En salle

22 avril 2025

L'IA va faire exploser le monde du travail et tout le monde se tourne les pouces

 


Dans un récent billet, Denis évoque « l’Intelligence Artificielle générative » et je partage à peu près ses propos. Il y a une phrase en particulier qui me plait bien : « Je ne me suis jamais servi – et ne servirai jamais – de l’IA générative pour une assistance à la rédaction de mes articles de blog. » C’est pareil pour moi. Je fais des billets de blog pour le plaisir (et en me foutant du nombre de lecteurs car, de toute manière, les blogs politiques sont encore morts !) pour donner mon avis. Je ne suis pas sûr qu’une IA puisse retranscrire les méandres de mon cerveau.

Comme tout le monde, j’ai fait quelques essais avec ChatGPT pour découvrir et rigoler. D’ailleurs, beaucoup ne voient cela que comme un jeu ou, au « pire », un truc pour aider les étudiants (oups… pour leur permettre de tricher) mais je déplore qu’on ne parle pas assez des impacts !

Nous avons encore des politiciens de droite, le premier ministre en tête, qui nous a encore dit qu’il fallait travailler plus. A ce sujet, l’INA a diffusé une vidéo avec des politiciens (pas que de droite…) nous expliquant depuis près de 50 ans qu’il faut travailler plus. C’est de la pure folie !

 


Il y a encore quelques années, on constatait que les progrès technologiques permettaient de remplacer la main d’œuvre par des espèces de robots. L’exemple le plus cité, je pense, tourne autour des caissières de supermarché. Heureusement que les caddies ne passent pas dans les espaces dédiées aux caisses automatiques, cela permet de limiter ce que certains considèrent comme un désastre, comme si le désastre n’était plutôt de voir des braves dames passer des journées entières à prendre des trucs sur un tapis roulant puis à les passer devant un lecteur de codes-barres avant de les reposer sur un autre tapis…

On voit des militants en culotes courtes déclarer qu’ils vont boycotter, s’en foutant de la souffrance des salariés. Moi, au moins, je me fais livrer mes courses : ça crée de l’emploi. Ils nous expliquent que les robots créent du chômage mais comme disait Coluche (à peu près à l’époque où, Raymond Barre – dans la vidéo ci-dessus – expliquait qu’il fallait travailler plus) : ce n’est pas du travail qu’on veut mais du pognon.

Aucun politique de premier plan n’a osé mettre sur le tapis la nécessité de transformer la production, de mieux répartir les richesses créées… sauf peut-être Benoit Hamon dans sa campagne de 2017 (dont on se rappelle les résultats) mais maladroitement. Nous avons des gauchistes qui expliquant que le revenu universel est une connerie voulue par les libéraux et les libéraux qui n’en veulent plus. C’est une espèce de folie.

 


Avec l’IA, qui n’est autre qu’une forme de robotisation des activités cérébrales, le processus s’accélère. En quelques années, on a vu d’autres métiers disparaitre, bien plus facilement (déployer des caisses automatiques n’est pas simple mais mettre à disposition des logiciels de traduction sur le web est plus aisé), l’exemple le plus cité est celui des traducteurs (on constate tous que les applications, notamment Google, sont plus efficaces).

Il y a quelques années, on parlait beaucoup des voitures à conduite automatique. On voyait cela un peu comme un jouet sans se rendre compte des résultats. D’ici quelques années, les chauffeurs professionnels (taxis, VTC…) seront supprimés, tout comme, d’ailleurs les chauffeurs routiers. On imagine de nouveaux métiers, ou des métiers renforcés comme des ambulanciers (il faut bien foutre les malades dans les bagnoles), les « caristes » (les camions ne vont pas se charger ou décharger tous seuls, au moins dans un premier temps).

On voit dans TikTok des vidéos d’imprimantes 3D géantes (ou des trucs qui y ressemblent) construisant des maisons en quelques jours. On peut multiplier les exemples.

 


Mais on ne voit pas que ces quelques transformations vont avoir un impact sur le travail et qu’elles vont se multiplier. On parle, en médecine, de téléconsultation mais les vrais changements ne sont pas là : les professionnels de l’imagerie médicale vont disparaitre car des logiciels diagnostiqueront mieux et plus rapidement qu’eux nos affreux cancers et montrer tout cela aux toubibs. Un de ces jours, ils détermineront automatique les meilleurs traitements possibles et court-circuiteront les oncologues ! On se dit qu’il faudra toujours des radiologues pour accompagner les gens dans les scanners mais, un jour, on aura des dispositifs individuels que l’on passera sur notre corps de la maison (n’oublions pas de fermer les fenêtres pour ne pas faire bander les voisins)…

Dans cinq ans ou dans dix ans, tout un pan de la médecine aura disparu !

 


Chacun peut imaginer les transformations pour les métiers qui ne sont pas les siens. Je n’ai rien à voir avec la radiologie (mais j’ai passé pas mal de temps dans les hôpitaux ces trois dernières années), je n’ai aucune relation avec la traduction (sauf qu’il me faut bien, parfois, comprendre des mails ou des documentations en anglais, voire, plus rarement, écrire moi-même dans l’idiome rosbif)… On songe parfois à d’autres métiers, comme ceux des juristes, des comptables… J’ai lu un article au sujet de l’IA dans l’Education (les affreux gauchistes défendent l’égalité et le collège unique mais l’IA pourrait adapter l’enseignement au niveau de chaque élève).

Je travaille moi-même « dans » les distributeurs de billets. On évoque parfois la fin des espèces (on en est loin, il y a même des volontés politiques de les maintenir, mais la baisse du nombre de machines est réelle) et cela n’a pas grand-chose à voir avec l’IA. Au moins, je tiendrai jusqu’à la retraite (et sans doute celle de mes jeunes collègues). Dans l’attente, il faut bien maintenir le matériel et toute sa mécanique, continuer l’approvisionnement en fonds…

 


Les politiciens expliquent souvent qu’il faut travailler plus. Que cela soit pour financer les retraites, pour lutter contre les déficits (budgétaire, commercial…).

Tant qu’ils ne prennent pas en compte les progrès technologiques et, en particulier, ceux liés à l’IA, c’est une faute grave.

Et les geeks qui considèrent ces machins comme des jeux sont largement aussi coupable.

 

Laissez-moi pourtant rêver à un monde sans travail ou avec des métiers utiles.

17 commentaires:

  1. J'ai personnellement utilisé l'IA (Claude ) pour mon projet d'application IOS , je lui ai donné un cahiers des charges et des contraintes précises aussi : me developer des fonctions (des librairies) que je peux utiliser comme je veux ailleurs, pour évoluer de mon coté .Et lors du développement de ça, rien n'a jamais fonctionné du premier coup : ça ne se compilait pas, ou alors l'IA utilisait des trucs qui avaient 5 ans de retard. A chaque fois, je l"'ai corrigé et elle a repris son chemin. Elle a vite compris que je concevait une appli sur la prévision de la pollution, et des pollens. A un moment elle m'a proposé des services (oui) à rajouter à l'appli, des fonctionnalités pensées :2/3 étaient juste le reste pouvant violer le RGPD ce que je lui ai dit. Elle a fait 50% du tout (les fonctions de base), moi le reste et je passe mon temps à corriger ses défauts et à trouver des bugs dans ces fonctions de base. On me dira que là j'ai volé le travail d'un dévelopeur (ah mince j'en suis un) que j'aurai pu payer pour faire ça.Cf le discours des dessinateurs (de gauche) en colère contre les IA. Tout ça est un outil, j'ai commencé à develloper dans les années 90 sur des machines unix avec Emacs un outil de gestion de texte "avancé" pour l'époque. Désormais j'ai des outils qui me suggèrent du code sur mon Mac : s'il voit que j'ai fait 3 déclarations de variables sur un jeu de données, il va me suggerer les suivantes . Il analyse mon contexte pour me proposer du code : j"'ava

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    1. je suis donc témoin d'une chose : le PROGRES. les machines peuvent penser à ma place dans certains contextes, et avec des limites connues et parfois des erreurs bloquantes ou pas. C'est parfois impressionnant et on voit des neuneus se lancer dans des projets importants avec juste l'IA et sans compétences de prog/admin réseau. Cherchez "Vibe coding" dans Threads par exemple. Ce progrès est du même ordre que l'irruption de l'informatique dans la société, ou de l'imprimerie il y a quelques siècles . Comme tu l'as dit Nicolas, cette IA et le machine learning vont aider le travail des personnels de soin et de nombreux autres métiers. C'est le plus souvent du machine learning que de l'IA pure.

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    2. Ce n'est pas encore parfaitement au point (tout comme Blogger et l'identification des rédacteurs de commentaires quand ils sont tauliers de blog mais c'est un autre sujet) mais il ne faut pas oublier les progrès à venir.

      Les clowns de gauche qui critiquent l'IA n'ont rien compris à la marche de la société (mais ils préfèrent sucer les imams pour récupérer des électeurs, ils se pensent sûrement progressistes).

      Pour les professionnels de santé, l'IA ne va pas qu'aider le travail des personnels de soin mais remplacer un tas de petites mains.

      Tu fais une distinction entre l'IA et le machin learning. J'ai connu un type qui prétendait que au fond, tout ça n'est que de l'algorithmique... Peu importent les distinctions que l'on peut faire. C'est l'IA qui impressionne aujourd'hui avec des progrès en perpétuelle "accélération de croissance". Et c'est ce qui va nous foutre dans la merde si on n'essaie pas d'en profiter autrement qu'en interdisant des étudiants de l'utiliser pour leurs mémoires alors que, de toute manière, les métiers qu'ils préparent vont disparaitre avant qu'ils ne finissent leurs études.

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    3. Disparaitre ou tout simplement s'adapter , comme les comptables qui sont passé du crayon/gomme au logiciel. Et il y a toujours des comptables. Seront-ils remplacés par l'IA ? surement dans des décennies. Après les clowns de gauche y'en a même dans les chercheurs : Charlie Hebdo a fait un article la dessus et parle d'une pétition contre l'IA, la recherche fondamentale sur les atomes et j'en passe , je l'ai commenté dans blueSky : un LFI m'a sauté dessus et comparé à Trump , ils sont cinglés.

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    4. Le nombre de comptable a déjà baissé mais a profité de l'amélioration des normes... et des contrôles qui vont avec. Avec l'automatisation de la prise en compte des factures, des rapprochements bancaires... leur boulot va encore diminuer. C'est plus l'algorithmique, pour l'instant, mais l'IA va accélérer le processus, probablement.

      Oui, la gauche radicale est devenue progressivement antiscience...

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  2. Bayrou c'est un mec qu'a jamais travaillé de sa vie. C'est un pur branleur, c'est normal qu'il demande aux autres de le faire. Pour l'IA, j'ai entendu un type intéressant ce matin qui racontait en substance, que cette merde innommable bouffait tellement d'énergie qu'elle coutera bientôt plus d'argent qu'elle ne rapporte à ses exploitants, par conséquent, ils prétend qu'elle disparaitra faute de rendement commercial. Les branlitos des starter packs de mes burnes pourront aller se lécher l'oigne ailleurs. capthaka.

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    1. Pour Bayrou, oui... Pour l'IA, il faut se méfier des rumeurs et de la propagande des opposants. Donc, il faut voir ! L'économie du web gratuite a, de toute manière, des limites. Par contre, quand l'IA aura une vraie utilisation commerciale, le rendement pourra être trouvé.

      Mais, comme je le dis à Ronald (et même si c'est un peu technique), il y a une différence entre l'IA générative, le machine learning et l'algorithmique. L'IA pourra aussi servir au développements d'applications sans IA... En outre, on a déjà des applications basées en partie sur l'IA (pas générative, celle qui consomme beaucoup)... Tout sera progressif !

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  3. Oui, être de gauche, c'est vouloir la réduction du temps de travail et la redistribution des gains de productivité.

    Denis.

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    1. Ben oui... Faudra expliquer ça aux gauchistes qui font des manifestations contre...

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  4. Je lis vos positions sur l'IA dans le monde du travail avec intérêt, et notamment sur le progrès social.
    Je vis dans un milieu semi-rural. Le supermarché du coin, ancien Géant Casino, est surdimensionné, a failli fermer et est loin d'être sauvé. Il y a bien 25 caisses, mais seulement une ou deux ouvertes, avec deux ou trois automatiques. Vous parlez de progrès social et des "braves dames" qui passent leur journée à un travail abrutissant. L'argument est entendable. Cependant leur boulot est ou va être supprimé. Dans une région où il n'y en aura pas d'autre. Aussi je ne sais pas trop quoi penser : nous ne sommes pas à l'avant-veille d'un revenu universel, et pour ces personnes, à terme, c'est la précarité.
    Vous évoquez au détour d'une phrase la triche chez les étudiants. Je dirai que l'impact est nettement plus grave chez les plus jeunes, notamment les collégiens, et surtout chez "les plus fragiles" selon l'expression consacrée. Ceux livrés à eux-mêmes. Ceux qui se gavent de RS, et dont les connaissances scolaires ont eu une évolution inversement proportionnelle au progrès technologique.
    L'IA m'intéresse pour mon travail d'enseignant, mais m'inquiète pour ces élèves qu'on oublie systématiquement. Tout cela aura un impact fort sur la société. A quel type de travail auront-ils accès ? Où est le progrès social ?
    Marc

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    1. Ce qui provoque la "prochaine fermeture" du supermarché est plus le fait que les clients ne viennent plus que des caisses automatiques, je pense. Je ne milite pas spécialement pour le revenu universel mais contre les imbéciles de politiciens qui ne prennent pas en compte l'évolution probable du monde du travail. On a reproché à Hamon sa campagne de 2017 (et je me compte dans le "on") mais il est le seul type issu d'un grand parti à avoir mis le sujet sur la table.

      Est-ce bien l'IA qui a un impact sur les plus fragile ?

      Je ne sais pas quels travaux seront possibles dans cinq ans alors je ne sais pas à quel travail ils auront accès. Je suppose que les métiers plus ou moins manuels seront toujours disponibles et que les secteurs en "devenir" sont plus liés au service à la personne (jardinier, dame de compagnie pour les vieux et j'en passe) : ces élèves qu'on oublie aujourd'hui y auront tout autant accès que les autres vu que ce n'est pas spécialement la formation qui compte (pas besoin de faire bac plus cinq pour tondre la pelouse et la patience et la gentillesse compte bien plus que les études pour s'occuper de vieux). Par ailleurs, il faut arrêter de voir l'école comme un tremplin pour des futurs métiers ou alors il faut remettre en cause, carrément, la sélection en université... La connaissance de l'histoire géographie, au fond, est aussi utile pour un maçon que pour un médecin...

      Enfin, il faut rester optimiste. L'IA permettra peut-être d'adapter l'enseignement aux difficultés de chacun des élèves en difficulté et c'est du progrès social vu sous cet angle (ce qui n'empêche pas les inconvénients, hein !).

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  5. Sur la "prochaine fermeture" du supermarché, je suis d'accord, même il s'agit surtout d'une question de désertification, de grosse agglomération (Toulouse) qui bouffe tout. Mais pour moi, le progrès technologique profite surtout aux grosses agglomérations et aux CSP+. Et je pense juste aux conséquences locales, à un cercle vicieux.
    Pour Hamon et son revenu universel, même s'il avait de vrais arguments, cela va à l'encontre de tout ce qui a pu m'être dit depuis l'enfance. La valeur du travail, tout ça. Des principes très éloignés de pas mal de mes élèves. Et je ne le leur reproche pas.
    Pour l'impact de l'IA sur les plus fragiles, je dirais oui, sans hésiter. C'est le problème du professeur qui a le nez sur les difficultés, qui manque de recul, mais qui "ressent" ces réels problèmes avant qu'ils n'"infusent" dans la société. Mais selon moi, ce n'est pas plus la question de l'IA que du reste. Sur le numérique au sens large par ex, le niveau des collégiens s'est effondré en peu de temps. Plus qu'en français et en maths, c'est dire...
    Pour ce qui est des métiers manuels, une majorité de mes élèves préfèrent envisager des métiers dans la vente que… dans la plomberie. Question d'image, de mode. Pourtant "mon" plombier a de meilleurs revenus que moi et mon bac+4. Et chaque fois que je contacte une aide par téléphone, je préfèrerais avoir au bout du fil un technicien qu'un vendeur.
    Sur la formation, je suis d'accord sur patience et gentillesse. Mais quand je vois ma mère en EHPAD, et les employées qui envisageaient en 3ème faire carrière avec des enfants, il leur faut serrer les dents pour garder patience et gentillesse dans un tel contexte.
    Pour l'adaptation de l'enseignement aux difficultés de chacun, je n'y crois pas. Il y a eu beaucoup d'efforts et de progrès dans ma discipline (les mathématiques) ces dernières années avant l'IA, avec par ex l'"aléatoirisation" de la création de documents. Avec la mise en ligne de documents auto-corrigés. Tout cela est étudié… et ne marche pas. Il faut de l'humain. Un professeur qui s'assied à côté du gosse pour le faire travailler. Ce qui n'arrive quasiment jamais.
    En résumé : je trouve l'IA enthousiasmante sur le plan intellectuel, mais inquiétante sur le plan de la formation des générations futures. Et il me semble indispensable de se poser des questions sur la formation initiale autant que sur le monde du travail.
    Marc

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    1. Premier paragraphe : on est OK même si ce n'est pas directement lié au progrès technologiques le fait que les gros hypers dans les grandes villes sont moins chers et plus pratiques (on y trouve tout).

      Deuxième (Hamon) : ben oui, mais c'est une erreur historique, notamment de la gauche, de ne pas avoir inisté sur le fait que c'était inéluctable d'avoir une baisse du travail.

      Pour les métiers manuels, oui. On devient trop habitués aux revenus faciles et ça ne va pas en s'arrangeant. Je pense aux influenceurs, par exemple... C'est logique qu'un môme qui voit un lascar gagné du pognon en faisant le zouave derrière une caméra, ça lui donne des idées. Mais aussi toutes les années pendant lesquels les métiers manuels ont été défavorisés par les politiciens qui ont fait la promotion de l'accessibilité pour tous au bac. En oubliant de dire qu'il s'agissait des bacs pro en chemin. Pourtant un gamin doit comprendre qu'il a plus de chance de gagner du pognon en devenant plombier que comptable...

      Je sais ce que c'est de s'occuper des vieux (j'ai vu les maisons de retraite de ma mère).

      Pour l'adaptation à l'enseignement, on est au tout début d'une croissance rapide des possibilités des outils (le sujet m'intéresse, mon père était pionnier, il y a plus de 40 ans). Pour l'accompagnement par l'humain, on est d'accord.

      On ne peut pas se poser trop de question sur la formation initiale car on ne sait pas comment évolueront les métiers. Donc la formation des élèves (pour la "culture générale", pas le boulot) n'est pas à mélanger avec le reste du sujet.

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  6. Je reviens à votre post : je suis médecin et j’utilise l'IA "grand public" de manière "clandestine" en lui décrivant certains cas et en échangeant avec elle ensuite ; en quelques minutes ChatGPT m'aide dans ma réflexion (au début il dit n'importe quoi avec le ton assuré d'un vrai médecin certifié par l'Université). Après une dizaine de minutes il formule des hypothèses qu'il est capable d'argumenter, et ces hypothèses sont tout aussi plausibles que les miennes : et je suis pédopsychiatre, c'est a dire que j'exerce dans une spécialité qui semble à priori une des les plus rebelles à l'IA.
    Le problème, c'est que cela ne fonctionne bien, en tout cas pour l'instant, que si l'on nourrit la bête ; je ne suis pas sur que le système de soins choisira dans l'avenir de maintenir face à l'IA une intelligence humaine qui puisse lui répondre.

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    1. J'ai publié ce commentaire qui n'est pas signé parce qu'il est intéressant mais j'ai oublié de lui répondre.

      Tout le problème est là. L'IA n'est pas encore au point mais s'améliore et deviendra fiable dans quelques temps, même dans des secteurs plus ou moins confidentiels... Et progressivement, on n'aura plus besoin de maintenir des hommes en face (je crois que la relation client restera importante pour l'accueil des malades mais que les soins seront réservés aux machins).

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  7. "On ne peut pas se poser trop de question sur la formation initiale car on ne sait pas comment évolueront les métiers."
    J'aurais dit un peu l'inverse, mais c'est du détail. Les enquêtes sur l'inadaptation de bon nombre de jeunes dans l'entreprise ne manquent pas, et c'est un phénomène de fond.
    Je suis d'accord sur tout le reste.
    Marc

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    1. Je ne sais pas si c'est un détail. Certes, c'est important qu'on maitrise l'avenir et donc la formation des jeunes mais la vérité qu'on ne maitrise pas l'avenir, notamment (et par exemple), les progrès technologiques qui viendront de l'étranger.

      Par contre, ce qu'on peut faire, effectivement, c'est préparer l'adaptation (j'allais dire l'adaptabilité) des jeunes au monde de l'entreprise. Pour prendre un exemple un peu ancien : moi. Je bosse dans un secteur (l'informatique) où il y a de brillants ingénieurs mais ils n'ont pas été préparés pour bosser dans des entreprises. Ils sont par exemple incapable de pondre des mails en français ce qui a été un frein pour leur carrière...

      Mais ce défaut pourra être corrigé par l'IA...

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