 2017 et entre 2020 et 2022) ? DSK sera-t-il enfoncé par la police newyorkaise ? Benoit Hamon sera-t-il toujours incapable de mener une campagne ? Lionel Jospin loupera-t-il son entrée en campagne et les accords avec les cadres de gauche ? Michel Rocard sera-t-il bouffé par François Mitterrand ?

On ne peut donc que rêver à un scénario idéal, qui ne pourra être choisi, à ce jour que par le congrès du PS. Admettre que le choix du candidat est ouvert et ne portera pas que sur un de ces membres ? Espérer que les cocos et les écolos soient sur une ligne proche (halte à LFI !) et donc laisser une vraie ouverture à… cette ouverture ? Tout faire pour que le centre gauche passé à droite en pensant être au centre revienne vers nous ?

 

Roussel+Tondelier+Glucksmann+les centristes de gauche, ça peut nous faire un 20%. C’est peu, au fond, comparé aux scores de Ségolène Royal ou de François Hollande.

 

Je n’ai pas fini des faire des billets de blog politique, moi !

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