Dans mon avant-dernier billet, j’évoquais la préparation du congrès
du Parti Socialiste et exprimais deux impératifs pour la prochaine
présidentielle : rompre avec « le style LFI » et se préparer à
ne pas faire de primaire pour la désignation du candidat et à se préparer à en
choisir un en dehors du parti.
Il convient aujourd’hui (ou pas) d’approfondir ces points brièvement.
Les deux seules primaires qui aient fonctionné, en 2007 et 2012, c’est-à-dire au
bout desquelles le candidat du PS a fait un beau score au premier tour, étaient
avec des personnalités à forte notoriété (Royal, DSK, Fabius, Aubry, Hollande…)
et de tels énergumènes ne sont plus vraiment disponibles. A ce jour, à gauche,
il semble qu’il n’y ait que deux candidats aptes à dépasser les 10%, Mélenchon
et Glucksmann, et comme on veut se débarrasser du style LFI, il n’en reste plus
qu’un ! Et aucun des deux n’est pas au PS, ni même d’autres types que l’on
pourrait voir, comme Ruffin (je parlais de Glucksmann mais il faut voir comment
tout en chacun évoluera d’ici dix-huit mois).
Je ne vais pas insister sur les raisons qui pourraient conduire
à la nécessité de ce débarras pour ne faire de la peine à personne sauf une :
il faut être un sacré utopiste pour penser qu’une majorité de français pourrait
préférer un type de la gauche radicale dans une élection, surtout si le type en
question est Méluche en personne, personnage clivant (pour être poli :
diviseur et repoussant seraient plus adaptés) ! C’est un fait. J’ai un
profond respect pour les militants. Moi-même j’ai voté Roussel la dernière fois
mais je n’ai jamais pensé qu’il pouvait être élu !
Aussi, j’observe les contributions en vue du congrès et,
comme a l’occasion des précédents, j’ai parfois du mal à comprendre les
différences entre les textes et regrette beaucoup que les protagonistes ne se
mettent pas d’accord sur les deux principes que j’évoquais, au sein d’un parti
dont certains oublient qu’il a tout de même le plus grand nombre d’élu, à
gauche, dans tout le pays (même si les scores aux élections d’importance
nationale sont décevants).
Il faut lire les contributions au sein du PS. Je suis tombé
sur une, l’autre jour, à propos du
voile dans le sport (donc un peu en marge des enjeux de la présidentielle,
un peu seulement) qui m’a paru plaisante parce qu’aboutissant à la même
conclusion que moi : il ne faut pas de loi et ça commence à bien faire tous
ces crétins de droite qui jouent avec l’islamophobie et donc, en fait, le racisme
pour valoriser leurs conneries. En revanche, le texte est tortueux, alambiqué
et visiblement réservé à une certaine élite parmi les militants : des
gugusses spécialisés dans la lecture des âneries des chefs.
Le texte est une attaque de la droite et on a la furieuse
impression que c’est ce qui leur fait aboutir à la conclusion. Ils ajoutent des
arguments comme des études sociologiques et démontrent presque que leur
position est dictée par la science. C’est grotesque. C’est même écrit en
majuscules : « VOILE DANS LE SPORT ET ENTRISME RELIGIEUX : LES
RAISONS DU PORTAGE POLITIQUE D’UNE MESURE SCIENTIFIQUEMENT INFONDÉE ». Je
vous laisse tout lire (si vous voulez, hein !) et en viens à la phase en
majuscules quelques lignes après : « L’INTERDICTION DU PORT DU VOILE
DANS LES COMPÉTITIONS SPORTIVE : UN CHEVAL DE TROIE À DÉFAIRE ».
Ils sont fous, en fait ! Le cheval de Troie à défaire n’est
pas une loi mais l’entrisme des islamistes dans tous les cercles de la société.
Ils ne pensent qu’à un cheval de Troie que serait une loi qui permettrait d’en
faire d’autres. Ou quelque chose comme ça.
Comme disait un copain, « il n’y a pas à tortiller du
cul pour chier droit ». Je suis contre cette loi car elle ne changera rien
(vous connaissez beaucoup de femmes voilées qui revendiquent la pratique d’une
activité sportive ?) et qu’il revient aux fédérations sportives de gérer
ça. Par contre, elle est stigmatisante, comme on dit, et si des jeunes filles
veulent mettre des scaphandres pour faire des courses de natation, ce n’est pas
notre problème.
Il y a tout de mêmes beaucoup de tartuffes qui agitent leurs
joufflus au sein du parti !
Il serait temps que ces grands hommes pensent à l’avenir de
la France et du pays, qui passe par leur congrès avec le vote de valeureux
militants. On a l’impression que le PS ne veut plus penser à un programme, à un
projet de société. Vous avez vu les actualités du début de semaine ! On
voit ces grands penseurs de droite, dans la lignée de Bayrou, qui nous
expliquent qu’il faut travailler plus (rappelons-nous que c’était le programme
de Sarkozy en 2007) mais il n’y a pas personne, à gauche, pour rappeler que c’est
une aberration compte tenu des progrès technologiques, comme ceux fulgurants de
l’IA qui va permettre de supprimer un paquet de métier !
Les enjeux sont connus, pourtant ! Il faut réindustrialiser
la France à coups de pieds dans le cul tout en pensant au partage des revenus
rendus nécessaires par les gains de productivité. La réindustrialisation est
nécessaire pour réduire nos déficits mais on sait très bien que la nécessité de
construire des usines sera surtout poussée par celle de réduire les coûts des
entreprises (plein d’urine, un violon ne fait plus de son) ce qui ne se fera
pas en multipliant les coûts de main d’œuvre… De joli paradoxes à traiter et je
crois qu’un parti digne de ce nom à mieux à faire que de chercher des arguments
scientifiques à la con pour lutter contre une loi grotesque et insufflée par la
droite.
Qui est mieux placé que le PS pour se faire, ce parti qui a
fait le partage du travail, les avancées sociales diverses mais aussi, plus
récemment, un rééquilibrage des impôts au bénéfice des salariés et a lancé une baisse
durable du chômage en privilégiant les entreprises françaises ?
Et pendant ce temps, on semble avoir une bataille de quiche
pour la tête d’un parti qui risque bien de disparaitre faute d’idées…
Tu n'es pas très charitable avec le PS en ressortant les momies du parti pour illustrer ton propos. Il y a de nouvelles têtes et même les meufs de la nouvelle génération sont bonnes contrairement à Titine et Ségo. Faute d'espoir, ce sera joli à regarder au moment des grands meetings si elles mettent des jupes. Au fait, je ne savais pas que DSK avait une nouvelle nana. Captainhaka
RépondreSupprimerCa fait plus de 10 ans. C'est une copine et elle était déjà avec DSK quand nous l'avons reçu à la Comète, de mémoire en 2014.
SupprimerIl faut sortir les vieilles gonzesses pour donner l'occasion aux jeunes de passer à la télé pour nous montrer leurs fesses. Sinon, quand le PS aura disparu, on ne verra plus personne.
Ils sont mariés depuis 2017.
SupprimerExcusez les Madame, Car ils de savent ce su’ils disent 🤔🤭😂
Hélène
Excellent billet, auquel j'adhère à 100% !
RépondreSupprimerTout comme toi, je me pose de sérieuses questions sur l'avenir du PS, avec quelqu'un à la tête qui puisse mener les prochaines batailles électorales. A défaut, Glücksman serait capable de défendre un vrai programme socialiste comme il l'a fait aux Européennes, mais ce ne sera pas suffisant (voir les sondages que tu nous a montrés...).
Et un retour de Cazeneuve au premier plan pour la Présidentielle, tu en penses quoi ?
Je reparlerai de Cazeneuve plus tard. Peut-être. Il suit son bonhomme de chemin mais il est trop tôt de penser à un candidat. Si je cite des noms, c’est pour l’exemple. Il faut que le PS se reconstruise idéologiquement d’abord.
SupprimerMerci pour ce commentaire et cette réponse, je désespérais de ne pas voir une photo du sémillant B. Caseneuve. Sinon, j'ai bien aimé revoir les bobines de Ségolène, Fabius et DSK. Dommage que vous estimiez leurs chances comme nulles. Comme j'attends une petite pluie sur mes semis du potager, puis-je me permettre de vous demander une photo de Holland dans votre prochain billet? Attention, je n'ai besoin que d'une petite pluie, inutile donc de faire un long billet pour le présenter comme le meilleur candidat pour la gauche et le centre...
SupprimerLa Dive
Je vais essayer d'y penser... Mais mon billet en cours de préparation ne s'y prête pas trop.
SupprimerJ'ai trouvé ! C'est en ligne, chef !
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